Alfred Dreyfus vu par Guillemin ...

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TitiLeParisiard

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[large]Alfred Dreyfus[/large] vu par Guillemin


[right][small]« L?affaire Dreyfus, c?est une histoire invraisemblablement compliquée,
et mon but serait de la rendre claire, si je peux.
»
Henri Guillemin[/small][/right]
[justify]Henri Guillemin, cet historien « qui agaçait les dents » de François Mitterrand, n'était, pour Georges Pompidou qu'un « fouilleur de poubelles » coupable d'avoir rétabli la vérité (dérangeante on s'en doute) sur Napoléon?[/justify]
En 1895, Alfred Dreyfus, capitaine de l?armée française est envoyé au bagne, à Cayenne, en Guyane, pour trahison.
Il faudra 11 longues années de lutte opiniâtre à ses défenseurs pour faire reconnaître son innocence et éclater la vérité : une machination, un procès truqué, sous couvert de raison d?état.
Derrière cette affaire qui divisa la France, se profile l?antisémitisme rampant ou militant des principaux responsables militaires et politiques, qui explique le déchaînement des passions.

Henri Guillemin, dans son style unique, nous parle de cette affaire et en révèle les dessous.
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Henri Guillemin, historien de la République
[small]26 Mars 2009 par Patrick Rodel[/small]
[justify]Se tenait à Mâcon, samedi 21 mars 2009, un colloque sur Henri Guillemin et l'histoire de la République. L'occasion de revenir sur une partie importante de l'?uvre de Guillemin(1903/1992) qui fut un historien de la littérature, un pamphlétaire souvent inspiré, un critique impitoyable des fausses gloires nationales mais qui a su aussi réhabiliter ceux que la critique bien-pensante avait oubliés. A partir de ses travaux sur Lamartine, il s'est intéressé à la Révolution de 1848, puis a été amené à se pencher sur le coup d'état du 2 décembre, sur les origines de la Commune, sur Thiers, sur l'Affaire Dreyfus, sur 1789, sur de Gaulle. Une ?uvre considérable qui s'est donné pour but de détruire les légendes de l'historiographie officielle, de regarder là où la bienséance des historiens "courtois", comme il dit, ont fait preuve d'une cécité remarquable. Et il en démolit des idoles, et il en dénonce des mensonges, des impostures, des trahisons commises pour que soient maintenus les intérêts d'un tout petit nombre, pour que survive un ordre social injuste, clément pour les riches, impitoyable pour les pauvres.

L'histoire qu'il écrit n'est plus "ad usum delphini", histoire édulcorée et tout entière vouée à l'encensement des puissants, mais "ad usum populi". Elle peut servir à l'éducation politique du peuple parce qu'elle montre comment il a été grugé par les beaux sentiments, par les valeurs que proclament les gouvernants qui s'en affranchissent allègrement dès que leur intérêt ou celui de leurs patrons le commande. Elle ressuscite une mémoire populaire qui nous change des images d'Epinal.

Elle a aussi l'avantage de montrer que les problèmes perdurent, que la droite nationaliste a une fâcheuse tendance à préférer l'envahisseur à ses nationaux ; que c'est le peuple qui est patriote et qui résiste - avec, bien sûr, les nuances qui s'imposent -; que c'est le peuple que l'on sacrifie sans état d'âme, mais avec de beaux discours, pour que l'ordre établi demeure ce qu'il est ; que tout est bon qui fait diversion et qui détourne le peuple de s'attaquer aux banques : on crie "tous à la Bastille !", ou "à mort les curés" ou "à mort les Juifs" pour entrainer les naïfs contre des ennemis fictifs et on les fusille dès qu'ils se réveillent.

On a souvent reproché à cette vision de l'histoire son manichéisme - mais elle a seulement le sens de la lutte des classes - et son manque d'objectivité - mais elle part du principe qu'il n'y a pas d'histoire impartiale et que l'histoire se targue de neutralité pour dissimuler ses partis pris. L'histoire telle que la comprend G. est un élément essentiel de la lutte entre les tenants de l'ordre établi et ceux qui veulent instaurer une société plus juste. Michel Foucault ne dira pas autre chose.

Il y aurait intérêt à lire ou relire ses ?uvres qui sont republiées par les éditions Utovie auxquelles il avait confié, les derniers temps de sa vie, les droits que les grandes maisons d'édition qui l'avaient accueilli avaient abandonnés. Lecture dans laquelle nous trouvons des arguments dans les combats qui sont actuellement les nôtres. Telle a été la leçon retenue par les différents intervenants (Patrick Berthier, Eric Bonhomme, Gérard Boulanger, Jean Lacouture qui avait fait parvenir un texte et moi-même) et un public surpris par la modernité et la radicalité du travail de Guillemin.[/justify]
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[center]Même mort, le juif continu de pleurer...[/center]

Image[large]On peut visionner le documentaire ci-dessous :[/large]
http://archives.tsr.ch/player/guillemin-dreyfus1
L'affaire Dreyfus, une simple affaire d'espionnage militaire, engendre une vague d'antisémitisme sans précédent et divise la France. Henri Guillemin en dévoile les coulisses.

http://archives.tsr.ch/player/guillemin-dreyfus2
Deuxième partie de l'affaire Dreyfus, présentée par Henri Guillemin. L'historien s'emploie à démonter la machination de l'état-major qui fit condamner le capitaine Dreyfus.
Inutile de préciser qu'une telle émission, en trois partie de trente minutes chacune, avec un seul présentateur filmé en plan fixe, est tout simplement inimaginable aujourd'hui. D'ailleurs, quel historien relèverait le défi s'il en avait la possibilité ?

http://archives.tsr.ch/player/guillemin-dreyfus3
Troisième et dernière partie consacrée à l'affaire Dreyfus, cette affaire militaro-judiciaire qui a déchiré la France à la fin du XIXe siècle. Après en avoir présenté les enjeux et les principaux protoganistes, Henri Guillemin propose dans cet épisode son hypothèse personnelle?
Cet été, dans la Cour d'honneur des Invalides, là-même où le capitaine Dreyfus fut dégradé, a été fêté le centenaire de la réhabilitation d'Alfred Dreyfus par une cérémonie officielle, à laquelle assistaient le Président Chirac, le Premier Ministre Dominique de Villepin et la Ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie.










Alfred Dreyfus, élève de Polytechnique
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