You are not logged in.
Pages: 1
Bergier Jacques
Ses uvres diverses
Jacques Bergier (né : Yakov Mikhailovich Berger (Russian : Яков Михайлович Бéргер))
(Odessa, August 8, 1912 - Paris, November 23, 1978)
Les livres maudits (1971) (1.07 MB)
La guerre secrète du pétrole (2.87 MB)
http://www.youtube.com/watch?v=9wZ8D0jj5rI
_______________
Manuel du parfait saboteur
Un instructeur-saboteur se penche sur son passé
« Vous aurez donc, ma chère amie, passé quelque quarante ans à mes côtés et c'est aujourd'hui seulement, après m'avoir vu corriger un devoir portant sur la Résistance, que vous m'assénez un paquet de questions sur mes missions d'instructeur de sabotage !
Très pertinentes, je le reconnais, vos questions vont à l'essentiel. En tout cas, elles me prouvent que ce devoir sur la Résistance a provoqué votre intérêt plus que mon vain bavardage au lendemain de la Libération.
M'écoutiez-vous donc d'une oreille distraite en surveillant vos confitures, ou alors, Dieu me pardonne ! Un verre de trop à la main, bafouillais-je sans remarquer vos bâillements, ni apprécier votre patience ?
Qu'à cela ne tienne, puisque vous y tenez, reprenons notre affaire, et au diable fausse modestie, pudeur ou susceptibilités.
De quoi s'agissait-il, pour nous saboteurs ? De peu de chose en somme : réduire ou supprimer les productions de matières premières indispensables à l'ennemi pour poursuivre son effort de guerre, immobiliser les usines livrant du matériel aux forces adversaires, détruire ou endommager les installations portuaires, les centres de télécommunications, le réseau ferré, les centrales électriques, empêcher ou retarder le départ de bâtiments de guerre ou de commerce au mouillage dans l'un de nos ports, incendier les dépôts de carburants, faire sauter les dépôts de munitions
Elémentaire
_______________
Les livres maudits
Des livres au contenu prodigieux ont été systématiquement détruits tout au long de l'Histoire, d'autres ont été rendus inaccessibles au public grâce à des méthodes de chiffrage. C'est le cas du livre de Thoth, des stances de Dzyan, du manuscrit Voynich et d'Excalibur, le livre qui rend fou.
Ils sont successivement étudiés par Jacques Bergier dans cet ouvrage inédit, qui examine également le pourquoi des destructions massives d'ouvrages ésotériques, comme ce fut le cas dans l'incendie de la Bibliothèque d'Alexandrie.
Une conclusion s'impose : il existe une conspiration contre un certain type de savoir, faussement appelé occulte, une conspiration qui couvre tous les pays et se rencontre à toutes les époques.
Qui donc brûle les livres maudits ?
Pour votre gouverne sur The Savoisien et avec l'aide de l'infâme, trois fois maudit chaque jour, Lenculus, vous devriez trouver sur ce site de nombreux ouvrages disparus, ayant eu la chance d'être mis en ligne, pour votre plus grande ignorance.
Car, il ne suffit pas deposséder ces livres, il faut en comprendre le sens et la finalité. Le pouvez-vous ?
_______________
La guerre secrète du pétrole
Le pétrole est le sang de notre civilisation.
Sans pétrole les moteurs sarrêtent : plus de Défense nationale, plus de T.N.T., plus de napalm, mais également plus de nylon, plus de détergents...
On sait aujourdhui que la guerre des Six Jours fut largement une guerre du pétrole. On sait moins que la guerre du Viêt-Nam en est une autre. Huit trusts ont su se rendre maîtres des sources pétrolières. Chacun deux brasse des milliers de milliards, couvrant le monde entier de tentacules gigantesques. En face, un géant, unique mais impressionnant, lU.R.S.S., deuxième pays producteur du monde.
La lutte se déroule partout où se trouve un puits de pétrole, partout où il passe, partout où il pourrait jaillir. Enjeu : la liberté et parfois la survie des nations.
De tout cela on ne parle jamais. Les grands maîtres du pétrole préfèrent ne pas dévoiler les mobiles et les moyens de leurs actions.
Dans ce livre, Jacques Bergier et Bernard Thomas font le point sur ces luttes secrètes. Leurs stupéfiantes révélations expliquent le sens caché de bien des événements de portée internationale.
Rencontre avec un magicien, entretien exclusif avec Jacques Bergier
Kadath-05.pdf (1.38 MB)
http://www.histoireebook.com/index.php? … parues-005
« Cétait en 1933. Le petit étudiant juif avait un nez pointu, chaussé de lunettes rondes derrière lesquelles brillaient des yeux agiles et froids. Sur son crâne rond se clairsemait déjà une chevelure pareille à un duvet de poussin. Un effroyable accent, aggravé par des hésitations, donnait à ses propos le comique et la confusion dun barbotage de canards dans une flaque. Quand on le connaissait un peu mieux, on éprouvait limpression quune intelligence boulimique, tendue, sensible, follement rapide, dansait dans ce petit bonhomme malgracieux, plein de malice et dune puérile maladresse à vivre, comme un gros ballon rouge retenu par un fil au poignet dun enfant. « Vous voulez donc devenir alchimiste ? », demanda le vénérable professeur à létudiant Jacques Bergier. »
Cétait en 1973. Attablés dans un snack des Champs-Elysées, nous écoutions Jacques Bergier. Nous avions retrouvé le même personnage décrit affectueusement par Louis Pauwels. Même accent rocailleux, même gentillesse, même regard pétillant dintelligence. Il avait fait à KADATH un accueil aussi chaleureux quinattendu : un homme si occupé, tellement sollicité de partout, allait-il se donner la peine de nous envoyer des encouragements ? Oui, par retour du courrier, il nous disait tout le bien quil pensait de notre action, et nous invitait à son bureau. Nous avions beaucoup de questions à poser à Jacques Bergier. Il avait fait, quelques mois auparavant, une intervention très remarquée dans un débat à lORTF. Connaissant la différence de méthode qui léloigne dun Robert Charroux ou dun Erich von Däniken, nous avions entrevu un début dexplication, et nous ne pouvions quapplaudir. Mais il allait nous en apprendre plus. Car cet homme, lorsquil se manifeste en public, a une attitude de prime abord paradoxale. Et cest souvent à cet aspect que sarrête le lecteur ou le téléspectateur moyen. Comme pour Salvador Cali, on ne comprend pas et on préfère sourire. Et pourtant...
Ce qui nous avait toujours gênés, cest que les journalistes ne posaient jamais à Jacques Bergier les questions qui auraient pu résoudre ces apparents paradoxes. On sarrête à laspect insolite, voire folklorique du personnage. Bien sûr, il a sa part de responsabilité. Lorsquil se présente, ne vous offre-t-il pas une carte de visite rédigée en ces termes : « Jacques Bergier, amateur dinsolite et scribe des miracles » ? Mais il faut aller au-delà de lanecdote. Car on ne passe pas sa vie, sans raisons, à se balader aux frontières du fantastique, sans avoir une petite idée derrière la tête, bref sans faire usage dune méthode. Cest cette méthode que nous voulions lui faire dévoiler, ou du moins en recueillir des bribes. Jacques Bergier sest ouvert à nous sans la moindre réticence. Plus nous lui posions de questions, plus il nous fournissait dexemples (avec références précises, il faut le souligner), et plus se dessinait une méthode de prospection.
Elle nous a fascinés, car elle fleure bon lair pur : Bergier ouvre toutes grandes les fenêtres de limagination -- et il en faut actuellement dans le monde étouffant de larchéologie. Aucune idée nest assez folle quand il sagit de tout remettre en question. De cet entretien, nous avons recueilli deux articles. Lun sera linterview qui suit, avec des éclaircissements et des orientations dordre général. Lautre sera un article exclusif, signé Jacques Bergier, que nous vous proposerons dans un prochain KADATH, et où il expose ses vues sur la nécessité des « hypothèses folles » en archéologie, pour en arriver à un début dexplication sur ce quil appelle les « intermédiaires ». Nous croyons que cest la première fois quon lira un « ce que je crois » de Jacques Bergier, et cest pour nous un grand honneur.
Un hebdomadaire de la capitale a parlé, à notre sujet, de « réactivation archéologique ». Lexpression ne nous déplaît pas. Mais nous nen étions pas encore arrivés à ce stade. Maintenant, cest chose faite. Avec des gens comme Jacques Bergier ou Marcel Homet, il pouvait difficilement en être autrement. Car, jusquà présent, nous navons fait que vous proposer, « gentiment », quelques éléments dune remise en question du passé de lhumanité. Nous en tenons encore une masse en réserve. Mais il ne suffit pas dêtre approuvé, il faut aussi provoquer des réactions. Cest pourquoi nous allons mettre le doigt sur quelques véritables scandales concernant la vérité historique, scandales qui se portent bien, merci, car les plus luxueux livres dart en regorgent, tout en les ignorant. Le Professeur Marcel Homet, en butte depuis plus de trente ans aux pontifes assis derrière leurs bureaux, craignait de nous voir nous heurter à des gens comme ceux du Musée de lHomme. Tant pis pour nous ! Nous avons lenthousiasme de la jeunesse et lécoute du public. Peut-être aussi les temps sont-ils mûrs pour nous ? Nous avons été ahuris de découvrir, au fil des longs entretiens que nous avons eus avec Marcel Homet, la trame qui se noue pour reléguer dans lombre loeuvre de gens considérés par ailleurs comme dincontestables chercheurs.
Simplement parce que, sur le terrain, leurs fouilles ont mis à jour des pièces qui ébranlent les théories patiemment élaborées sous les voûtes du Palais de Chaillot.
Le Musée de lHomme est une merveille. On y retrouve, avec un luxe de détails, tous les aspects de lart humain. Mais quelle indigence dans les explications quon vous fournit ! Ny cherchez pas les fresques du Tassili, elles sont camouflées derrière celles de Lascaux. Ne cherchez pas de traces de Glozel, les tablettes sont dans les caves. Ne cherchez pas la magnifique statue ramenée de lîle de Pâques par Alfred Métreaux : les palissades vous guideront de façon à ce que vous ne la voyiez pas, cachée dans le fond du hall dentrée. Et la pauvre tête pascuane ramenée par Pierre Loti, elle se range dans les « peuplades primitives ». Ne cherchez pas Chan-Chan, toute lhistoire péruvienne dérive de Chavin. Cest ce qua décrété le duo pensant du Musée, feu Paul Rivet, et son fidèle disciple Jacques Soustelle.
Alors que la science officielle refuse daccorder aux civilisations précolombiennes la moindre ancienneté, elle fait inexplicablement lexception pour Chavin. En niant un bon nombre dévidences, cela arrange tout le monde, coupe court à toute spéculation concernant Tiahuanaco ou Chan-Chan, et maintient en place les théories.
Pour entrer au Musée de lHomme, il sagit de montrer patte blanche. Chan-Chan ne jouit pas de ce privilège. Aussi faudra-t-il forcer la porte. Car, ce que vous explique notre cahier spécial, est le fruit de longues années deffort sur place, et qui plus est, confirmé aujourdhui par les fouilles dune équipe américaine. Nous avons prié le Professeur Homet de souligner au passage ces confirmations a posteriori. Mais lorsquen ces temps, il sollicitait laide du Musée de lHomme, Paul Rivet lui répondit : « Je suis au regret de vous faire savoir quil mest absolument impossible de vous aider pour votre prochaine expédition, attendu que le Musée de lHomme na pas actuellement de crédits disponibles. Jespère néanmoins, que vous voudrez bien, à votre retour, nous faire connaître le résultat de vos recherches et, également, dans la mesure de vos possibilités, enrichir nos archives photographiques, comme vous lavez fait déjà si aimablement avant la guerre. » Faut-il ajouter que, par la suite, ce nest que lenrichissement des archives qui intéressa le noble organisme, et en aucun cas le résultat des recherches ? Car celles-ci remettaient en question la préséance de la civilisation de Chavin. Cette chronologie classique, nous lavions dailleurs reprise dans notre petit mémento du premier numéro de KADATH. Aujourdhui, nous la remettons en question, du moins en ce qui concerne Chavin et Chan-Chan. Il ne sagit pas là dune erreur de notre part. Cest plutôt un aspect de notre méthode et, je crois, de la dynamique de notre revue : procéder par étapes. Cest de larchéologie vraie, mais parallèle.
IVAN VERHEYDEN.
Rencontre avec un magicien
KADATH. LORTF a diffusé, voici quelques mois, le film tiré du livre dErich von Däniken, « Souvenirs du futur ». Dans le débat qui a suivi, vous vous êtes violemment heurté à ceux que le téléspectateur croyait être de votre bord. A tel point que pour certains, votre attitude davocat du diable était parfaitement incompréhensible. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? JACQUES BERGIER. Oui, jai fait tout un scandale en me disputant avec Charroux et von Däniken, parce que, selon moi, ils y vont un peu fort ! Remarquez, il y a pire. Ganzo, qui à part ça est un poète et un sculpteur de talent, est venu me voir un jour. Il avait trouvé une civilisation disparue en Forêt de Fontainebleau. Il mapportait des traces de cette civilisation, dont une plaque en céramique, où étaient gravées les lettres mystiques « W » et « C ». Evidemment, là... Non, je crois que lattitude de votre revue est la bonne. Car enfin, je veux bien quon puisse déplacer de petits objets par la force de la volonté, mais pas déplacer les statues de lîle de Pâques, qui pèsent des dizaines de tonnes. Il y a tout de même la conservation de lénergie ! A la limite, on ne peut pas avoir plus dénergie quil ny en a dans le corps humain. Mais surtout, le problème véritable et qui, à mon avis, na pas encore été posé, cest ce que jappelle le problème des intermédiaires. Autrement dit, moi je veux bien que les statues de lîle de Pâques ou le grand menhir de Locmariaquer aient été mis en place par antigravitation... cela, je veux bien. Mais avant darriver à lantigravitation, il faut passer par des étapes : lélectricité, la machine à vapeur, etc., peut-être considérées dune façon tout à tait différente, mais néanmoins analogue.
Or, on ne trouve pas de machine à laver fossile, ni de locomotive fossile, rien !
K. Précisément, à propos de machines à laver, vous parlez dans « Le livre de linexplicable » de lobjet de Coso. Ne pourrait-il sagir dune forme de « machine à laver fossile », disons un résidu technique ?
J.B. Certainement ! Mais un résidu technique de qui ? Lobjet de Coso a lair dêtre un générateur électromagnétique, vieux de 75.000 ans. Mais on narrive pas à cela sans intermédiaire... De plus, il a été découvert dans un coin où on a fouillé pas mal dans les débris « techniques » : à lépoque de cet objet, les gens nont pas le feu, ils ont tout juste des outils de silex. Une fois de plus, les intermédiaires manquent. Alors, évidemment, on peut proposer, comme je lai fait dans « Les extra-terrestres dans lhistoire », que ces objets qui sont en nombre limité : la machine dAnticythère, lobjet de Coso, etc. , ont été apportés à travers lespace, ou même à travers le temps. Seulement, si vous voulez, cest de la mythologie de science-fiction ou de bande dessinée ; cest remplacer une mythologie par une autre. Lhypothèse nest pas toujours très convaincante. Il me paraît difficile de croire que si des extraterrestres nous ont visités, on nait pas observé leurs instruments ou quelque chose danalogue, maintenant que nous sommes dans le cosmos.
Vous me direz quil y a des alignements sur la lune, dont vous parlez dans votre numéro deux, qui sont réellement curieux. Ça ne résout tout de même pas en masse le problème terrestre. Prenez les gigantesques dalles de Baalbeck. Elles ont été découpées, il y a des traces de scie. Si cétaient des extraterrestres, ils lauraient au moins découpée au laser ou au chalumeau atomique !... A mon avis, il faudrait en archéologie ce que je ne prétends pas être , un Pasteur ou un Darwin. Il nous faut une hypothèse réellement folle, comme lévolution des espèces ou la transmission des maladies par des microbes.
K. Nous publions des extraits danciens textes sacrés. Vous les connaissez, bien sûr, mais pensez-vous que létude des livres dits « mythiques » peut fournir dautres renseignements ?
J.B. Sûrement. Tenez, il y a un livre maudit qui vient de paraître et dont je croyais moi-même quil était mythique. Cest le « Livre des trois imposteurs », les soi-disant imposteurs étant Mahomet, Moïse et Jésus. Le livre en question, il y a à peu près trois cents personnes qui ont été brûlées depuis le XIVe siècle, pour lavoir possédé. Même Sprague de Camp avait dit quil était mythique et je nen avais pas parlé dans « Les livres maudits ». Eh bien, les Russes en ont retrouvé un exemplaire, des étrangers lont racheté tout de suite et en ont publié des reproductions. Ce qui démontre une fois de plus que tous les mythes ne sont pas des mythes. Prenez le Nécronomicon, par exemple. Cest une production romancée dEl Alach, qui a été mis à mort par les musulmans au IXe siècle, pour « communications avec le dehors » : cest dans les attendus. Alhazred est inventé par Lovecraft, mais El Alach, sur qui Alhazred a été copié, est authentique... LEcole Centrale de Paris me propose de mettre des fonds à ma disposition, sous forme dheures dordinateur, afin dy introduire toutes ces choses là et de voir sil ny a pas de correspondances. Savez-vous, par exemple, que jai trouvé dans un livre italien sur les Etrusques, paru bien après la mort de Lovecraft, le nom de Cthulhu, un de ses Grands Anciens. Or, cela avait été découvert en 1942, et jamais signalé avant. Il serait vraiment intéressant de reprendre tout cela par ordinateur. Il serait intéressant aussi que les gens ne gardent pas indéfiniment leurs secrets. Dautant plus que, trop souvent, il me semble que ce sont des secrets primaires. Prenez la quête du Graal: à mon avis, il est absurde de rechercher un Graal matériel quon puisse tenir entre ses mains. Il sagit plutôt dune force, dune atmosphère, dune idée. Remarquez, les Allemands lont fait. Pendant loccupation, ils ont retourné les Pyrénées à la recherche du Graal. Ceci étant dit, il y a certainement quelque chose dans lidée même, il y a par exemple lOrdre du Graal, qui est quelque part, qui conserve un certain ordre des choses, et dont on parle de temps en temps...
K. Parlant dune autre difficulté pour obtenir des renseignements, comment faites-vous pour vérifier les informations en provenance des pays communistes ?
J.B. Je reçois constamment des trucs des Soviétiques, et ce qui est bien, cest quils restent malgré tout prudents et ninventent pas trop de choses. Ce qui est plus difficile, cest détablir des contacts avec les Chinois, car ils ont une pensée absolument différente. Ils ont digéré le marxisme, ils en ont sorti une espèce de néo-religion absolument incompréhensible. Mais là, il existe des choses très curieuses. Par exemple, je leur ai posé une question qui mintrigue beaucoup, pourquoi est-ce nous qui avons inventé le magnétomètre, la machine à vapeur ou les avions, et pas eux, puisquils avaient tous les éléments en main. Ils avaient des expériences de laboratoire et tout, et puis brusquement, ils ont cessé dinventer le progrès technologique. En un siècle ou deux, cétait fini, alors quavant cela, ils avaient des séismographes, des boussoles magnétiques, limprimerie, les fusées. On a des traces de tout cela, des masses de volumes à lUnesco, y compris des points où ils étaient en avance sur nous : le miroir magique qui transmettait des images dun coin à lautre, lalchimie (ils fabriquaient des bronzes daluminium), et puis plus rien... Alors, la thèse officielle, celle de Needham, est une thèse marxiste. Il prétend que, parce quen Chine il ny avait pas de prolétariat à proprement parler, il ny avait pas de lutte de classes, donc pas de moteur de progrès. Bon, moi je veux bien. Mais quand jen ai parlé à des Chinois, ils mont répondu : « Cest un imbécile érudit. La réalité, cest que les liens avec les Immortels ont été coupés ». Alors je leur ai demandé si on ne peut en savoir plus. « Oh ! nous allons publier », disent-ils. Ils ont peut-être publié, mais on ne reçoit rien ! De même, ils ont déclaré à un moment donné avoir identifié des inscriptions dans le roc, représentant des engins volants qui dateraient de 43.000 ans. Jespérais les voir avec nous à une conférence internationale de savants en mai 70 à New York, mais au dernier moment, on a reçu une belle lettre sur parchemin, disant que, comme on avait invité les délégués de Formose, ils ne viendraient pas.
K. Revenons à nos propos du début. Parmi les « hypothèses folles » que vous avancez, il y a celle dune civilisation de « plasmoïdes ».
J.B. Oui, mais ce seraient aussi des extraterrestres. Evidemment, il y a tout de même la possibilité difficilement concevable, dune civilisation tellement différente, quon en retrouve des objets sans savoir ce que cest.
K. Pourrait-il y avoir une civilisation tellement différente, que nous ne réussirions jamais à en trouver de traces ?
J.B. Il est extrêmement difficile de concevoir quelque chose qui ne laisse aucune trace, étant donné la finesse de nos moyens dinvestigation. Vous savez quon mesure la vitesse du vent dil y a 30.000 ans, par les variations dans les isotopes doxygène. Alors, que dire dune centrale de cent mégawatts, même si elle utilisait des énergies cosmiques ? Jai un grand ami, qui sappelle François Bordes, et est un paléontologue extrêmement distingué, mais aussi un grand auteur de sciencefiction, sous le pseudonyme de Francis Carsac.
Bordes nest pas du tout daccord avec mes idées, et il ma envoyé lautre jour un travail quil avait fait publier dans « La revue du Quaternaire ». Il a retrouvé en Dordogne des traces de campements dil y a 20.000 ans, avec les trous des piquets de tente. Et il ma dit : « Si je retrouve des piquets de tente vieux de 20.000 ans, je trouverai bien une locomotive ou une machine à laver ! » Ou alors, il faut en revenir à René Guénon. Jai fait récemment un effort dimpartialité pour évaluer Guénon. Il mavait beaucoup irrité par son racisme, par son insolence, par sa façon de dire : « je nai pas à donner de références, cest moi, linitié, qui parle », ce qui est toujours extrêmement gênant.
Je naime pas les gens qui ne donnent pas de références. Mais malgré tout, jai relu à peu près tout Guénon. Eh bien, il y a là des choses curieuses, et en particulier la référence constante au fait que la géographie de la terre ne serait pas totalement connue, quil y aurait une géographie sacrée, et des pays, voire même des continents autres que ceux que nous connaissons. Il a une autre idée qui paraît très intéressante, cest celle de la « cristallisation ». Cest-à-dire que, selon lui, les lois naturelles ont changé, dans un passé très récent, mettons cent mille ans. Et plus on remonte vers le passé, plus la nature est malléable et obéirait à la simple volonté humaine. Eh bien, rien que ça expliquerait pas mal de choses, des monuments géants et ainsi de suite. Il a peut-être vingt ou trente idées folles comme ça, qui mériteraient dêtre réexaminées de sang-froid. Personnellement, je ny crois pas. Mais Guénon, cest un point de vue qui mériterait dêtre décrit dans KADATH en tant quhypothèse folle, à condition de bien dire que cela nengage pas la rédaction.
K. Certains articles de KADATH vous ont-ils déjà rappelé lune ou lautre de ces « hypothèses folles» ?
J.B. Oui. Prenez, par exemple, dans le numéro deux, ces sites de Mohenjo-Daro et lîle de Pâques, qui sont séparés par une trop grande distance pour que lalphabet ait pu être communiqué. Je réponds : Oui..., par des moyens naturels ! Mais sils étaient télépathes ? Car cela peut aller assez loin. Imaginez un chamane de Sibérie, dans son climat glacé, qui communique par télépathie avec un sorcier de lAmazonie, et qui voit autour de lui un monde abondant, avec de beaux fruits partout, le soleil luisant et de la végétation luxuriante. Il invente le paradis... Pendant ce temps-là, lautre qui a une vision de ces terrains glacés, il invente lenfer. Cela mériterait dêtre exploré. Voir, par exemple, sil y a une correspondance sérieuse entre les hiéroglyphes de lîle de Pâques et ceux de Mohenjo-Daro, et si oui, émettre cette hypothèse. Ce serait de la télépathie, non seulement dans lespace, mais aussi dans le temps, puisquil y a une différence de combien de siècles ? Mais là, au moins, ce serait une hypothèse ouverte. Je le répète : si on ne fait pas une percée en partant des idées réellement folles, eh bien, on restera indéfiniment où on est. Jai limpression que la science officielle va un jour avoir un coup dur, et sera obligée de faire une révision déchirante de ce quon croit savoir, car sinon, on ne sen tirera jamais.
K. Cest votre conclusion ?
J.B. Oui. Je dirige actuellement, chez Albin Michel, deux collections. Lune, intitulée « Les chemins de limpossible », marche très bien. Lautre est une collection scientifique, « Science parlante », et ça na pas pris du tout. Le public a lair dêtre indifférent, sinon hostile, envers la science. Cest un phénomène général, et je me demande sil nest pas explicable par lattitude insolente que prend la science. Après tout, les savants sont des fonctionnaires payés par le contribuable, et quand on leur pose une question sur quelque chose qui intéresse le public : les civilisations disparues, les extraterrestres ou autre chose, ils traitent les gens dimbéciles et répondent par des injures. Alors, jai limpression que le public le leur rend bien...
(propos recueillis par I. Verheyden et P. Ferryn)
Last edited by LouSomPauII (02-07-2011 03:42:14)
Offline
Pages: 1