Les explorateurs célèbres 7 - Jane Dieulafoy

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Riton le Besogneux

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[large]Jane Dieulafoy[/large] (1881-1884)
Sur les traces d?une archéologue, écrivain et photographe toulousaine
Les bons points des années 1920 que l'on donnait aux élèves les plus méritants ...

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Une Toulousaine cultivée
Un seul ouvrage à la BNF
Parysatis (2e éd.) / Jane Dieulafoy Dieulafoy, Jane (1851-1916) 1890

Jane Henriette Magre est née le 29 juin 1851, au 8 de la rue Joutx Aigues à Toulouse, au c?ur de la vieille ville, dans une famille de marchand aisé. Sa mère la confie au couvent de l?Assomption d?Auteuil pour parfaire son éducation. Elle y suit un enseignement classique, apprend plusieurs langues vivantes et montre de grandes dispositions pour la peinture et le dessin. Jane revient à Toulouse à l?âge de 19 ans et rencontre son futur mari, Marcel Dieulafoy, ingénieur des Ponts et Chaussées.

Une épouse exceptionnelle

Le 11 mai 1870, Jane épouse Marcel Dieulafoy. Quelques mois plus tard son mari prend le commandement des troupes de Nevers. A la suite de la guerre entre la France et la Prusse, Léon Gambetta organise « un gouvernement de la défense nationale ». Jane s?habille alors en franc-tireur, blouse et pantalon gris, et suit son mari dans ses missions.

La découverte de la Perse

Dès 1871, Marcel Dieulafoy a la charge des monuments historiques toulousains. A partir de 1874, il travaille sous la direction de Viollet-Le-Duc. Ce dernier l?invite à aller enquêter en Perse : les monuments persans de l?époque sassanide n?ont-ils pas inspirés le style gothique méridional? Le couple rencontre le secrétaire général du ministère des Beaux-Arts, Louis de Ronchaud, à Paris. Ce haut fonctionnaire soutient leur projet sans pour autant le transformer en mission officielle française. Leur voyage se fera sans escorte, financé sur leurs fonds propres. Ils devront négocier leur passage auprès de chaque gouverneur provincial. En 1881, Jane et Marcel Dieulafoy embarquent pour leur premier voyage. Une fois en Iran, ils traversent à cheval Tabriz, Téhéran, Qom, Saveh, Ispahan, Shiraz. Ils bivouaquent souvent, sont exposés au grand froid, à une chaleur infernale, aux maladies, aux brigands, au bon vouloir des gouverneurs. De nouveau, Jane suit son époux partout et s?habille en homme. Après avoir découvert Suse, ils reviennent en France avec l?intime conviction que des fouilles archéologiques doivent y être menées. Ils entreprennent ces fouilles, lors de leur second voyage, en 1883. Ils ramènent la fameuse frise des Archers de Darius et d?autres objets anciens qui se trouvent au musée du Louvre.

Jane photographe, archéologue, ethnologue et écrivain
A chaque voyage, Jane Dieulafoy emmène tout son matériel photographique. Elle prend de nombreuses photographies des monuments, des sites archéologiques, des palais des rois qâjârs et des habitants. Elle y décrit de façon détaillée leur quotidien, leurs rencontres, les coutumes et les fouilles archéologiques. A ses photographies, s?ajoutent ses croquis et son journal. A son retour, des extraits de son journal sont publiés sous forme de feuilleton par le journal le Tour du monde. Son premier livre intitulé La Perse, La Chaldée, la Susiane est publié chez Hachette à Paris. Il rassemble ses écrits sur le premier voyage, illustrés de 336 gravures réalisées d?après ses photographies. Après le second voyage, Jane publie son deuxième livre intitulé À Suse, journal des fouilles 1884-1886. Cet ouvrage paraît chez le même éditeur en 1888, également agrémenté de nombreuses gravures. Ses écrits, ses photographies, ces gravures reflètent son regard d?européenne, au c?ur de la période orientaliste du XIXème siècle. Pourtant, cet ensemble constitue une source importante d?information pour l?archéologie, la connaissance des us et coutumes de la Perse de cette époque.

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