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Chumayel
Livre de Chilam Balam
Traduit de l'espagnol et présenté par Benjamin Péret
Avec 12 illustrations hors-texte et tous les dessins du manuscrit original.
http://www.balderexlibris.com/index.php … ilam-Balam
http://www.histoireebook.com/index.php? … ilam-Balam
Histoire du manuscrit de Chumayel du Chilam Balam
Plusieurs villes du Yucatan du nord ont eu un Chilam Balam, cest pourquoi cette désignation a été complétée par le nom de la ville à laquelle le livre a appartenu. Ainsi le livre de Chilam Balam de Chumayel provient dun village de la zone de Tekax , au nord-ouest de la ville de Teabo. Le prophète Balam de Chumayel a vécu pendant les dernières décennies du quinzième siècle et probablement la première du seizième siècle. Il avait prévu larrivée détrangers de lest qui établiraient une nouvelle religion.
Laccomplissement de cette prévision a ainsi conforté sa réputation
Les livres de Chilam Balam ont été écrits dans la langue maya mais les manuscrits européens que les premiers missionnaires ont adaptés en espagnol nont pas été retrouvés.
Comme pour le Popol Vuh , les traducteurs chrétiens ont censurés et introduits dans les textes mayas des notions de christianisme , qui nont rien à y faire. Heureusement pour nous il nont pas touché à ce quils ne comprenaient pas et qui ne leur semblait pas diabolique
Leur but était bien sur dutiliser les textes mayas à fin de convertir les populations
Et bien sur , ils ont interdits les idoles sacrilèges aux populations et ont persécutés les chamanes , censés être diaboliques
Le 12 juillet 1562 , Landa avec laide de Diego Quijada (Gouverneur du Yucatan) organisa un autodafé à Mani où furent brûlés 27 codex hiéroglyphiques sur peau de daim et 5.000 idoles
Après cela , bien sur tous les livres sacrés furent cachés par les mayas et cest une grande chance pour nous , car depuis nous avons retrouvés dautres Chilam Balam et notamment ceux de : Tizimin, Kaua, Ixil, Tekax, Nah, Mani, Oxkutzcab, Nabula, Tihosuco, Tixcocob et de Hocabá. Une comparaison avec ces livres et le Chilam Balam de Chumayel , prouve bien que la plupart des articles de ce dernier sont des transcriptions des vieux manuscrits hiéroglyphiques mayas.
Le manuscrit de Chumayel au Yucatan du Chilam Balam date de 1775/1800 et est un recueil sacerdotal destiné aux prêtres mayas
Les Bacab, dont on dit quils sont les enfants dIx Chel et dItzamna, sont des divinités mayas associées aux quatre points cardinaux. Ils sont les « porteurs du ciel ». Soutiens de la voûte céleste, ils soutiennent parfois aussi la surface terrestre.
Ils apparaissent sous la forme de vieillards associés à la terre et à sa fertilité, de même quà linframonde dans son aspect humide. A lépoque classique, on compte parmi les attributs des Bacab une coquille marine ou encore une carapace de tortue. Au postclassique ancien, on leur associe également la toile daraignée et labeille. Il apparaît que le dieu N a les mêmes caractéristiques que les Bacab et quil ne peut donc en être séparé. Cest une créature que lon représente souvent émergeant dune coquille univalve et qui se trouve associée à la fertilité de la terre.
« Le dieu N (et ses variantes N et N) ne sont autres que les formes postclassiques des vieux bacabs mythiques du classique ; ce sont des vieillards qui portent dans le dos une écaille de tortue ou qui émergent dun gastéropode » (Baudez)
Les Bacab sont liés au mythe du Déluge et de la destruction du monde.
« Le franciscain Diego de Landa, dans la Relacion de las cosas de Yucatan quil composa vers 1566, relie le thème du déluge à la figure des quatre Bacab « porteurs de ciel » :
Parmi les innombrables dieux quils vénéraient figuraient quatre divinités qui répondaient chacune au nom de Bacab. Selon les gens de cette nation, Dieu, quand il avait créé le monde, avait placé ses quatre frères aux quatre coins de la Terre, afin quils soutiennent le ciel et lempêchent ainsi de tomber ; comme ils affirmaient ainsi que ces Bacab avaient échappé à la destruction lorsque le déluge sétait abattu sur le monde. » (Taube)
« Landa nous dit que les bacabs étaient quatre frères que Dieu avait placés, au moment de la création, aux quatre coins du monde pour soutenir le ciel afin de lempêcher de tomber. Or, ces bacabs, disait-on, avaient survécu au Déluge. Dans le Livre de Chilam Balam de Chumayel, les bacabs sont ceux qui provoquèrent le Déluge et détruisirent le monde. Pour commémorer cette destruction, ces dieux dressèrent des arbres dabondance aux quatre coins et au centre de lunivers. Au sommet de chacun de ces arbres se tenait un oiseau despèce différente. Daprès cette même source, la destruction du monde avait eu lieu parce que les hommes étaient dépourvus de cur et de jugement. » (Baudez)
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