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Rama Yade a du cran. Choquée que la France puisse accueillir le dictateur lybien Mouammar Kadhafi, la jeune secrétaire dEtat aux doigts de lhomme a déclaré dans une interview accordée ce matin au Parisien : Notre pays nest pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir sessuyer les pieds du sang de ses forfaits.
- Sous la tente, ce soir ...
- Elle est bonne fille, tu sais..
Cela aura pas duré longtemps ...
Rama Yade, convoquée à l'Elysée après avoir déclaré que "la France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort", a indiqué qu'elle ne démissionnerait pas.
Scoop : Kadhafi a aussi des hémorroïdes (confidence de Mme Procto voyante lucide)
Hémorroïdes ou pas, faudra bien qu'il lèche...
Curieuse tradition tout de même.
Deux fois, il l'a fait.
Une pour la repentance, la deuxième pour les contrats...
Nicolas $arkÖz¥ et Mouammar Kadhafi, à l'Elysée lundi après-midi (AP)
Nicolas Sarkozy (en jeans, au premier plan de limage) dans le village de Camopi, le 11 février 2008
Ici l'on tourne pas autour du pot (nous non plus), l'on s'assied dessus comme le veut la coutume.
L'on remarque que l'abus de viande rouge casher donne un air constipé à Notre bon Président.
Lybie: Le tableau de chasse de Kadhafi par René Naba
Mondialisation.ca, Le 6 decembre 2007
Paris, le 1er septembre 2007
http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=7556
Le Colonel Mouammar Al-Kadhafi fait lobjet dune tentative de renflouement de la part des pays occidentaux en raison du fabuleux marché que représente son pays et du possible rôle de gendarme quil est destiné à jouer aux portes de lEurope contre limmigration clandestine africaine. Mais le «Guide de la révolution», vu de la rive sud de la Méditerranée, est un homme qui ninspire ni de bons sentiments, ni de beaux souvenirs.
La spectaculaire visite du nouveau président français Nicolas Sarkozy, le 25 juillet 2007, dans la foulée du rocambolesque épilogue de laffaire des six infirmières bulgares et du médecin dorigine palestinienne sera suivi au 4me trimestre 2007 par celle de Condoleeza Rice, première visite en Libye depuis 1953 du chef de la diplomatie américaine.
Lengouement occidental pour la Libye remet cependant dactualité les singulières méthodes du dirigeant libyen et pose du même coup le problème de la pertinence de sa restauration politique du colonel, dont les turpitudes passées le rendent théoriquement passibles, selon les critères en vigueur, de la Justice Pénale internationale.
Lhomme, qui célèbre le 1er septembre 2007, le 38me anniversaire de son coup de force contre la Dynastie Senoussi (1) de Libye, est coutumier de leffet de surprise et des procédés tortueux.
Cest ainsi quil mettra à profit un déplacement à létranger du vieux Roi Idriss Ier pour semparer du pouvoir, par un coup détat, le 1er septembre 1969. Il mettra en pratique cette même méthode à lencontre de ses opposants et épînglera sur son tableau de chasse de prestigieuses personnalités arabes, opérant en toute quiétude et en toute impunité tout au long de ses 38 ans de pouvoir.
Son palmarès en la matière, sans doute lun des plus impressionnants au monde, soutient la comparaison avec les tyrans les plus redoutables de la planète. Menant une traque tous azimuts, il pourchassera aussi bien les figures de proue du chiisme, du communisme que du libéralisme, portant une responsabilité particulière, mais non exclusive, dans labsence du pluralisme dans le Monde arabe.
Voici, à titre de rappel, certaines des plus illustres victimes de ses turpitudes :
En tête de liste figure notamment, le chef spirituel de la communauté chiite libanaise, lImam Moussa Sadr, mystérieusement disparu le 30 Août 1978, il y a 29 ans, alors quil effectuait une visite officielle en Libye,
précisément à linvitation du Colonel Kadhafi.
La disparition du chef charismatique de la communauté chiite libanaise, une communauté longtemps négligée par les pouvoirs publics libanais, qui se trouvait alors en pleine phase de renaissance trois ans après le début de la guerre civile libanaise, de surcroît en pleine montée en puissance de la Révolution islamique iranienne, a conduit à une radicalisation des Chiites Libanais et, au terme de nombreuses scissions, à la création du mouvement Hezbollah.
Le parquet militaire libanais a lancé le 5 Août 2007 un mandat darrêt, par défaut, pour un procès par contumace, à lencontre de quinze personnalités libyennes qui pourraient être impliquées par cette disparition.
Parmi les personnes recherchées figurent le Commandant Abdel Salam Jalloud, à lépoque N°2 du régime Libyen, Ali Abdel Salam Triki, à lépoque ministre des Affaires étrangères, le Commandant Wakil Al Roubeihy, Commandant de la police de Tripoli, M. Ahmad Chehata, chef du bureau de liaison des relations internationales au ministère des Affaires étrangères ainsi que M. Mahmoud Ould Dada, ambassadeur de Mauritanie en Libye.
Mansour Kikhiya, ancien ministre des Affaires étrangères de Libye et militant éminent des Droits Humains, a, quant à lui, «disparu», il y a dix sept ans, en décembre 1993, au Caire, où il a été vu pour la dernière fois. Tout comme Jaballah Matar et Izzat Youssef al Maqrif, deux personnalités de lopposition libyenne qui ont «disparu», également au Caire, en mars 1990.
La Libye na jamais fourni la moindre information concernant ces quatre disparitions.
Autre victime des turpitudes du Colonel Kadhafi, le Colonel Hachem el Atta, jeune officier soudanais compagnon de route de Abdel Khaleq Mahjoub, le prestigieux secrétaire général du parti communiste soudanais. Le Colonel Kadhafi nhésitera pas à ordonner un acte de piraterie aérienne pour dérouter lavion de lopposant soudanais en provenance de Londres en vue de le livrer à son ami dalors, le Général Gaafar al Nimeiry, Président du Soudan, qui fusillera lofficier sur le champ.
Autre supplicié célèbre, Daif al Ghazal, journaliste au quotidien gouvernemental «Al-Zahf al Akhdar» (La marche verte), puis au journal en ligne «Libye al-Yom» (la Libye aujourdhui) a été assassiné pour avoir dénoncé la «corruption et le népotisme» du Colonel Kadhafi. Son cadavre, mutilé, particulièrement les doigts de sa main qui soutenaient sa plume, a été retrouvé le 1er juin 2005 dans la région de Benghazi (Nord-est de la Libye).
Sa mort a coïncidé avec lassassinat de Samir Kassir, mais alors que lassassinat du journaliste franco-libanais du quotidien beyrouthin «Al-Nahar» faisait lobjet dune légitime condamnation unanime et de non moins légitimes commémorations régulières, le supplice du libyen était frappé du sceau de lanonymat le plus complet.
En 1984, Une tentative de coup de force a déclenché une véritable chasse aux opposants de tous bords.
Luxe de raffinement, pour réprimer la tentative de coup de force qui était dirigée contre sa résidence, la caserne militaire de Bab Al-Azizyah, le 8 mai 1984, le Colonel Kadhafi sest fait délivrer un permis de meurtre légal par les «Congrès populaires de base», linstance suprême du pouvoir dans ce pays régi par le «gouvernement des masses» (Jamahiryah), littéralement une « populocratie».
Ces comités révolutionnaires ont en effet voté (ou ont été conduits à voter) une motion autorisant la constitution d«unités suicides » pour «liquider les ennemis de la révolution à létranger» et «exécuter les terroristes nuisibles au peuple libyen ainsi que les survivants des anciens partis politiques».
Dans la foulée du vote de cette motion, le 13 mai 1984, deux ressortissants libyens - Oussama Challouf et Ibrahim al Galalia - présentés par Radio Tripoli comme des membres de lorganisation intégriste des «Frères Musulmans» et «Agents de la CIA», les services de renseignements américains, ont été exécutés le 17 mai.
En 1979, une motion identique avait été votée contre les dissidents libyens résidant à létranger et neuf dentre eux avaient été assassinés entre Février 1980 et Octobre 1981, à Athènes, Beyrouth, Londres et Rome notamment.
Trois attentats particulièrement meurtriers ont en outre été imputés à la Libye, le premier contre une boite de nuit de Berlin « La Belle» et deux autres contre des avions de ligne occidentales. Deux de ces attentats, lattentat contre le jumbo de la Panam au dessus de Lokerbie (Ecosse), le 21 décembre 1988, et celui contre lavion de la compagnie française UTA, en Afrique, lannée suivante, le 19 septembre 1989, ont fait, à eux deux, 440 morts. 270 pour Lockerbie et 170 pour celui de lUTA.
Ce bilan ne tient pas compte de la répression interne, ni des déplacements de population, près de 200.000 égyptiens refoulés après le voyage du Président Anoir el Sadate en Israël, en 1978, et près dun million dAfricains renvoyés dans leur foyer en raison du manque dadhésion des pays africains à sa politique «révolutionnaire». Lhomme qui ne sembarrasse guère de considérations humanitaires pourrait se voir confier, pour le compte de lEurope, le rôle de «garde chiourme » de limmigration clandestine africaine.
LItalie, du temps du Silvio Berlusconi, a déjà doté la Libye déquipements de surveillance côtière et lUnion européenne sapprête à lui emboîter le pas afin de freiner limmigration à destination de lîle italienne de Lampudesa, un des points daccès à lEurope, avec Gibraltar et les îles Canaries (Espagne).
Au regard de ce bilan, les démarches de la communauté internationale pour traduire devant la Justice internationale les auteurs de lattentat contre lancien premier ministre libanais, Rafic Hariri, le 15 février 2005, paraissent sinon dérisoires du moins anachroniques, en tout cas frappées du sceau sinon de la partialité du moins de la duplicité.
Lépisode des six infirmières bulgares et du médecin dorigine palestinienne, --incarcérés «en guise de monnaie déchange» pendant huit ans en Libye et torturés pour leur prétendue responsabilité dans linoculation du virus du Sida à des jeunes Libyens--, demeure en mémoire pour quil soit besoin de le rappeler.
Dans la foulée de leur libération «Human Rights Watch » a invité, toutefois, la Libye à abandonner les poursuites contre 12 membres de l'opposition qui pourraient encourir la peine de mort pour avoir organisé une manifestation pacifique contre le régime de Mouammar Kadhafi.
Selon lorganisation américaine de défense des Droits de lhomme, deux des quatorze opposants ont disparu après leur arrestation et les survivants risquent la peine de mort.
Ces 14 membres de l'opposition ont été arrêtés en Février après avoir annoncé leur intention d'organiser une manifestation pacifique à Tripoli pour dénoncer l'usage excessif de la force par le régime de Kadhafi, un an après les violents affrontements entre manifestants et policiers qui avaient fait au moins 11 morts à Benghazi, la deuxième ville du pays.
L'organisation basée aux Etats-Unis demande à la Communauté Internationale de ne pas réintégrer la Libye dans le cercle des nations tant que les Droits de l'Homme y seront bafoués. "Malgré toutes ses promesses d'améliorer son comportement et ses liens avec le monde, la Libye emprisonne toujours ceux qui expriment des opinions politiques différentes", a dénoncé Sarah Leah Whitson, directrice de la branche Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch.
(1) Confrérie sénoussite fondée par Muhammad ibn ali al-Sanusi (1787-1859) ;
à La Mecque, disciple d'Ahmad ibn Idris (savant soufi marocain) ;
à partir de 1840, établit un réseau de zawiyas (couvents) au Nord de la Cyrénaïque ;
Muhammad Al-Mahdi ( 1902), son fils, oriente les efforts missionnaires vers le Niger (1861-62), Ouaddaï (Est du lac Tchad) ;
Ahmad Al-Sharif, son neveu, lui succède ;
1911 djihad contre les Italiens ;
1914 allié aux Ottomans contre les Britanniques, chasse les Italiens de Tripolitaine (1914-15), lutte contre les Français au Sahara ;
1918-août s'installe à Istanbul ;
1943 se range du côté des Britanniques.
1951-29-3 Mahmud al-Muntasir (1903-70) PM. -7-10 Constitution : État fédéral parlementaire.
Maison Es-Senoussis :1951-24-12 Royaume uni de Libye : Tripolitaine, Cyrénaïque, Fezzan, Idris Ier (12-3-1889 ou 90/Le Caire, 1983) roi.
1953-28-3 membre de la Ligue arabe. -29-7 Traité anglo-libyen, droit de stationnement et de libre déplacement des troupes britanniques contre une redevance.
1954-19-2 Muhammad Sakisli PM. -12-4 Mustafa Ben Halim (né 1921) PM. -18-4 pétrole découvert. 9-9 Accord avec les USA sur la base aérienne de Wheelus Field contre 46 millions de $, payables en 20 ans.
1955-29-7 Traité avec la France qui évacuera le Fezzan. -14-12 membre de l'Onu.
1956 l'Italie verse 2,75 millions de lires en règlement de ses comptes coloniaux.
1957-26-5 Abdul Majid Kubar (né 1909) PM.
1958-59 découverte du pétrole.
1960-17-10 Muhammad Osman Said (né 1922) PM.
1963-19-3 Mohieddin Fikini (né 1926) PM.-25-4 Constitution révisée pour supprimer la forme fédérale, royaume libyen.
1964-janv. rupture du contrat avec les USA pour Wheelus Field. -20-1 M. al-Muntasir PM.
1965-20-3 Hussein Maziq (1918-2006) PM.
1967-juin Guerre des Six-Jours en Israël, émeutes anti-sionistes. -2-7 Abdul Qadir al-Badri ( 2003) PM. -25-10 Abdul Hamid al-Bakkoush (né 1933) PM.
1968-4-9 Wanis al-Kadhafi (né 1924) PM.
1969-31-8 complot de 12 officiers libres commandés par Muammar al-Kadhafi (capitaine de l'armée libyenne, récemment rétrogradé lieutenant par mesure disciplinaire ; promu une semaine plus tard Colonel et Commandant en chef des Forces armées). -1-9 République arabe libyenne, roi Idris (alors en cure thermale en Grèce) déposé, abdique 9-9 [prétendants : Hassan Ridha Es-Senousis (1928-92), Pce héritier, neveu d'Idris exilé en G.-B. en 1988 ; Muhammad son fils ; Pce Idris (né 18-1-1957), petit-neveu d'Idris, épouse 1987 Ana-Maria Quinones de Leon, dont un fils Khaled (né 1988, s'est déclaré prétendant en mai 1989)].
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Kadhafi, le fossoyeur de la cause nationale arabe
Paris le, 1er septembre 2006
René Naba
Ce document ne se trouve plus sur le site, auhjourd'hui disparu, mais nos archives sont immenses sur le Net pas net.
La Libye célèbre, ce 1er septembre 2006, le 37e anniversaire de larrivée au pouvoir du colonel Mouammar Al-Kadhafi, désormais doyen des chefs dÉtat arabes.
Bilan sombre de celui qui aura été le héraut de lunité arabe avant de devenir un allié objectif des États-Unis et dIsraël.
En 37 ans de pouvoir erratique, le chantre de lunité arabe aura été lun des fossoyeurs du nationalisme arabe, le démineur par excellence des menées américaines dans la sphère arabe, le meilleur allié objectif dIsraël. Tombeur de la dynastie Sennoussi, première conséquence directe de la défaite arabe de juin 1967, lhéritier présomptif de Nasser sera propulsé au firmament politique lors de sa nationalisation des installations pétrolières anglo-saxonnes et de la gigantesque base aérienne américaine Wheelus Air Field, rebaptisée, en juin 1970, du nom dun grand conquérant arabe Oqbah Ben Nafeh. Mais, simultanément, lhomme de la relève sappliquera fougueusement à dilapider systématiquement le capital de sympathie quil sétait spontanément constitué et à affaiblir méthodiquement son propre camp.
Éternel second de la politique arabe réduit à un rôle dappoint, Mouammar Kadhafi, épris de rêves de grandeur mais affligé dun mouvement pendulaire, na jamais cessé dosciller entre les deux pôles du monde arabe, le Machreq (le Levant) et le Maghreb (le Ponant), épousant toutes les formes dunion confédération, fédération, fusion tour à tour avec les États de la vallée du Nil (Égypte-Soudan), en 1970, avec les bureaucraties militaires prosoviétiques (Égypte, Syrie, Libye, Soudan), en 1971, puis avec lÉgypte seule, avant de se tourner vers le Maghreb avec la Tunisie (1980), puis lAlgérie, pour finalement jeter son dévolu sur lAfrique dont il sapplique depuis le début de ce siècle à jeter les bases dun État transcontinental. Par ses pulsions, impulsions et compulsions, ce fringant colonel naura jamais tiré le moindre coup de feu contre ses ennemis déclarés, Israël et les États-Unis.
Mais sur son sombre tableau de chasse, il épinglera, tragiquement, certaines des figures les plus emblématiques du mouvement contestataire arabe, le chef charismatique du Parti communiste soudanais, Abdel Khaleq Mahjoub, en 1971, ainsi que le chef spirituel de la communauté chiite libanaise, limam Moussa Sadr, en 1978.
1971 : avec les Britanniques contre les communistes
Lanimateur du groupe des « Officiers libres » libyens, ainsi dénommé sur le modèle de leurs aînés égyptiens, fera cause commune avec les Britanniques, au mépris de son aversion déclarée pour ses anciens colonisateurs, en ordonnant le déroutement dun avion de ligne de la BOAC (British Overseas Airways Corporation), en juillet 1971, pour livrer à son voisin soudanais, le général Gaafar Al-Nimeiry, les auteurs communistes dun coup de force, notamment le colonel Hachem Al Attah, un des plus brillants représentants de la nouvelle génération des jeunes officiers arabes. Pis, au mépris des règles de lasile politique, Kadhafi livrera le chef communiste Mahjoub, malencontreusement réfugié en Libye, poings et pieds liés au président Nimeiry. Les remords marmonnés en 1976 devant cet acte de forfaiture ne lempêcheront pas de récidiver deux ans plus tard contre limam Moussa Sadr, mystérieusement disparu au terme dun séjour à Tripoli, en 1978, au paroxysme de la guerre du Liban. Le tortionnaire soudanais se déconsidérera par la suite, et son complice libyen avec, en supervisant le premier pont aérien dÉthiopiens de confession juive vers Israël.
Saluée par la presse occidentale comme un acte de bravoure, lopération dans la foulée de la double décapitation du plus grand parti communiste du monde arabe et du premier mouvement militant chiite du monde arabe (Amal), a affecté durablement les capacités combattives du camp progressiste et renforcé les capacités démographiques dIsraël avec lapport de 80 000 juifs dÉthiopie.
1982 et 1986 : deux poids, deux mesures
Lhomme fera le délice des journaux occidentaux trop heureux de cette aubaine médiatique. Mais sa désinvolture suscitera des pulsions mortifères dans de larges couches du monde arabe. En 1982, dans Beyrouth assiégée, à Yasser Arafat ployant sous le pilonnage de laviation israélienne face à un immobilisme arabe quasi-général, lhomme de Tripoli, confortablement tapi à Aziziah, la caserne militaire transformée en résidence officielle, à des milliers de kilomètres du camp retranché libanais en ruines, plutôt que de forcer le blocus israélien pour voler au secours du chef palestinien, plutôt que de se taire, lui conseillera, affligeant conseil, non le « martyr », la sublimation symbolique de la mort au combat, mais le suicide, infligeant une épreuve supplémentaire au supplice palestinien.
Quatre ans plus tard, terré une semaine dans son abri tripolitain au premier coup de semonce de laviation américaine, en avril 1986, Kadhafi, orchestrera, sans crainte du ridicule, une campagne médiatique visant à élever Tripoli au rang de « Hanoi des Arabes », occultant le combat singulier des Beyrouthins durant les soixante jours de siège israélien, sattirant par la même le sarcasme des correspondants de guerre plutôt avertis des réalités du terrain. Lhomme fera aussi la fortune des marchands darmes et la ruine de son pays. Limpressionnant arsenal militaire dont il sest doté dès son arrivée au pouvoir en 1970 par des achats massifs darmes à la France dont le contrat du siècle portant sur la livraison de 75 avions de combat Mirage, de lordre de 15 milliards de francs de lépoque (environ 2,3 milliards deuros) sera carbonisé en 18 mois par son propre fournisseur français par suite de retentissants revers au Tchad, en 1985 et 1986, notamment à Wadi Doum et Faya Largeau.
Les années 80 : lexpulsion des Égyptiens et le dernier soutien soviétique
Sans égard pour les conséquences tragiques de sa décision, Kadhafi ordonnera lexpulsion de 200 000 travailleurs égyptiens, au début des années 80, pour sanctionner léquipée solitaire du président Anouar el-Sadate dans ses négociations de paix avec Israël. Récidiviste, il ordonnera cinq ans plus tard, en 1984, lexpulsion de près dun million de travailleurs africains pour sanctionner les réticences des dirigeants africains à légard de son activisme belliqueux.
Piètre stratège, piètre tacticien, dune nocivité vibrionnaire, lhomme saliénera alors définitivement la sympathie de ses alliés naturels. Il ne devra sa survie quà la protection de lUnion soviétique qui pensera compenser par la Libye la défection de lÉgypte post-nassérienne, à la vigilance des services de renseignements est-allemands qui déjoueront de nombreuses tentatives de coup dÉtat fomentés contre lui, ainsi quà celle des aviateurs nord-coréens et syriens qui assureront une protection permanente de son espace aérien.
Le théoricien de pacotille
La guerre verbale aura été la seule guerre quil aura véritablement menée. Lhomme avait en effet développé une phraséologie outrageusement polémique dans le souci daccréditer lidée quil menait lavant-garde du combat contre « limpérialisme américain » et faire oublier ainsi ses connexions antérieures anglo-saxonnes. Kadhafi usait, ainsi que ses médias, dune terminologie à telle point outrancière que la population avait peine parfois à la décoder.
Un sommet Reagan-Thatcher, du nom du président américain Ronald Reagan et du Premier ministre britannique Margaret Thatcher, au pouvoir dans les années 1980, était présenté comme une rencontre entre « le chien enragé dIsraël et la tueuse denfants » par allusion au raid américain davril 1986 contre Tripoli au cours duquel la fille adoptive du colonel avait été tuée. Le Caire qui signifie en arabe « la victorieuse » était désignée, par inversion, par la « vaincue » et le mouvement chiite Amal qui signifie en arabe « lespoir » était qualifié de « désespoir ». La « Maison-Blanche » était devenue la « Maison-Noire », le Royaume-Uni, « le porte-avion immobile des Américains », par allusion à lautorisation donnée aux appareils américains de décoller des bases britanniques lors du raid contre la Libye. Le président égyptien Hosni Moubarak était, par un jeu de mots, laffalé (Al-Barek), le roi Hussein de Jordanie « le traître » et le président tchadien Hissène Habre, en conflit avec la Libye, « le stipendié ».
Se piquant de culture, le « Guide suprême de la Révolution libyenne » édictera son Livre Vert, un condensé de théories contradictoires glanées de lair du temps qui se présentait comme une sorte de « Troisième théorie universelle ». Offert gracieusement à toute personne de passage en Libye ou en rapport avec ce pays, une formalité obligée, cet ouvrage se proposait dinstaurer un socialisme sans socialistes, une démocratie sans démocrates et un pouvoir populaire sans peuple. La « populocratie » « Jamahirya » qui lui a tenu lieu de substitut, a érigé la bureaucratie en système de gouvernement et le parasitisme en règle de vie. À son actif aussi, au passif de la cause quil était censé promouvoir, la destruction des avions de lignes commerciales, un appareil de la compagnie américaine Panam à Lockerbie (Écosse), en 1988, un avion de la compagnie française UTA au dessus du désert tchadien, ainsi quun attentat contre une discothèque à Berlin.
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Reddition aux États-Unis et caution à Israël
Un blocus draconien de dix ans (1992-2002) aura raison de sa résistance. Kadhafi livrera son plus proche collaborateur à la justice internationale en tant que victime expiatoire de lattentat de Lockerbie, avant de basculer lui-même sous les fourches caudines américaines, trop heureux déchapper au sort funeste de lirakien Saddam Hussein.
En 1995, hanté par une idée quil pensait « géniale », il expédia un groupe de Libyens en pèlerinage à la Mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, troisième haut lieu saint de lislam, simaginant briser par un coup déclat le blocus frappant la Libye depuis trois ans. Mais ce pèlerinage rocambolesque a finalement abouti à cautionner la souveraineté israélienne sur la ville sainte et à conforter lÉtat hébreu dans son rôle de garant des lieux saints.
En décembre 2003, en une opération apparue comme une capitulation en rase campagne, Kadhafi sabandonnera aux Américains livrant sans coup férir la totalité de son programme nucléaire à ladministration néo-conservatrice du président George Bush jr, dévoilant du même coup tout un pan de la coopération des pays arabes et musulmans (Pakistan, Iran, Syrie) dans le domaine de la technologie nucléaire.
Sadate dans son escapade solitaire avait pour lui lexcuse de la paix. Kadhafi, la survie de sa personne. Deux ans après sa reddition sans condition à lordre américain, le colonel Kadhafi, égal à lui même au sommet arabe dAlger, le 22 mars 2005, traitait Palestiniens et Israéliens d« idiots » pour navoir pas édifié une fédération « Isratine », néologisme forgé par la contraction dIsraël et de Palestine, gommant dun trait cinquante ans de combat du peuple palestinien pour prévenir la négation de son identité nationale.
« Les Libyens doivent se ranger du côté de lAmérique »
Au plus fort de lexaspération nationaliste en Irak et en Palestine, alors que le Premier ministre israélien Ariel Sharon se livrait en toute impunité à des liquidations extrajudiciaires, les assassinats ciblés par hélicoptère des dirigeants islamistes, cheikh Ahmad Yacine et Abdel Aziz al-Rantissi, alors que le chef démocratiquement élu de lAutorité palestinienne en personne, Yasser Arafat, était confiné en résidence forcée depuis trois ans à Ramallah et que lopinion mondiale était sous le choc des révélations des tortures de la prison irakienne dAbou Ghraïb, le libyen, toute honte bue, justifiait son renoncement en des termes qui ont retenti comme une désertion. « LAmérique na jamais été lennemie de la Libye, laquelle a été sanctionnée pour sa solidarité avec Yasser Arafat et les causes du tiers monde [...]. Arafat sacoquine avec les Américains et son Premier ministre se saoule avec son homologue israélien [...]. Les Libyens doivent se ranger du côté de lAmérique », affirmera-t-il contre toute évidence à Syrte devant une assemblée impassible dépitée par tant de reniements [1].
Maniérisme avéré ? Narcissisme affirmé ? Ce révolutionnaire aura vécu dans lopulence à bords de voitures rutilantes, damazones de légende, une ribambelle de jolies filles chargées de sa protection rapprochée, un tailleur italien à deux doigts de couture de son auguste personne, ses enfants, Seif El Islam et surtout le cadet Hannibal, dans un luxe tapageur, défrayant régulièrement la chronique mondaine des capitales occidentales. Trônant désormais sur une nappe de pétrole, le doyen des dirigeants arabes contemporains, la trésorerie débordante de devises fortes, manque singulièrement de crédit. Nul nest plus dupe. Nul ne sera plus dupé. La Fondation Kadhafi pour les droits de lhomme, la structure ad hoc chargée de recycler le dirigeant libyen dans lhonorabilité en réglant au plus fort coût le prix de ses turpitudes passées, notamment lindemnisation des 288 victimes de Lockerbie ou la libération des otages occidentaux de Mindanao (Philippines) relève du domaine du rafistolage.
Par ses foucades et ses rebuffades, ce militaire dapparat et de parade, ce théoricien révolutionnaire de la troisième voie universelle, sest mû en bouffon des sommets arabes quil menace régulièrement de quitter, la risée universelle de lopinion internationale, le désespoir des peuples arabes lassés par ses frasques à répétition.
Kadhafi, père corse, mère juive, un homme qui n'a rien de commun avec le peuple libyen
Vidéo Pierre Dortiguier
Merci à Daniel Milan pour cette vidéo
http://www.youtube.com/watch?v=QCyKpX9xsks
Père corse, mère juive, placé pour contrer Nasser... on en revient toujours aux mêmes racines du mal.
Pierre Dortiguier
SAHAR 1
26.02.2011
Notre bon président, bientôt dans la tourmente.
Mieux que le "clair ruisseau", les révélations de Khadafi sur le financement de sa campagne électorale.
Visionner bien toutefois la vidéo et regarder les signes effectués par le fiston du grand leader "pas de chez lui" lybien.
Pas d'inquiétude, notre petit président au pied plat et à la talonnette arrogante ira faire repentance, un tube de vaseline dans une main, la droite et un cadeau dans l'autre. Nous en serons dupe une fois de plus.
INTERVIEW EXCLUSIVE - Saïf Al-Islam Kadhafi accuse Nicolas Sarkozy
http://www.youtube.com/watch?v=NvLqf1Zt8_k
Kadhafi confirme la maladie psychique de Sarközy
« C'est mon ami, mais je crois qu'il est devenu fou. Il souffre d'une maladie psychique. C'est ce que dit son entourage. Ses collaborateurs disent qu'il souffre d'une maladie psychique. »
a confié Mouammar Kadhafi lors dun entretien diffusé hier, confirmant de nombreuses rumeurs énoncées depuis le début des années 2000.
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Nous conseillons à nos lecteurs de faire lecture du livre d'Alice Anne Bailley sur le Traité des sept rayons. De jouer avec les forces occultes cela donne ce genre de problème.
Allons donc, parlez nous de son initiation, celle qui a brûlé ses chackras. Devinez quand cela c'est produit ?
La veille d'une visite dans un hôpital psychiatrique. Y'a pas la Divine providence est pleine d'humour, pour révéler l'horreur d'une réalité.
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Et toi l'oiseau de proie qui nous lit, sache que tu ne pourras rien comprendre véritablement, sans admettre la réalité occulte sous-jacente à ce qui se passe actuellement. (pour faire comme toi ! Le plagiat on a mis en pratique.
Une des seules revues encore libre de ce monde. Nous pensons aussi avec tristesse à la disparition de Revision de l'auguste Guionnet, qui nous manque, tant sa verve flamboyante et son caractère odieux sont en contraction avec son professionnalisme. On t'aime quand même Ami.
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L'EDITORIAL DE RIVAROL CETTE SEMAINE
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Quand Nicolas Sarkozy sortira-t-il du tunnel? A chaque fois quil essaie de refaire surface, il essuie une nouvelle déconvenue. Alors quil avait été très critiqué pour sa gestion des dossiers tunisien et égyptien, se tenant le plus longtemps possible aux côtés de ses amis Ben Ali et Moubarak et quil avait même dû remanier en catastrophe son gouvernement à la suite de la calamiteuse affaire Alliot-Marie (voir RIV. du 4mars), le chef de lÉtat a adopté une position très hostile envers Kadhafi. La France est en effet la première puissance occidentale à reconnaître le Conseil national de transition (CNT) de Benghazi, ce qui «viole les règles les plus élémentaires de la diplomatie», ainsi que la rappelé dans un communiqué Jean-Marie Le Pen. Lequel critique le projet de lElyséen détablir avec les insurgés «un échange dambassadeurs», ajoute que «la situation en Libye est loin dêtre stabilisée» et que le gouvernement en place, celui du colonel Kadhafi, «quil recevait il y a peu sous sa tente à lElysée, est encore en place, représentant officiel de lEtat libyen». De fait, contrairement aux espoirs de Sarkozy, Kadhafi résiste beaucoup mieux que prévu et pour lheure sa contre-offensive semble plutôt efficace puisquelle contraint les insurgés à se replier sur leur fief de lEst qui pourrait lui aussi finir par tomber.
Pis, Sarkozy avait évoqué le 10mars la possibilité de frappes ciblées en Libye, dans certaines conditions, pour neutraliser laviation de Mouammar Kadhafi. Las, dès le lendemain, lors du Conseil européen consacré à la Libye, Sarkozy, qui sétait avancé bien imprudemment, a dû se contenter dun communiqué aux formulations suffisamment vagues pour ne froisser personne, ni les partisans dune action musclée pour déloger Kadhafi le président de la République pouvait compter à cet égard sur le soutien du Premier ministre britannique David Cameron cependant moins boutefeux dans laffaire que Sarkozy et les tenants de la prudence, comme la chancelière Angela Merkel qui déclarait non sans sagesse: «Il ne faut pas commencer un processus que nous ne saurions pas terminer.» Lactivisme tous azimuts de lElyséen prouve une nouvelle fois quil nest pas digne de la fonction présidentielle, ainsi que le ressentent confusément la plupart des Français très sévères à son endroit dans les enquêtes dopinion. Sarkozy avait-il vraiment besoin de recevoir toutes affaires cessantes des représentants du Conseil national libyen de transition, en présence de linénarrable Bernard-Henri Lévy qui, de retour de Benghazi où, conformément à sa modestie légendaire, il sest fait photographier sous toutes les coutures ainsi quon peut le voir sur son blog, a pris des positions enflammées et sans nuance en faveur de la «jeune révolution libyenne» et sest naturellement prononcé pour une intervention militaire de grande ampleur contre un Kadhafi quil exècre dautant plus quil nest un ami ni des Etats-Unis ni dIsraël?
Pour justifier sa réserve du début de lannée dans les crises tunisienne et égyptienne contrastant avec la brusquerie et la radicalité de sa prise de position dans le dossier libyen, Sarkozy a osé déclarer: «Je ne me suis pas précipité parce que la situation en Tunisie et en Egypte nétait pas claire.» De qui se moque-t-il? En quoi la situation en Libye est-elle aujourdhui moins confuse que celle dhier au Caire et à Tunis? Au contraire, à Tripoli le pouvoir résiste beaucoup mieux à son opposition et la fait même reculer. A la vérité, cest quen se précipitant ainsi, Sarkozy voulait à la fois faire oublier sa gestion catastrophique des crises tunisienne et égyptienne mais aussi laccueil grandiose quil avait offert à Paris en décembre 2007 à un Kadhafi qui avait alors planté sa tente à deux pas de lElysée dans les jardins de lHôtel Marigny. A lépoque, le président libyen était fréquentable car il sagissait de négocier et de signer avec lui de fructueux accords commerciaux. Sarkozy aurait donc pu avoir la décence de se montrer plus réservé dans une affaire concernant dabord et avant tout lEtat libyen.
Le président de la République pourrait bien se mordre les doigts de sêtre retourné de manière aussi subite quexcessive contre Kadhafi. Car le numéro un libyen, au pouvoir depuis plus de quarante ans, a plus dun tour dans son sac et nentend pas laisser impunie loffense qui lui a été infligée. Aussi lun des fils du dictateur, Saïf al Islam, vient-il daffirmer que le régime libyen a donné dimportants subsides à Sarkozy avant la présidentielle de 2007. Dans une interview à la chaîne Euronews, il a déclaré sans ménagement: «Cest nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que lon demande à ce clown (sic!), cest de rendre largent au peuple libyen.» Et Saïf al Islam dajouter, menaçant: «Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout prochainement.» Bien que lElysée ait aussitôt démenti cette affirmation, Sarkozy se trouve plus que jamais au fond du trou et au point où en sont les choses il nest pas sûr quil brigue un nouveau mandat ni même peut-être quil achève son quinquennat. Qui leût imaginé?
<jeromebourbon@yahoo.fr>
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