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Major Donald Edward Keyhoe
Les étrangers de l'espace
Keyhoe Donald Edward - Les étrangers de l'espace.pdf
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Il y a trente ans, on les appelait des « soucoupes volantes ». Aujourdhui ces mystérieux engins qui sillonent le ciel ont reçu la dénomination officielle d »objets volants non identifiés », cest-à-dire O.V.N.I. pour la France et U.F.O. pour les Etats-Unis et le reste du monde. Ainsi est née également une science nouvelle, lUfologie qui, tenant compte de la précarité et de lincertitude de nos éléments de connaissance, sefforce danalyser prudemment, méthodiquement et minutieusement tous les indices recueillis sur les manifestations extra-terrestres. Parmi les organismes qui procèdent à ce contrôle systématique, le plus important, à la fois par le nombre et la qualité de ses membres, est le N.I.C.A.P. (Comité National Américain dEnquêtes sur les Phénomènes Aériens).Ce sont les conclusions de quinze années de travaux réalisés par cette institution que le majoir Donald E. Keyhoe, qui fut directeur du N.I.C.A.P. de 1957 à 1972, nous livre dans ce surprenant ouvrage intitulé : « Les Etrangers de lEspace ». Pour le major Keyhoe, la réalité des U.F.O. ne fait pas de doute. Ce qui linquiète davantage est linadmissible silence observé à ce propos dans les sphères gouvernementales, et en particulier aux Etats-Unis où létat-major des forces aériennes et la C.I.A. refusent, dun accord tacite, sous prétexte de sécurité militaire ou en vertu du secret dEtat, de fournir une information objective à lopinion publique. Donald E. Keyhoe réprouve cette attitude parce quil la juge dangeureuse. Plus encore que les méprises, il redoute les terribles répercussions que pourrait avoir une ample manifestation des U.F.O. sur une population non préparée à cette éventualité. Cest pourquoi il a décidé douvrir tout grands ses dossiers, quitte à révéler un certain nombre de manoeuvres entreprises pour falsifier délibérément des enquêtes en faisant pression sur les témoins ou en imposant le silence à de hauts fonctionnaires.
On comprend dès lors que « Les Etrangers de lEspace » constitue un document dun intérêt capital et même exceptionnel. Loyal et courageux, son auteur est de surcroit, un narrateur précis, dont les affirmations reposent sur une documentation rigoureuse puisée aux sources du N.I.C.A.P., avec la collaboration de savants émérites et de chefs militaires prestigieux, tels le colonel Charles Lindbergh et lamiral Hillenkoeter, ancien directeur de la C.I.A.
Voici un extrait du début du livre de Donald E. Keyhoe « Les étrangers de lespace ». Le Major Keyhoe, après nous avoir décrit son rôle dans létude officielle des ovni et ses contacts avec les plus grands noms de lAIRFORCE ou du Congrès, nous explique ici comment est née cette fameuse chape de plomb qui couvre le phénomène ovni aux USA depuis plus de 50 ans maintenant et dont de nombreux auteurs ufologues se sont fait les principaux accusateurs. On comprend enfin comment sest instituée cette culture du secret.
ÉTRANGE SURVEILLANCE (pages 29 à 36)
A lapparition des » soucoupes volantes » à la Une des journaux, en juin 1947, nombreux furent ceux que la nouvelle divertit. Jétais de ces sceptiques. Il nous semblait difficile dimaginer que nous puissions être observés par une race supérieure, du moins, technologiquement supérieure. De nombreux officiers des Forces Aériennes ne voulaient pas même prendre connaissance des rapports sur les UFOs. Quelques-uns seulement, dont le général Twining, étaient convaincus de la véracité de ces rapports. On ne notait aucun indice des intentions des étrangers de lespace; mais la crainte dactes hostiles saccrut à la suite dune première poursuite, tragiquement terminée.
Le 7 janvier 1948, une grande machine ronde descendait sur le Kentucky. Le commandant de la base aérienne militaire de Godman, plusieurs de ses subordonnés, des agents de police de lEtat et des milliers de citoyens la virent. Comme elle survolait Godman, le capitaine Thomas Mantell, as de la Deuxième Guerre mondiale, et deux autres pilotes de chasse tentèrent de lintercepter. Les deux sectionnaires perdirent le contact dans les nuages, mais Mantell poursuivit jusquà la percée. Bientôt il communiquait avec la tour. »Jai aperçu la chose elle est daspect métallique et dune taille énorme Elle amorce une ascension Je grimpe à 7 000 mètres. Si elle gagne sur moi, jabandonne la chasse ».Ce fut le dernier message. Le corps de Mantell fut retrouvé à côté de son appareil détruit à cent cinquante kilomètres de la base. Un câble de presse annonça bien quil avait pris en chasse une soucoupe volante; mais les gens ne prenaient pas encore au sérieux ces récits, et lon pensa quil devait y avoir une raison plus plausible à laccident.
Cependant, aussitôt après ce drame, le groupe spécial détudes SIGN entrait en fonction à la base aérienne militaire de Wright Patterson. Il était composé de scientifiques et techniciens en renom, et bénéficiait du concours des officiers du Renseignement Technique de lAir.
Pendant six mois, ses membres analysèrent les témoignages, questionnèrent les pilotes, les contrôleurs radar, et les témoins ayant une formation sérieuse. La plupart des UFOs se présentaient comme des disques avec un dôme, le diamètre atteignant dix fois lépaisseur au centre. Ils manoeuvraient souvent en formation et pouvaient être suivis à la u au radar. Venaient ensuite des engins de forme elliptique ou » en cigare « , dont certains à deux ponts reconnaissables aux deux rangées de fenêtres. Les deux types étaient également capables de grandes vitesses, daccélérations foudroyantes et de renversements de marche instantanés. Il était évident quils disposaient dune puissance motrice de très loin supérieure à tout ce que nous pouvions connaître sur la terre. Laccord unanime des savants et officiels de renseignement se fit sur cette conclusion TRES SECRETE.
- Les UFOs sont des véhicules spatiaux venus dun autre monde, et qui observent la terre pour des motifs inconnus ;
- Pour ce qui concerne le cas Mantell, la mort du pilote ne doit pas être considérée comme une preuve dintention délibérément hostile. La poursuite pouvait être considérée comme une attaque appelant une action défensive.
Le 5 août 1948, une synthèse de situation TRES SECRETE parvenait à létat-major des Forces Aériennes. La conclusion du groupe SIGN passa sans une seule réserve le cap de la Direction des Renseignements, et arriva ainsi chez le chef de létat-major, le général Hoyt Vandenberg. Déjà, certains membres du comité spécial et officiers supérieurs ou généraux de létat-major croyaient que les étrangers se livraient à une exploration de notre planète. Notre monde pouvait être difficile à comprendre, même pour une race avancée. La crainte des maladies terrestres pouvait également justifier un délai. Et il pouvait y avoir des barrières physiques ou mentales rendant malaisée une prise de contact avec les terriens. Tels étaient les arguments invoqués pour maintenir le SECRET jusquà plus ample informé.
Mais dautres membres de létat-major et du groupe détude pressaient Vandenberg de préparer le public aux révélations nécessaires. Ils remontraient au général quil serait bien plus dangereux de se laisser surprendre par des développements soudains obligeant à reconnaître hâtivement les faits. Vandenberg rejeta sèchement cet avis. Jai su plus tard ses raisons par des membres du groupe détude, dont le capitaine Edward J. Ruppelt, qui me confia » Le général a dit que ce serait une débandade. Comment aurions-nous pu convaincre le public que les étrangers navaient pas dintentions hostiles alors que nous lignorions nous-mêmes ? Dailleurs, nous navions aucune pièce à conviction, aucun vaisseau spatial capturé. Les gens apeurés se seraient accrochés à cet argument pour contrecarrer les conclusions des experts les plus qualifiés. Le général a poussé la volonté de cacher laffaire jusquà ordonner de brûler lanalyse secrète. Mais une copie a été préservée. Le major Dewey Fournet et moi lavons vue en 1952 « . (Le major Fournet était lobservateur de létat-major au groupe détude sur les UFOs.)
Lexistence dune étude TRES SECRETE a été confirmée dans une déclaration écrite, signée du major Fournet et du lieutenant-colonel George Freeman, ancien porte-parole pour les questions dUFOs, attaché au bureau de secrétaire aux Forces Aériennes. La lettre de Freeman rappelant les conclusions secrètes et les réactions du président de notre souscomité de Londres, Mr Julian J.A. Hennessy.
Après la décision de Vandenberg, le groupe détude SIGN fut rebaptisé » GRUDGE » (SIGN : Signe, Indice. GRUDGE : Ressentiment.) et les Forces Aériennes commencèrent le démolissage systématique des rapports sur les UFOs. En 1949, létat-major annonçait que tous les rapports avaient été rejetés et que son enquête était terminée.
La déclaration de 1969 ne sera que lécho de celle de 1949. Et toutes deux ont couvert les opérations secrètes.
Cependant, en 1951 une avalanche dindiscrétions contraignit létat-major à reconnaître que lenquête navait jamais été close.
Cela ne devait pas arrêter ses efforts pour ridiculiser les témoins. Certaines de ces attaques prenaient un tour extravagant. Ainsi, le colonel Harold E. Watson, chef du Service de Renseignement à la base militaire de Wright Patterson, déclarait » Létude de presque tous ces rapports révèle lexistence à lorigine dun cinglé, dun fanatique religieux, dun chien courant de la publicité, ou dun simple fumiste « .
Au cours des années cinquante, lUSAF sest efforcée par tous les moyens denterrer tous les rapports sur les UFOs. Mais certains cas étaient trop spectaculaires pour être cachés. Lalerte sonna dans la presse pour lUSAF à loccasion du rapport dun commandant de bord de la TWA, G.W. Schemel.
Lavion TWA vol 21 venait de passer à la verticale dAmarillo dans le Texas, route à louest. II était 22 h 15. Altitude 6 000 m. Visibilité voisine de 25 kilomètres. Le commandant Schemel était aux commandes. Son co-pilote effectuait une vérification dinstrument, quand des lumières dun appareil inconnu se matérialisèrent brusquement à moins de 1 500 mètres. Cette apparition soudaine tenait du mystère.
Létrange vaisseau approchait à une vitesse fantastique. Schemel eut juste le temps de piquer, lUFO passa sur lui dans un brouillard lumineux. A travers la porte de la cabine, les cris des passagers parvenaient au commandant. Il arrêta le piqué, passa les commandes au co-pilote et se précipita vers larrière.
Cétait un désastre. Le piqué avait surpris les passagers sans leurs ceintures, et ils avaient été projetés au plafond. A larrêt du plongeon, ils étaient retombés les uns sur les autres au hasard des fauteuils et de la coursive. Une vieille dame, saignant abondamment, cuir chevelu sérieusement entaillé, gisait sur un amas de chapeaux et sacs à main. Sept autres passagers et deux hôtesses étaient également blessés. Plusieurs personnes étaient en proie à des crises de nerfs.
Le commandant Schemel revint rapidement au poste avant et envoya un message à laéroport dAmarillo. Il demanda la procédure datterrissage en urgence et lenvoi au terrain des ambulances et des médecins. Dès le matin, la nouvelle se répandait dans tout le pays. LUSAF tenta dexpliquer laffaire » lobjet mystérieux nétait quun avion ordinaire que Schemel et son co-pilote navaient pas su reconnaître. » Mais cela ne pouvait expliquer la terrifiante vitesse de lengin. Les enquêteurs de lAéronautique Civile établirent par la suite quil ny avait pas eu d » avion ordinaire » à ce moment-là à moins de 80 kilomètres. Mais lUSAF ne voulut jamais admettre quil pût sagir dun UFO.
Les rapports étrangers ajoutaient aux difficultés des détracteurs des rapports américains. Il y avait eu depuis 1947 des milliers dobservations réparties en soixante pays. Les témoins étaient des personnalités telles que le général Paul Stehlin de lArmée de lAir française, le maréchal de lair australien Sir George Jones, le général A.B. Melville de lUnion Sud-Africaine, et de très nombreux officiers de différentes armes dans presque toutes les nations civilisées.
En certains pays, la présence de vaisseaux spatiaux étrangers a fait lobjet de discussions aux départements de la défense. Mais aux Etats-Unis, le secret na fait que se consolider.
En 1966, une nouvelle explosion dopérations UFOs incitait les membres du congrès, la presse et le public à exiger la vérité. Aux rapports dobservation, se mêlaient évidemment des histoires incontrôlées dêtres de lespace.
En Californie, une feuille de chou disait que détranges êtres avaient enlevé une jeune fille de dix-neuf ans. Le journal précisait quelle était seule sur une plage et quun vaisseau spatial avait atterri à côté delle. Six humanoïdes à peau bleue et pieds palmés en étaient sortis et sétaient emparés delle. Neuf mois plus tard, elle avait eu un bébé à peau bleue et pieds palmés. Des histoires fantastiques de rapt, des descriptions de monstres velus, des rumeurs de meurtres étranges commis par des étrangers ajoutaient à la tension générale.
Pour éviter une intervention précise du congrès, lUSAF ouvrit un crédit de 523 000 dollars pour une enquête » libre de tout préjugé » confiée à un groupe de luniversité du Colorado dirigé par le docteur E.U. Condon. Aux termes du contrat, Condon et autres membres intéressés de lUniversité sengageaient à » mener ce travail dans des conditions de stricte objectivité « . Mais, à peine nommé administrateur du groupe, Robert J. Low proposait une tout autre approche.
Parmi ses suggestions écrites au vice-président de luniversité du Colorado. Thurston Marshall et à quelques autres sommités universitaires, se trouvait en effet cet étrange avis (une photocopie du memorandum de Low figure aux dossiers personnels de lauteur.) :
» Notre étude devrait être menée presque exclusivement par des personnes rejetant absolument ces hypothèses Lastuce serait, je pense, de présenter lanalyse de telle sorte quelle apparaisse au public comme une étude totalement objective « .
Pendant plus dun an, en tant que directeur du NICAP jai vu de lintérieur la manière de travailler du groupe détude du Colorado. Comme vous pourrez en juger vous-même par la suite, ce fut une opération bizarre, parfois choquante. La plupart des savants tentèrent dexaminer sérieusement et impartialement les témoignages. Mais des quelque 15 000 rapports disponibles sur les UFOs, dont plusieurs milliers émanaient dobservateurs extrêmement honnêtes et compétents, Condon et Low nen présentèrent à lexamen quune centaine. Certains étaient si peu dignes de foi que nous avions nous-mêmes prévenu les deux hommes contre eux. Très peu de témoins qualifiés furent interrogés.
Sur ces pauvres éléments, Condon bâtit une conclusion de perroquet. Les mots dordre de lUSAF étaient répétés presque syllabe par syllabe : aucun secret. Aucun danger UFO. Aucune preuve de lexistence même de tels objets.
Synthèse du groupe détude du Colorado et conclusions de Condon furent promptement dénoncées par lancien conseiller de lUSAF, Hynek, le membre du congrès J. Edward Roush qui avait présidé les séances de 1968, les techniciens du NICAP et autres scientifiques et techniciens bien informés. Elles étaient dans le même temps durement attaquées par lInstitut Américain de lAéronautique et de lAstronautique qui compte parmi ses 35 000 membres les principaux spécialistes de laérospatiale.
Rendu furieux par ces critiques, Condon se laissait aller à un éclat qui devait détruire en lesprit de ses confrères son image dinvestigateur calme et objectif. Il sen prenait très particulièrement aux éditeurs qui sétaient intéressés à la question et aux enseignants qui permettaient à leurs élèves de perdre leur temps sur cette » pseudo science « .
» Les coupables, déclarait-il, devraient être fouettés en place publique et bannis à jamais de leurs professions « . (Cette déclaration aux savants et enseignants figure aux dossiers personnels de lauteur.)
Dans la bataille désormais engagée, la synthèse du Colorado, de par sa non-valeur pourrait accélérer le processus mettant fin au secret. La reconnaissance officielle des UFOs comme vaisseaux spatiaux, étrangers à notre Terre, étonnera des millions dhommes et en effraiera probablement beaucoup au premier abord. Mais une fois les citoyens avertis des faits et de labsence actuelle de manifestations hostiles, la nervosité diminuera.
Pendant des années, nous avons dû nous faire à lidée que nous pouvions être anéantis presque sans avertissement par des missiles intercontinentaux ou lancés par sous-marins. Nous avons appris à vivre sous cette menace parce quelle nous était connue. Nous pourrions vivre en connaissant la vérité sur les UFOs, dautant que le danger a toute chance dêtre moins pressant que celui dune troisième guerre mondiale. Du moins, nous serions mieux préparés à toute éventualité.
Derrière la scène, des personnalités bien placées, opposées au maintien du secret, militent en faveur dune large enquête, menée sur une base entièrement neuve, à partir de tous les témoignages éludés ou camouflés. Cela peut nous conduire à un retentissant programme à grande échelle, tel que le projet Manhattan doù devait sortir la bombe A. A ce programme seraient associés des milliers de scientifiques et techniciens dans la perspective dune technologie avancée des UFOs.
Si nous avions établi la communication au moment où la première suggestion en était faite aux autorités officielles, nous naurions déjà plus à nous inquiéter de certains aspects de cette surveillance spatiale.
Une question importante et toujours sans réponse est celle des dommages causés par des UFOs. Dans le rapport danalyse de lAcadémie des Forces Aériennes, se trouvent des indications sommaires de brûlures et autres blessures infligées par des UFOs à des terriens. Il est aussi question deffets physiques et mentaux.
Ces cas sont relativement peu nombreux 1 % seulement des personnes approchées par les mystérieux engins. Les lésions peuvent avoir été produites par des erreurs de contrôle ou des défaillances des dispositifs automatiques destinés à tenir à distance les terriens. Mais il est un nombre très réduit de blessures plus graves où la réponse nest pas si facile. LUSAF a escamoté ou tourné en ridicule les témoignages sur ces cas. Nous devons impérativement déterminer si ces dommages ont été délibérément infligés. Si aucun nétait intentionnel, la possibilité dactions hostiles ultérieures ne serait pas pour autant à éliminer. Nous devons au plus tôt percer le secret des forces en jeu, et tenter de trouver une parade, même si le besoin ne doit jamais sen manifester.
Last edited by GalacticAryanCrusader (20-05-2013 17:23:53)
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Les frères Wright ont volé à Kitty Hawk, N.C., lorsque Keyhoe est adolescent. Les vols de ballons sont également d'actualité. Le jeune lieutenant devient un aviateur naval, pilotant à la fois des ballons et des avions dans la période de l'entre-deux guerres. Dans les années qui mènent à la seconde guerre mondiale, le lieutenant Keyhoe commande un escadrille d'hydravions transportés des Etats-Unis à l'île de Guam, où il est affecté. Après un crash de nuit à Guam, il quitte le service actif et commence à écrire en freelance.
En rejoignant le service du gouvernement, il devient éditeur des publications Coast and Geodetic Survey, puis est nommé Directeur de l'Information de la Branche Aéronautique du Département du Commerce américain (branche qui deviendra plus tard la FAA). Après que Floyd Bennett ait survolé le Pôle Nord le 9 mai 1926 dans un vol historique, Keyhoe est chargé de s'occuper de sa tournée au travers du pays dans l'avion du Pôle Nord Josephine Ford. Ensuite lorsque le colonel Charles A. Lindbergh, environ un an plus tard, franchit avec succès l'Atlantique dans le Spirit of St. Louis et devient un héros national et international, Keyhoe est lui est affecté comme aide, accompagnant le pilote au cours de sa tournée triomphale de 48 états. Plus tard il écrit le charmant et populaire ouvrage sur cette épisode de sa vie.
Keyhoe se lance ensuite dans l'écriture de fictions, exploitant sa connaissance des airs, d'abord sous forme de série dans le Daily Globe, puis dans les années 1930s et au début des années 1940s, au travers de récits d'aventures liées à l'aviation pour des magazines bon marché populaires, inventant les pilotes héroïques "Phil Strange" et "Dick Knight," entre autres héros et vilains. Il contribue également à nombre d'articles factuels des principaux magazines de l'époque sur divers sujets, dont beaucoup popularisant l'aviation. Parmi ces magazines on trouve le Saturday Evening Post, Cosmopolitan, American, Redbook, et True avec qui il collaborera plus tard sur les ovnis. D'autres articles et brèves paraissent dans le journal supplément du dimanche This Week et American Weekly.
Lorsque la guerre apparaît en Europe, Keyhoe publie M-Day: Si la Guerre Arrive, Ce Que Votre Gouvernement Prévoit pour Vous (New York: Dutton, 1940) à propos de la mobilisation américaine pour l'effort de guerre. Au cours de la seconde guerre mondiale il est rappellé au service actif avec le grade de major et est affecté au Pentagone, à la Division de l'Entraînement de l'Aviation Navale. Après la guerre il retourne une nouvelle fois à la vie civile et reprend sa carrière d'écrivain.
Durant les années 1940s et le début des années 1950s, Keyhoe procède personnellement aux essais d'une grande variété d'appareils et évalue leur performance et caractéristiques pour True Magazine. Lorsque les premières observations de "soucoupes volantes" sont signalées en juin 1947, Keyhoe, en tant qu'aviateur expérimenté, est sceptique. Mais True lui demande d'enquêter en 1949 et, en interrogeant de nombreux pilotes ainsi que des officiers du Pentagone, il découvre que des observateurs experts ont vus les disques inexpliqués, et souvent de près. Plus il enquête, plus il devient convaincu que les ovnis n'ont rien à voir avec cette planète, et qu'ils viennent apparemment de l'espace. Il conclut que l'USAF doit être au courant et qu'elle dissimule la vérité. Il va devenir un des pères fondateurs de l'ufologie.
Son article intitulé "Les soucoupes volantes existent" dans le numéro de janvier 1950 de True devient l'un des articles les plus lus et discutés de l'histoire de la publication, et fait sensation. Il y explique que les soucoupes volantes viennent d'autres planètes, que l'USAF le sait et conserve soigneusement le secret. Sa conclusion : Je pense qu'on nous prépare pour ce que le projet UFO sait déjà : que la Terre est surveillée par des voyageurs interplanétaires. L'article est développé dans un livre de poche et touche un plus grand public encore.
En mai 1954, il annonce que 2 satellites artificiels gravitent autour de la Terre, défiant les lois de la physique avec une orbite très irrégulière. Il ne s'agit pas d'engins fabriqués par l'homme.
En 1956, il démissionne des Marines américains où il était pilote, et se recycle dans le journalisme, spécialiste du sujet ovni. La même année sort Earth Versus the Flying Saucers, un film s'inspirant librement des travaux de Keyhoe. A la fin de l'année, il fonde le NICAP à Washington, dont il est nommé directeur dès janvier 1957.
Le 22 janvier 1958, Keyhoe participe à une émission télévisée populaire de CBS pour discuter du sujet ovni. Plusieurs portes-paroles de l'USAF sont invités, mais imposent comme condition à leur participation d'avoir en main le script de l'intervention de Keyhoe. CBS envoie le script est envoyé à Keyhoe, coupé en de nombreux endroits, car décrit comme "trop long". L'émission venue, Keyhoe ignore le téléprompteur et déclare et mainteant je vais révéler quelque chose qui n'a jamais été dévoilé auparavant... durant les 6 derniers mois nous avons travaillé avec une commission du Congrès enquêtant sur le secret concernant les ovnis... CBS coupe alors brutalement le son, laissant l'image seulement. Keyhoe proteste.
Sous sa direction, le NICAP l'association donne une publicité sérieuse au phénomène ovni dans les années 1960s et encourage les auditions parlementaires au Congrès. Il reste directeur du NICAP jusqu'en 1969.
Son dernier livre est publié en 1973. A cette époque Keyhoe est définitivement convaincu que la CIA est l'agence principale derrière la dissimulation. Il passe ses dernières années de retraite à "Bluemont" dans la belle Vallée de Shenandoah hors de Luray (Virginie), avec sa femme Helen Gardner Keyhoe, native du comté de Page (Virginie). Mme Keyhoe est membre des Filles de la Révolution Américaine.
Last edited by GalacticAryanCrusader (20-05-2013 17:24:19)
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