[large]Le serment More-Judaïco[/large]
Conforme à la coutume juive
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[large]Pour son procès exigez ce serment[/large][/center]
Comme nous le savons sur ce site et ceux qui le parcourent à l'envie, dans le youpin, il n'y a rien de bon et il ne faut pas faire confiance en son serment. Il aime à trahir ses engagements et son livre maudit le Talmud lui sert de référence.
Ainsi un petit Kol Nidre avec trois larrons et hop ! nous voilà comme propre de tout engagement.
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"En présence du Tribunal d'en haut et en présence du Tribunal d'ici bas ; nous déclarons, au nom de notre assemblée: Il est permis de prier avec les pécheurs"[/justify]
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http://www.youtube.com/watch?v=0SjVRAIDbz4[/youtube][/center]
Kol Nidré
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Tous les v?ux, les serments, les interdictions, les anathèmes que nous avons pu prononcer contre nous-mêmes, les renonciations que nous nous sommes imposées par v?u ou par serment ; depuis ce Yom Hakipourim (« le jour des propitiations », également appelé le Jour du Grand Pardon) jusqu'au prochain, puissions-nous l'aborder dans les meilleures conditions ; Délie nos v?ux, Annule nos serments, ôte leur toute vigueur, oublie même leur existence. Car nos v?ux n'avaient pas valeur de v?ux, et nos serments n'étaient pas des serments"
"
Pardonne aux enfants d?Israël, à l'étranger qui se trouve parmi eux, oui, car tous ils ont failli"[/justify]
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Le père vert (de) $ion, ce bandeur khazar et sa femelle le savent mieux que quiconque.
Voilà pourquoi nos anciens avaient exigé du juif le serment
more judaïco, ainsi le sémite ne pouvait mentir dans un tribunal.
Il suffit de lire le
livre du Kahal que la Bibliotheca Judaica de Frankfort a préservé de la disparition et nous l'a scanné et mis en ligne pour se rendre compte qu'entre eux cela se pratique. Mais qu'est-ce qu'il leur a pris de nous l'offrir ? Un cadeau de la Providence nous informe Lenculus, le trois fois maudit et par jour ; mâtin ! quelle malédiction.
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Mon engagement personnel en tant que Juif l'emporte sur toute considération politique." (Dominique Strauss-Kahn)[/small][/right]
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Les conditions de vie étaient terribles. Une fille a travaillé au sous-sol pendant huit mois,
elle a attrapé la tuberculose à cause de l'humidité qui y régnait. La plupart des filles souffraient de diverses maladies vénériennes.
Je ne souhaiterais même pas à mes ennemis de subir ce qui nous a été infligé..." (Valentina, esclave sexuelle en Israël[/small])[/right]
[right][small]"
Dans la religion juive, quand un parent décède, théoriquement, le fils doit réciter le kaddish, la prière des morts,
chaque jour, pendant un an. Mon père n'ayant pas de fils, j'ai décidé de remplir ce devoir. Pendant un an, tous les jours,
je suis allée à la synagogue, réciter le kaddish accompagnée par ma mère." (Anne Sinclair)[/small][/right]
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J'aime me promener seul au jardin du Luxembourg le dimanche.
Je ne dîne jamais seul, parce que j'aime la compagnie des femmes à partager mon célibat." (Pierre Moscovici)[/small][/right]
[large]DU SERMENT CHEZ LES JUIFS[/large]
pour plus d'informations :
http://the-savoisien.com/wawa-conspi/vi ... hp?id=1566
http://the-savoisien.com/wawa-conspi/vi ... hp?id=1394
Le Talmud distingue trois classes de serments :
1)
Cheboua-desraita, c'est-à-dire le serment prêté selon la loi de Moise;
2) Cheboua-Gesset c'est-à-dire Serment prêté selon le Talmud;
3) Setam-Herem c'est-à-dire les questions faites au prévenu sous peine du herem (1).
Il faut remarquer que les Juifs en général donnent une très haute idée au serment, imposé par le Tribunal Juif et particulièrement ils ont une crainte excessive et un profond respect pour les serments des deux premières classes. Le respect général des Juifs pour ces serments est si grand, que le particulier qui a prêté une fois serment même dans la vérité de sa conscience déchoit aux yeux de la société. Après cet acte il perd son crédit social et on le regarde comme un homme perdu. Il n'est pas étonnant après cela que les Juifs pour la plupart préfèrent s'exposer à des pertes considérables plutôt que de prêter serment auquel il a été condamné par le Bet-Din. C'est pour cette raison que les tribunaux Juifs ne font usage que du serment de la 3eme classe Setam-Herem. Mais c'est avec regret que nous devons ajouter que ce profond respect pour le serment, qui serait une qualité très-méritoire dans le caractère de la population juive, n'existe pas chez elle relativement au serment prêté par devant les tribunaux du pays (non juifs).
Le Talmud qui règle l'existence ne reconnaît pas comme obligatoire pour les Juifs, les lois et les décisions des tribunaux étrangers à leur religion. C'est pour cette raison que les Juifs n'attachent aucune importance aux serments qu'ils prêtent par devant les Autorités locales et les tribunaux du pays de par la loi (2). Dans l'opinion des Juifs ces serments ne sont qu'une simple formalité qui ne mérite guère leur attention.
Pour en finir à ce sujet nous citerons un passage du Maîmonide dans lequel sont réglées les formalités extérieures de la prestation du serment dans toute son originalité.
Du serment.
Nous avons appris que dans notre ville il y a des personnes qui ordonnent à chacun le serment, et qu'il y a des gens qui sont toujours disposées à prêter des faux-serments, et d'affirmer le contraire de la vérité. Ces personnes agissent mal et préparent leur propre perte. Les châtiments infligés pour faux-serment, serait-il prêté pour un denier sont très grands. Si vous voulez faire prêter serment à quelqu'un, tirez le rouleau sacré et montrez lui les malédictions exprimées dans cette foi et faites apporter la civière dont on se sert pour enterrer les morts, couvrez-la du linceul mortuaire, apportez les cors qui servent à sonner le jour du nouvel-an (3). Amenez des petits enfants des écoles, apportez des vessies, remplies d'air et jetez-les devant la civière, le Bet-Din doit dire à celui qui prête serment, que demain on le jetterait lui-même comme ces vessies ; apportez un coq, allumez les chandelles, apportez de la terre et placez celui qui doit prêter serment sur cette terre, sonnez du cor et dites lui à haute voix :
Ecoute N. si tu prête un faux serment, toutes les malédictions écrites dans la loi seront ton partage.
Après cela on lui lit la formule du Herem et lorsqu'on sonne du cor - tous les assistants et les petits enfants répondent «Amen».
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1. Hochene-Hamichote, Menrate-Enaim Chap. 75 p.6 et Techoubote-Harambam § 229.
2. Voyez le chapitre VIII.
3. Chearé Tsedek Vol. 5, chap. 4, § 14, Techoubote Hahahonim § 10 et Techoubote Harambam des Maïmonid § 142.
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[large]Le serment "more judaïco" et son abolition en Alsace[/large]
par Lazare LANDAU
Extrait du Bulletin de nos Communautés
Il arrive que des réformes importantes, accomplies dans les domaines politique ou social et célébrées comme des étapes importantes du progrès de l'humanité, laissent subsister tacitement des iniquités criantes dont le profane ne soupçonne même pas l'existence. Tel est le cas des mesures prises par la Révolution française en faveur des Juifs. Les enfants des écoles savent tous que la Constituante accorda, par le décret du 27 septembre 1791, le droit de cité sans restriction à tous les Juifs de France. On sait moins souvent que Napoléon, par le décret du 17 mars 1808, réduisit les Juifs d'Alsace à la condition de Français de seconde zone, dépouillés de plusieurs droits essentiels. Enfin, on ignore généralement que, jusque vers le milieu du 19e siècle, les Juifs de France, notamment ceux d'Alsace, durent mener une lutte âpre et incessante pour obtenir l'abolition du serment "
more judaïco" par lequel tout Juif déposant en justice était présumé parjure jusqu'à preuve du contraire. A l'époque même où des savants et des hommes d'affaires juifs jouaient un rôle déjà considérable dans la vie française, le maintien de ce serment apparaissait comme un défi lancé aux idées libérales: il n'en fallut pas moins beaucoup de temps, d'efforts et de talent pour obtenir son abolition.
Une humiliation prolongée
L'institution, il est vrai, avait derrière elle un long passé. Dès le Haut Moyen Age, en pays chrétien d'Occident comme dans l'Empire byzantin, on avait imposé aux Juifs un serment original autant par la formule que par le cérémonial: ce serment était appelé "
more judaïco" , c'est à dire conforme à la coutume juive.
Au début du 9e siècle, Charlemagne avait décidé que dans tout procès opposant un Juif à un Chrétien, on ne pouvait se contenter, pour le Juif, de la prestation du serment banal. Pour mériter crédit, le Juif devait, avant le serment, ceindre une couronne d'épines et poser la main droite sur un rouleau de la Torah; pendant la prestation de serment il devait appeler sur soi - en cas de parjure - la lèpre de Naaman (II Rois 5:1-27) et le châtiment des fils de Koré (Nombres 16:32). Plus tard, dans le Saint Empire Germanique, le serment "
more judaïco" fut maintenu, mais sous des formes plus compliquées, comportant des aspects obscènes et humiliants. Le serment juif ne devait être aboli en Allemagne que par les efforts tenaces de Moïse Mendelssohn.
Le serment "
more judaïco" avait également poussé de profondes racines en France. Des documents anciens montrent qu'en Arles, vers le milieu du 12ème siècle, le Juif prêtant serment devait porter un collier d'épines au cou, des anneaux d'épines aux genoux et une longue chaîne d'épines autour des reins. Durant les siècles suivants, le serment subsiste en France sous des formes diverses, toujours humiliantes et qui s'inspirent visiblement de types allemands. Rien de surprenant donc à voir le serment solidement implanté en terre d'Alsace où les règles de droit français pénètrent progressivement la tradition germanique. Pourtant, le décret du 27 septembre 1791 - dont il a déjà été question - supprime le serment "
more judaïco" en même temps que toutes les autres mesures restrictives prises par l'Ancien Régime à l'encontre des Juifs.
Rétablissement du serment malgré son abolition
La réforme, saluée avec reconnaissance par tous les Juifs de France, ne resta effective que pendant quelques années. Non que le principe de l'égalité des citoyens ait été contesté ouvertement ; mais l'évolution de la situation politique générale conduisit à rétablir discrètement l'obligation d'un serment particulier et les Juifs furent impuissants à se soustraire aux obligations exorbitantes que leur imposaient les autorités judiciaires. Les troubles et les violences de la période révolutionnaire avaient provoqué un fléchissement général de la morale publique. Les corps constitués - tel le Conseil Général du. Haut-Rhin en l'An X - se plaignaient de voir des plaideurs prêter serment avec une légèreté telle, qu'on ne pouvait garder aucune illusion sur la valeur de leur déclaration. Pour remédier à cette situation, on pensa lier chaque jureur par sa religion : on diminuerait ainsi le nombre des parjures. La mesure était envisagée pour tous les citoyens : en fait, elle ne toucha que les Juifs.
Les étapes qui marquèrent le rétablissement du serment abhorré se succédèrent rapidement sous l'Empire. En 1806, répondant à une question du Substitut du Procureur Impérial près le tribunal civil de Mayence - alors française - le ministre de la Justice disait que le serment "
more judaïco" non seulement pouvait être exigé des Juifs, mais encore devait l'être absolument. Cette réponse resta confidentielle, si bien qu'au cours des années suivantes, les tribunaux d'Alsace et de Lorraine formulèrent à intervalles réguliers le v?u que l'on rétablît enfin le serment. Ainsi fit en 1807 le tribunal civil de Sarreguemines qui fondait sa requête sur
la constatation du "du peu de confiance qu'on doit avoir dans le serment que les Juifs prêtent en justice". En 1808, le Président du Tribunal de Commerce de Strasbourg, présentant la même requête au Ministre, prétendait que les juifs n'attachaient aucune importance au serment prêté dans les formes ordinaires entre les mains du juge.
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Ce furent les Cours d'Appel de Nancy et de Colmar qui franchirent le pas décisif. La Cour de Colmar décida par arrêt du 8 juillet 1809, que le serment d'un Juif ne méritait crédit que s'il était prêté dans la synagogue consistoriale, le jureur étant vêtu du talith et des tefilîn et tenant un rouleau de la Torah à la main. Après de vives protestations du Grand Rabbin de Strasbourg et du Consistoire Central, les Juifs durent s'incliner. Ceux qui, exceptionnellement, refusaient de se soumettre à l'humiliante procédure du serment juif étaient condamnés sans forme de procès.[/justify]
Le serment ainsi conçu, resta en vigueur dans toute la France après la chute de l'Empire. Alors que les Juifs prenaient, sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, un sens toujours plus vif de leur droit à l'égalité civique, ils continuèrent, des années durant, à subir cette obligation exorbitante. A vrai dire, ce ne fut pas sans luttes;
la résistance juive trouva son champion en Adolphe Crémieux.
Il n'entre pas dans notre propos de relater ici la carrière déjà brillante de l'avocat nîmois, jusqu'au jour où il conquit un renom enviable en Alsace par son attitude courageuse devant les problèmes posés par le "
more judaïco" .
Il suffira de rappeler que dès son entrée au barreau de Nîmes, il s'était signalé par son refus catégorique de prêter le serment "
more judaïco" . Les difficultés auxquelles il se heurta alors, lui laissèrent un souvenir assez tenace pour qu'en toute circonstance il s'offrît à lutter contre l'odieuse institution. C'est ainsi qu'en 1827, il gagna par une défense brillante une affaire de "
more judaïco" devant la Cour royale de Nîmes.
Le procès de Saverne
La même année pourtant, dans l'Est de la France, la même cause essuya deux défaites retentissantes.
C'est en 1827, en effet, que deux affaires de "
more judaïco" furent appelées, l'une devant la Cour royale de Metz, l'autre devant le tribunal de Saverne. Les deux tribunaux ordonnèrent aux Juifs parties dans ces procès, la prestation de serment dans la forme "
more judaïco" . Les plaideurs juifs, agissant sous cette contrainte, sommèrent leur rabbin de se trouver à la synagogue tel jour à telle heure pour y recevoir leur serment. Le rabbin refusa. Sa conscience de Juif, lui interdisait de croire, dit-il, que le serment prêté dans les formes ordinaires fût indigne de crédit. A Saverne, le plaideur juif, s'estimant lésé par le refus du rabbin, l'assigna devant le tribunal. A Metz, ce fut le grand rabbin qui dut comparaître devant la Cour pour avoir refusé de recevoir le serment "
more judaïco" . Dans les deux cas, les tribunaux se déclarèrent incompétents et renvoyèrent les affaires au Conseil d'Etat. En dépit de ces décisions, indulgentes à l'égard des rabbins poursuivis, le principe du serment juif restait intact.
Crémieux, spécialiste déjà de la question, n'était pas intervenu dans ces deux affaires pour des raisons que nous ignorons. En revanche, il joua un rôle prépondérant dans le procès de Saverne en 1839.
Cette affaire, au vrai, lui offrit l'occasion de défendre dans la pratique les thèses qui, depuis longtemps, lui étaient chères. Correspondant avec le rabbin de Phalsbourg, il lui avait instamment conseillé de refuser sa participation à tout serment "
more judaïco" . Sur ces entrefaites, éclata l'affaire de Saverne. Devant le tribunal de cette ville, un procès banal opposait un certain Weil à une dame Isidor. Le tribunal ordonna à Mme Isidor de prêter le serment "
more judaïco" pour appuyer ses prétentions. Le juge de paix de Phalsbourg et le rabbin de cette ville étaient chargés de recevoir le serment qui serait prêté dans la synagogue. Au jour dit, le juge de paix se rendit à la synagogue où il trouva porte close: le rabbin, interdisant l'accès de la synagogue tant au juge qu'à la plaideuse, déclara refuser son concours à un acte qu'il tenait pour sacrilège. Mme Isidor décida de poursuivre le rabbin à son tour devant le tribunal de Saverne; En refusant de recevoir son serment, il l'avait empêchée de gagner son procès et lui avait porté un grave préjudice dont elle demandait réparation.
Crémieux prit en mains la défense du rabbin récalcitrant. Il ne se borna pas à plaider la cause d'un homme, mais éleva le problème soulevé à la hauteur d'une question de principe sur laquelle on ne pouvait transiger : "le serment
more judaïco dit-il, est à l'égard des Chrétiens qui l'ordonnent un absurde préjugé et à l'égard des juifs qui le subissent, c'est un véritable sacrilège... Dans vos esprits vivent encore ces... préjugés dont le génie même de Napoléon ne fut pas exempt..."
Pièce par pièce, il démantela tout l'édifice juridique qu'avaient bâti les partisans du serment. Il montra la vanité des accusations traditionnellement portées contre les juifs: jamais ces accusations n'avaient trouvé l'appui de preuves concrètes; simplement, elles étaient assez profondément ancrées dans l'esprit des populations pour qu'on les adoptât sans contrôle. La Révolution, dans un grand élan de régénération, avait balayé ces préjugés avec beaucoup d'autres. Les juifs qui ne bénéficiaient de la liberté et de l'égalité civile que depuis un quart de siècle, avaient réalisé des progrès remarquables; en tous points ils s'étaient montrés : dignes de la confiance de leurs compatriotes, pourquoi dès lors maintenir des pratiques surannées autant qu'humiliantes ?
"Croyez-vous que les Israélites français soient indignes d'être les égaux des Français chrétiens ? ... Les Juifs, dites-vous, ne comprennent pas l'importance du serment prêté en levant la main. Combien, parmi les Chrétiens ne le comprennent pas davantage? Combien qui lèvent la main et disent: je le jure! sans se rendre compte du geste sacré, de la parole sainte!
... De quel droit, vous juges, vous érigez-vous en théologiens?
De quel droit, vous Catholiques, voulez-vous régler la conscience d'un Juif ; vous magistrats, la conscience d'un rabbin ?"
Crémieux, dans le feu de l'action, présente la question dans une perspective neuve. Le rabbin de Phalsbourg, défendeur, passe à l'arrière plan ; le serment "
more judaïco" lui-même, n'est plus qu'un prétexte. L'avocat montre le vrai problème en discussion : l'égalité complète des Juifs avec les autres citoyens. Languedocien, mais membre du Consistoire Central, il ne connaît que trop les préjugés que nourrit contre les Juifs la population alsacienne. Plaçant le tribunal devant ses responsabilités, il lui demande de faire ?uvre d'éducateur civique en montrant aux Alsaciens "qu'en Alsace, comme dans toute la France, la loi ne reconnaît que des citoyens égaux, tous les mêmes, sans s'inquiéter de leur culte". Par-delà les juges, l'avocat s'adresse à la France.
Et la France l'écoute. Contre toute attente, le bouillant Méridional obtient gain de cause. Le tribunal déclare qu'en refusant de prêter son concours à la prestation du serment "
more judaïco" le rabbin a obéi à sa conscience. Au reste, les juges de Saverne, déboutant la dame Isidor, se déclarent incompétents sur le fond de l'affaire qui, à leur avis, ressortit au Conseil d'Etat. Le rabbin de Phalsbourg sort grandi de ce procès. Désormais, le serment "
more judaïco" est aboli en fait en Alsace, puisque les autorités religieuses peuvent, sans dommage, refuser de le recevoir. L'arrêt de Saverne fera jurisprudence; en 1846, un arrêt de la Cour de Cassation abolit définitivement le serment abhorré sur toute l'étendue du territoire français.
Ainsi disparaissait le dernier vestige de l'ancien statut des Juifs en droit français. La durée la lutte comme ses difficultés attestent à quel point les préjugés contre les Juifs étaient profondément ancrés dans l'esprit des Français, en dépit des progrès du libéralisme au siècle des lumières, en dépit aussi de la révolution juridique opérée parla Constituante de 1789. Parmi toutes les provinces françaises, l'Alsace se signalait par un antisémitisme exceptionnellement virulent : c'est là que le serment odieux fit la carrière la plus longue. Mais c'est l'honneur des Juifs d'Alsace d'avoir trouvé dans leurs rangs quelques hommes décidés à tout risquer plutôt que de subir plus longtemps cet opprobre. De la sorte ce n'est pas coïncidence fortuite qu'en Alsace, terre d'élection du serment "
more judaïco" ait retenti en premier lieu le signal de son abolition définitive en France.
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C'est la fête[/large]
A nous la France (le 22 mai 2011)
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http://www.youtube.com/watch?v=luOUqUZFv1I[/youtube][/center]