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Des juifs dans la collaboration
L'U.G.I.F. 1941-1944
Maurice Rajsfus
précédé d'une courte étude sur les juifs en France en 1939
préface de Pierre Vidal-Naquet
Paris 1980
Etudes et documentation internationales
Madame Employée de L'U.G.I.F. ne doit pas être inquiété en sa qualité de Juif et sera tenu en dehors d'éventuelles mesure d'internement. Cette protection s'étend à sa famille demeurant avec lui. La présente Carte de Légitimation est établie avec la protection des Autorités Occupantes.
Des juifs dans la collaboration est paru en 1980. Lauteur, le journaliste devenu historien Maurice Rajsfus, est né en 1928, de parents juifs polonais, morts en déportation à Auschwitz, Maurice Rajsfus fut lui-même raflé au Vel dHiv alors quil nétait quadolescent.
Maurice Rajsfus - Des juifs dans la collaboration L'U.G.I.F. 1941-1944.pdf (27.75 MB)
http://www.histoireebook.com/index.php? … -1941-1944
Des Juifs dans la Collaboration démontre notamment que de nombreux juifs ont participé activement à la déportation de leurs coreligionnaires pendant la guerre et rend caduque largument (dominant aujourdhui) selon lequel lÉtat français est seul responsable de la déportation des juifs.
LUGIF, ancêtre du CRIF (les juifs de France nétaient pas représentés à léchelon national auparavant), mis en place par Pétain et les nazis (lUGIF était en relation directe avec la Gestapo), aida à constituer des listes de juifs à rafler et à déporter. Maurice Rajsfus témoigne autant quil relate les faits.
Le livre, qui propose une somme impressionnante de documents darchives, de témoignages et danalyses, na jamais été réédité depuis 1980. Il na jamais été débattu dans les médias, par les politiques ou par la communauté juive. Et depuis quune bombe a explosé chez léditeur, EDI, lauteur na plus jamais parlé de ce livre.
De 1941 à 1944, certains notables juifs français ont-ils servi la politique de Vichy ? Ont-ils facilité la politique d'extermination conduite par les nazis ? Ces deux questions trouvent une réponse dans ce livre dont l'auteur, alors adolescent, a vécu cette période dramatique qui devait voir ces notables « bienfaisants.- participer à la mise en place d'une organisation (l'UGIF), qui permettra l'intensification de la répression anti-juive. Au nom de la politique du moindre mal, les dirigeants de l'UGIF vont accepter la loi raciste et appliquer les directives de Vichy. Pendant ces dures années de l'occupation, ce sera la recherche constante du compromis : tant avec le régime de Pétain qu'avec· les Autorités nazies. Pour ces légalistes, la loi ne devra jamais être remise en cause. Cette politique dont le but essentiel était d'éviter que la répression ne frappe les juifs français permettra, dans un premier temps, d'isoler les Juifs étrangers et de mieux les désigner aux coups des nazis et de la police française. Par la suite, cette attitude ira jusqu'à la collaboration active, pour certains, sans pour autant protéger les principaux animateurs de cette organisation qui seront, à leur tour, arrêtés et déportés. Après la « Libération », l'affaire sera étouffée et le procès public évité. Un jury d'honneur sera pourtant constitué mais il se réunira à huis clos et ses conclusions ne seront jamais connues. Près de quarante ans après ces événements, il n'est que temps de rouvrir le dossier de l'UGIF : non pour juger les hommes mais surtout pour tenter de comprendre leur motivation.
Last edited by LouSomPauII (14-06-2011 17:26:41)
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