Marc Rouannet - L'éclosion révisionniste


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Marc Rouannet - L'éclosion révisionniste Livre 1
Le droit de l'historiographie

Marc Rouannet - L'éclosion révisionniste Livre 2
Études de faits et de fantaisies



Mort d'un révisionniste marrane

La très grande majorité des révisionnistes vit cachée. Pour les mêmes raisons qu’eurent de nombreux juifs, interdits de séjour en Espagne par décret royal, et menacés par l’implacable machine de l’Inquisition, qui se firent catholiques au moins pour en avoir les apparences dans la vie publique, tout en gardant au fond d’eux-mêmes leurs conviction personnelles bien ancrées, de très nombreuses personnes, qui avaient été pleinement convaincues par l’argumentation révisionniste, ont compris, en même temps, qu’il fallait le cacher, qu’il existait bel et bien une Inquisition qui pouvait à tout moment réquisitionner le bras séculier, que la révélation d’un état quelconque d’incroyance par rapport aux dogmes officiels était suivi non seulement de poursuites judiciaires, mais surtout de la révocation professionnelle, de l’isolement social, de la stigmatisation individuelle, entraînant divorce, ostracisme et déchéances diverses. Sans bénéfice pour l’avancement du savoir.
Les révisionnistes qui s’efforçaient de vivre ces ruptures à ciel ouvert ne leur en voulaient pas. Ils entretenaient, de façon plus ou moins clandestine, d’excellentes relations avec ces nouveaux marranes. Il y a ainsi tout un chapitre de l’histoire du révisionnisme, qui ne peut pas être écrit. Pourtant il y aurait du plaisir à révéler la pénétration de ce scepticisme bien ciblé dans les milieux les plus divers, parlementaires, surtout socialistes, journalistes, surtout les jeunes, les banquiers, les diplomates, que sais-je encore. Mais notre loi d’airain est et a toujours été de respecter les marranes, de ne rien révéler avant que la vie ne les quitte. Lorsqu’ils arrivent à l’ultime délivrance, les hommes cessent d’avoir peur, de se soucier de leur carrière et de leur avenir, ils abandonnent leurs vanités, le souci de leur famille, le qu’en dira-t-on. C’est l’heure de la vérité.
Marc Rouannet, décédé à Paris le 13 mai 2009, à l’âge de 69 ans, était un de ces nouveaux marranes. Il n’était pas seulement engagé dans la psychanalyse (cf. son « Lacan et Freud » dans Le Magazine littéraire, de février 1977) et les alentours de la psychologie. Il avait, à une époque, activement travaillé à exposer et à faire comprendre les subtilités et les beautés du raisonnement révisionniste. C’est lui, par exemple, qui, vers 1983-84, sous le pseudonyme de Nicolas Rapin, a édité un ensemble de deux volumes polygraphiés, L’Éclosion révisionniste. Le Droit de l’historiographie. De la négation à l’explication de la chambre à gaz d’Auschwitz, qui tournaient autour du grand procès Faurisson (1978-1983). Ils se trouvent aujourd’hui sur l’internet (site de l’aaargh/page « livres »). Il en fournissait de précieuses clés de lecture. Il publiait aussi une brochure anonyme, parue à La Vieille Taupe, L’Holocausticon. Il est juste que notre gratitude s’exprime aujourd’hui et que se complète ainsi le portrait d’un homme qui était attaché à la recherche de la vérité et voulait aussi lui survivre. Paix à son âme.

AAARGH, août 2009.



Pour plus d'informations

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