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Rebatet Lucien
Lucien Romain Rebatet (15 novembre 1903, Moras-en-Valloire, Drôme 24 août 1972) est un écrivain,
journaliste et critique musical et cinématographique fasciste français.
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Lucien Rebatet sur www.histoireebook.com
Rebatet Lucien - Les décombres
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Rebatet Lucien - Les mémoires d'un fasciste - Tome II
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Rebatet Lucien - Dialogue de vaincus
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Rebatet Lucien - Les épis mur
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Rebatet Lucien - Les tribus du cinema et du theatre IV
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Rebatet Lucien - Drumont parmis nous
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Rebatet Lucien - Les Etrangers en France
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Rebatet Lucien - Codreanu et la garde de fer
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Rebatet Lucien - Le Bolchevisme contre la civilisation
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Rebatet Lucien - Le fait juif
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Rebatet Lucien - l'étoile jaune
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Lucien Rebatet - Les Juifs et lantisémitisme
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Lucien Rebatet (1903-1972). Écrivain, journaliste, essayiste, musicologue, qui se définissait lui-même comme fasciste. Condamné à mort le 23 novembre 1946 pour avoir cru en l'Empire européen.
Mobilisé en janvier 1940, Lucien Rebatet est libéré en février et on le retrouve à Vichy où il travaille à la radio. De retour à Paris, après un passage au journal Le Cri du peuple de Jacques Doriot, il revient à Je suis partout.
En 1942, il publie Les Décombres, où il désigne comme responsables de la débâcle de 1940 les juifs, les politiques et les militaires. Les gens de Vichy ne sont pas épargnés. Il y explique que la seule issue pour la France est de s'engager à fond dans la collaboration avec l'Allemagne. C'est un grand succès (tirage estimé à 65 000 exemplaires) et le livre est désigné « livre de l'année » par Radio Paris.
Son dernier article, le 28 juillet 1944, s'intitule : « Fidélité au National-socialisme ». Mais le vent a tourné, il doit prendre le chemin de l'exil vers l'Allemagne où il séjourne à Sigmaringen.
Arrêté le 8 mai 1945, il est jugé le 18 novembre 1946, condamné à mort puis, finalement, gracié. Détenu à Clairvaux, il achève en prison un roman commencé à Sigmaringen : Les Deux étendards, publié par Gallimard. Cette uvre, considérée comme de grande qualité, sera en grande partie ignorée par la critique, même après sa réimpression en 1991.
Libéré le 16 juillet 1952 et d'abord assigné à résidence, Lucien Rebatet revient à Paris en 1954. Un autre roman, Les Épis murs, est plutôt bien accueilli. Un roman suivant, Margot l'enragée, demeurera inédit, l'auteur en étant peu satisfait. Il reprend son activité de journaliste. En 1958 on le retrouve à Rivarol. En 1965, à l'élection présidentielle, contre De Gaulle, il soutient au premier tour Jean-Louis Tixier-Vignancour, puis, au second, François Mitterrand. Ce choix est dû à un antigaullisme intact, mais aussi à une fidélité à l'idéal européen, telle que Rebatet est désormais prêt à transiger avec la démocratie, seule capable d'unifier l'Europe après la défaite du fascisme. Il est ensuite rédacteur à Valeurs actuelles. Jusqu'au bout, il restera fidèle au fascisme, bien que son regard sur les juifs se soit modifié : s'il ne renie rien de ses attaques antisémites d'avant 1945, il ne peut s'empêcher de respecter la nouvelle nation israélienne.
En 1969 il publie Une histoire de la musique, son uvre la moins politique et la plus reconnue.
Entrevue de Lucien Rebatet
Jacques Chancel : Lucien Rebatet, vous avez choisi Hitler, ce qui, pour les Français, était une trahison. Vous avez été condamné à mort, et peut-être vous êtes-vous renié. Vous avez été gracié et peut-être avez-vous été surpris. Ma première question va peut-être vous surprendre : avez-vous honte de tout ce qui sest passé ?
Lucien Rebatet : Ah ! pas le moins du monde ! Si javais honte, je ne serais pas à ce micro. Je me suis battu pour la cause que je croyais bonne [...] A partir de 1934, jai vu les choses tourner très mal. A tort ou à raison, je nen sais rien. Enfin, plus exactement, les événements de 1940 mont donné raison à bien des titres.
Appartenant à LAction française, javais toujours été, non pas antigermain, mais hostile au pangermanisme. La preuve ? Je me suis abonné à LAction française en 1927 pendant que je faisais mon service en Rhénanie. Là, jétais en contact avec lAllemagne et je voyais renaître le pangermanisme ; je voyais les affiches du père Hidenburg dans toutes les gares, dans toutes les rues, et je trouvais cela très dangereux.
Jétais à ce moment-là, partisan de casser la figure à Hitler.
J. .C. : Vous avez vite changé après !
L. R. : Ce nest pas que jai changé Non pas du tout. Jétais partisan de lui casser la figure. Mes amis de gauche, à ce moment-là dailleurs, se moquaient de moi ; ils me disaient : « Cela va être un phénomène extrêmement passager. Le peuple allemand le balaiera rapidement ». Moi, jallais en Allemagne et je rapportais les images, dans mes reportages, dun peuple qui était tout à fait, tout entier derrière son Führer. Alors, cela irritait déjà les gens. Raconter la réalité passait pour une sorte de nazisme.
J. .C. : Vous êtes lauteur de deux livres très importants, le premier aux responsabilités illimitées : Les Décombres et Les Deux Etendards Parlons des Décombres. Vous vous voulez pamphlétaire, vous êtes souvent excessif, toujours horrible, parfois juste [ ] Vous rendez-vous compte que vous avez mis en marche une mécanique dangereuse aux retombées dramatiques ?
L. R. : Je me rends très bien compte de limportance que jai pu avoir. Jai toujours protesté contre les écrivains contre les opinions politiques quils peuvent défendre dans leurs livres sans les engager, en quelque sorte. La thèse de libéralisme dans ces opinions me paraît absurde. Jai été condamné à mort, jai trouvé que cétait normal.
J. .C. : Trouvez-vous normal davoir été gracié ?
L. R. : Oui, étant donné que les fabricants du mur de lAtlantique avaient quatre ans de prison. Tout devenait anormal au niveau des journalistes et des policiers qui, ayant travaillé avec les mandats des juges, repassaient devant ces mêmes juges qui les condamnaient à mort. Ce sont les deux catégories de Français qui ont payé le plus cher. Mais oublions les journalistes. Nous sommes dans certains cas des combattants. Il faut savoir payer le bonheur décrire ce que lon pense Cétait normal. Pour les policiers ce fut ignoble Ces gens-là navaient fait quobéir aux ordres.
J. .C. : Jai relu Les Décombres, Lucien Rebatet. Votre mitraillette a couché bas une importante catégorie de Français. Je vais vous rappeler quelques-uns de vos phrases
L. R. : Allez-y !
J. .C. : « Lespérance, pour moi, est fasciste »
L. R. : Je ne peux pas dire que jaie tellement changé à ce point de vue-là. Il va falloir que nous montions très haut dans les digressions Allons-y. Je ne suis pas du tout, en principe, hostile à la démocratie, moi. Au fond, je suis républicain. Mais il y a une question de latitude, vous comprenez Cela marche très bien en Suède, pays ascétique, protestant, puritain, enfin puritain autrefois ! Mais en dessous dune certaine latitude, cela ne marche plus Un Américain ma dit un jour cette chose qui ma beaucoup frappé : « En France, vous navez jamais compris que la démocratie se mérite ! [ ] Il est évident que les gens qui sont les plus proches de nous jusquà un certain point, sappellent communistes. Pourquoi ? Parce que ce sont nos ennemis mortels."
J. .C. : Je ne suis pas communiste, mais jai des amis disons des camarades dans le Parti
L. R. : Moi je nen ai pas.
J. .C. : Manque de libéralisme ?
L. R. : Il nest pas question de libéralisme quand il sagit de communistes. Avec eux, vous savez ce quest un délit dopinion. Le délit dopinion, cest la « bave de la vipère lubrique » Alors avec ces gens-là, on ne discute pas.
J. .C. : Cest votre affaire Voici une autre phrase que vous avez écrite : « Les bras tendus à vous, mes camarades SS de toutes les nations »
L. R. : Oui, là évidemment, cest beaucoup plus difficile à expliquer. Il y a eu des SS qui se sont déshonorés. Les gardiens des camps, le S.D. surtout qui était un épouvantable appareil policier. Tout ce qui entourait Himmler nétait pas beau. Mais la Waffen SS a eu de bons soldats. Ils ont été peut-être très durs au combat, mais reconnaissez aujourdhui, on les imite un peu partout !
J. .C. : Lucien Rebatet, comment peut-on être encore raciste, de nos jours ?
L. R. : Personnellement je ne suis pas raciste. Je trouve que toutes les races ont leurs qualités. Mais cest le monde qui est raciste On est là à dire : « Enfin, cest invraisemblable quil y ait encore des racistes dans le monde » Soyons sincères Comment se comporte la moitié de lunivers ? Vous croyez que les Chinois ne sont pas racistes ? Jirai même jusquà dire que les Flamands, à lheure actuelle, les Flamands, dans leur querelle avec les Wallons le sont également.
Cest évidemment idiot dappeler cela du racisme, puisque nous sommes tous de la même race blanche. Mais si vous voulez, cest la lutte entre le Nord et le Sud Les Tyroliens du Tessin ne veulent absolument pas cohabiter avec les Napolitains. Comment appelez-vous cela ? Disons alors que cest de la xénophobie pour ce qui concerne les frictions entre les races blanches Mais ailleurs le racisme est intense. Vous ne croyez pas ?
J. .C. : Regrettez-vous toutes les phrases que vous avez pu prononcer ?
L. R. : Il y a des phrases que je ne récrirais certainement pas aujourdhui, mais jétais au combat Quand on se bat nous nous sommes battus , on tire. Et si on tue ladversaire, il est rare quon le regrette.
J. .C. : Vous êtes reconnaissant et fidèle, tenace et rancunier
L. R. : Rancunier ? Non non mais jaime que tout le monde fasse son mea culpa. La guerre est une chose abominable en soi ; nous avons tous notre part de responsabilité énorme dans ces horreurs Aujourdhui, je passe pour un pro-américain. Cela ne mempêche pas de reconnaître bien des erreurs de lAmérique. Pendant la guerre, on me prenait pour un horrible hitlérien Parce que je protestais contre les épouvantables bombardements américains sur lAllemagne, sur des villes sans défense comme Dresde
J. .C. : Oui, mais vous avez vanté les « grandes qualités », le « côté épanoui dHitler » et vous lavez dit à différentes reprises Vous étiez vraiment lhomme de cet homme
L. R. : Je ne dis pas que le personnage ne mait pas impressionné à partir dun certain moment Comprenez-moi : javais su sa réussite en Allemagne, sa réussite sur le plan intérieur Si Hitler navait pas fait la gaffe monstrueuse, pangermanique et stupidement raciale, de considérer les Slaves comme un peuple inférieur, il aurait été reçu en libérateur. La Russie venait dattraper dix années de stalinisme Tout le monde sait très bien des quantités de soldats allemands me lont dit quen Ukraine par exemple, ils étaient accueillis en libérateurs. Hélas ! quarante-huit heures après, ce bon peuple était mis aux travaux forcés. Alors naturellement, cétait fichu.
J. .C. : Si vous naviez pas été amené au fascisme, si vous nétiez pas devenu par la force des événements, le héraut de cette conduite à droite vous auriez pu être le champion de la gauche. Simple question de vent dans les révolutions Pourriez-vous être gauchiste aujourdhui ?
L. R. : Je ne crois pas. Finalement, toutes les révolutions sont idiotes. Elles arrivent toujours au bout dun certain temps à regrouper les profiteurs et à tuer les pauvres bougres qui ont fait le travail. Mes expériences me démontrent la faillite de toutes les révolutions, quelles quelles soient.
J. .C. : Lucien Rebatet, vous mavez dit renier certaines phrases. Jai compris que vous ne reniez pas du tout votre vie. Nous sommes en 1970 vous reste-t-il beaucoup damis ?
L. R. : Des amis il men reste beaucoup, naturellement Comme tous les gens qui ont été engagés dans un combat difficile. Et jen ai dun peu tous les bords. Les hommes avec lesquels je ne mentends plus, ce sont les renégats
J. .C. : Quappelez-vous « renégats » ?
L. R. : Claude Roy, par exemple Il était notre chouchou. Il nous léchait les pieds il faut bien employer les expressions réelles. Nous lavons sauvé des camps des prisonniers allemands en 1940, nous lavons fait passer en zone libre. Il a travaillé pendant trois ans à la radio de Vichy. A la Libération, on le retrouve communiste et le voilà qui refuse de signer pour la grâce de Brasillach Jappelle cet homme-là un renégat.
J. .C. : On a le droit de changer didées !
L. R. : A ce point-là, non !
En revanche, il y a des résistants, tout à fait authentique, des gens qui se sont battus, avec lesquels je suis très bien. Pour eux, jai beaucoup destime et ils me le rendent Je crois.
J. .C. : Vous vous dispersez un peu !
L. R. : Cest vrai. Je suis un dilettante, en toutes choses. Aujourdhui, nous sommes à lère des professeurs et des pédants. Moi je vais des Décombres à la musique
J. .C. : Si vous aviez écrit vos Décombres en période gaulliste, quel en aurait été le thème principal ?
L. R. : Jaurais tracé le même tableau, qui me paraît très véridique, des prodromes de la guerre et de notre défaite de 1940. Bien entendu, jaurais remplacé la dernière partie par une sévère description de limposture gaulliste, de ses méfaits (décolonisation ratée, abandon stupide et lâche de lAlgérie, chimère de lEurope jusquà lOural, détérioration de la monnaie) camouflés sous la politique dite de grandeur.
J. .C. : Vous nêtes pas athée, mais vous êtes mécréant, cela vous lavez dit. Et pourtant, Dieu existe
L. R. : Jignore totalement sil existe un être suprême. Je suis agnostique. Cest lhumilité qui convient, me semble-t-il, à notre nature humaine, et qui entraîne bien entendu un refus de toutes les religions, avec leurs systèmes et leurs dogmes présomptueux. Dans mon ignorance métaphysique, ce dont je suis sûr, cest de linanité de ces systèmes et de ces dogmes qui, sil existe un au-delà, sont lobstacle millénaire à notre connaissance de cet au-delà.
J. .C. : Comment voyez-vous demain ? Comment réagissez-vous par rapport à vos idées ?
L. R. : Pour ma part, je suis au-delà du nationalisme. Je me sens dabord européen, comme je létais à vingt ans, avant ma crise maurassienne. Je suis persuadé que cest dans lEurope fédérée que la France jouera son meilleur rôle et atteindra la vraie prospérité. Je regrette que le grand peuple russe, qui a tant donné à lEurope durant le XIXe siècle, ne puisse actuellement prendre sa place dans cette fédération. Sil trouvait en lui-même la force de rejeter le système soviétique, ce serait le plus beau jour de ma vie.
Propos recueillis par Jacques Chancel en 1970 et publiés dans le recueil Radioscopie édition Robert Laffont, 1970 où figurent également des interviews de Henry de Montherlant, dArthur Rubinstein, du cardinal Daniélou, de Roger Garaudy, etc.
Les Juifs et lantisémitisme
Le texte présenté ici n'a, à notre connaissance jamais été réédité depuis sa première parution dans les deux numéros spéciaux du journal Je Suis Partout. Le premier numéro, qui date du 15 avril 1938, était sobrement intitulé " Les Juifs ".
C'est de sa deuxième page que nous avons tiré le titre de ce livre.
Le second, intitulé " Les Juifs et la France ", date du 17 février 1939.
Lucien Rebatet en avait été le principal rédacteur. L'article d'Alain Laubraux ("Scandales") et celui de Charles Lesca sur la situation en Amérique latine ont été intégrés dans le présent ouvrage. Les articles de Robert Brasillach et de Pierre-Antoine Cousteau font l'objet d'une publication à part, réunis dans une brochure, sous un titre emprunté à un des articles de Robert Brasillach : " La Question juive ".
Lucien Rebatet - Les Juifs et l antisemitisme.pdf (67.68 MB)
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Voir aussi : Les juifs en France - Quatre volumes et historique
Last edited by LouSomPauII (05-09-2011 00:16:59)
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