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Robert Wilton - Les derniers jours des Romanof
Le complot Germano-Bolchéviste raconté par les documents
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Edition française de 1921
Robert Wilton - The last days of the Romanovs
How Tsar Nicholas II and Russia's Imperial Family Were Murdered
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Edition de 1993 de l'I.H.R.
George Gustav Telberg - Robert Wilton - The last days of the Romanovs
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Edition U.S. de 1920
Robert Wilton - Russia's agony
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1919
Pierre Gilliard - Le tragique destin de Nicolas II et de sa famille
Treize années à la cour de Russie (Péterhof, septembre 1905 - Ekaterinbourg, Mai 1918)
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Vladimir Michaïlovitch Roudnieff - La vérité sur la Famille Impériale Russe et les Influences occultes
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1920
Comment peut-on encore passer sous silence les dessous de la Révolution Russe ? Celle-ci fut préparée et financée par les services allemands et certains banquiers "germano-américains". Avec la prise du pouvoir par les bolcheviks et la signature d'une paix séparée à l'Est, l'Allemagne croyait pouvoir gagner la guerre rapidement en retournant toutes ses forces sur le front occidental, et préparait déjà l'après-victoire - et là un rétablissement du trône russe, en renversant le régime révolutionnaire ainsi mis en place et utilisé. Alors que les ultimes offensives allemandes de 1918 battaient leur plein en France et que la guerre civile commençait en Russie, les services germaniques se heurtèrent au refus de Nicolas II d'entériner le traité de paix. Séparés, les bolcheviks récupérèrent ensuite et firent assassiner le Tsar et les siens. La vérité était en fait déjà connue à l'époque, notamment par les renseignements militaires français - grâce à leur propre travail et quelques témoignages - dont celui de Robert Wilton. Mais l'expression de cette vérité a toujours été entravée, pour de multiples raisons. Et les non-dits, les mensonges, ont ainsi réussi véritablement à falsifier "officiellement" la représentation, jusqu'à nos jours, de ces événements, qui ont pourtant décidé de l'Histoire même du XXème siècle.
"Les causes du retard de cette édition française restent mystérieuses : la deuxième partie du manuscrit fut égarée, mais comment et par qui, l'auteur ne l'a jamais su. Il a fallu refaire la traduction, et trouver un nouvel éditeur. Ce récit contient la seule version authentique du complot germano-bolchevique contre la Famille Impériale de Russie et du crime d'Ekaterinebourg, accompagné de documents officiels provenant de l'enquête commandée par l'amiral Koltchak. Afin d'étouffer les révélations par trop compromettantes de ce récit, des influences bien puissantes ont été mises en jeu. Nicolas II a péri parce qu'il tenait à rester fidèle à son peuple et à ses engagements envers les Alliés. Son nom mérite d'être dûment honoré par ses frères d'armes, il le sera peut-être au moins par les Français." R. Wilton, 1921
Robert Wilton, journaliste anglais du Times, couvrit le premier conflit mondial en Russie. Après la révolution bolchevique et en pleine guerre civile, avec l'aide du général Janin - chef de la mission militaire française - il sauva les dossiers de l'enquête sur l'assassinat de la Famille Impériale Russe.
Nous serons toujours là.
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Crime rituel à Ekaterinbourg, par René-Louis Berclaz
L'arme du crime, le pistolet Mauser (l'arme des chefs, les seconds couteaux étaient équipés du revolver Nagant)
Depuis le 30 avril 1918, la famille impériale de Russie (le tsar, son épouse, le prince héritier et ses quatre surs) était prisonnière à Ekaterinbourg, dans lOural. Elle y fut retenue jusqu'au moment de son assassinat, perpétré dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918.
Un agent des services de renseignements britannique, Robert Wilton, a pu avoir accès aux dossiers du juge Sokolov, chargé de lenquête par le gouvernement de lamiral Koltchak. Cet « honorable correspondant » publia en 1920 un ouvrage, Les Derniers Jours des Romanov. Robert Wilton y confirme la responsabilité des Juifs dans le massacre des Romanov.
Cette thèse a été confirmée par le général Dieterichs, adjoint de l'amiral Koltchak. Chargé de superviser lenquête du juge Sokolov, il publia en 1922 : Le meurtre de la famille impériale et des membres de la Maison Romanov dans l'Oural. Plusieurs versions, parfois contradictoires, circulèrent quant aux circonstances exactes du massacre. Selon la version communément admise, les Romanov et quatre personnes de leur suite furent massacrés par fusillade. Toutes ces versions s'accordent cependant sur les points suivants :
Le responsable de la détention et de l'exécution de la famille impériale était le Juif Chaïa Issaévitch Golostchekine, commissaire régional à la Guerre, âgé de 42 ans. Arrivé en Russie dans le même wagon que Lénine, Golostchekine était connu pour être un bourreau cruel et dégénéré.
Le 12 juin 1918, le frère cadet du tsar fut exécuté à Perm, ce qui laisse à penser que la mise à mort de tous les Romanov fut décidée dès ce moment-là.
Le 4 juillet 1918, les gardiens de la maison Ipatiev et leur chef furent remplacés. Le nouveau chef était le Juif Iankel Chaïmovitch Iourovsky, âgé de 41 ans, directement subordonné à Golostchekine.
Le 12 juillet 1918, Hermogène, évêque de Tobolsk, fut tué par des Gardes rouges sur la route entre Ekaterinbourg et Tobolsk : pour avoir aidé les prisonniers impériaux, il avait été arrêté et emprisonné dans une prison d'Ekaterinbourg, puis libéré sous caution juste avant son assassinat.
Le 16 juillet 1918, les gardiens de la famille impériale, de simples Gardes rouges, furent désarmés sur ordre du commandant Iourovsky juste avant l'arrivée des bourreaux.
Après le massacre, perpétré dans les circonstances détaillées ci-après, les premiers enquêteurs découvrirent une inscription en langue allemande sur le mur de la chambre du crime, entourée de « quatre signes cabalistiques » :
Belsatzar ward in selbiger Nacht
Von seinem Knechter umgebracht
Traduction : Balthazar fut, en cette même nuit, tué par ses esclaves.
L'auteur de cette inscription s'est manifestement inspiré d'un poème du Juif Heinrich Heine évoquant l'assassinat du roi de Babylone, Balthazar, écrivant toutefois Belsatzar au lieu de Belsazar, selon l'orthographe germanique.
Dans Le Festin de Balthazar (Daniel 5), l'Ancien Testament nous raconte que le roi de Babylone convia les grands du royaume, au nombre de mille, à boire dans les vases d'or que son père Nabuchodonosor avait rapporté du Temple de Jérusalem. Au cours du festin, des mots mystérieux apparurent sur les murs du palais, que le prophète Daniel déchiffra ainsi : « Mané (compté) veut dire que Dieu a compté les jours de ton règne et en a marqué la fin, Thécel (pesé), que tu as été mis dans la balance et trouvé trop léger, Pharès (divisé), que ton royaume sera partagé. » Daniel accusa Balthazar d'avoir déplu à Yaveh et d'avoir profané les vases sacrés du Temple de Jérusalem (Daniel 5, 23). Balthazar eut beau se repentir publiquement et nommer Daniel à la troisième place du gouvernement du royaume, il fut assassiné le soir même (Daniel 5, 30).
De même que le roi Balthazar, le tsar et ses descendants devaient être sacrifiés rituellement pour que, par le sang versé, la prophétie de Daniel s'accomplisse à nouveau. Une telle mise à mort, placée sous le signe de la Cabale et de la magie noire, ne peut que faire réfléchir tous ceux qui seraient tentés de sopposer au destin du peuple élu, déterminé selon une interprétation cabalistique de lAncien Testament. Comme Balthazar le païen, le Tsar très chrétien passait pour un usurpateur selon le Talmud : seul Israël détient de Yaveh la souveraineté de tous les Royaumes et seuls les Juifs sont les maîtres légitimes de tous les biens de ce monde...
Un diplomate, transfuge du régime des soviets, Grégoire Bessedovsky, a publié en 1930 le récit de sa vie dans les années qui suivirent la révolution bolchévique. Il y rapporte lhallucinante confession de lun des tueurs, le Juif Piotr Voikov. Les précisions du tueur sont révélatrices de la mentalité des bourreaux mais, surtout, son témoignage confirme en tout point ce que lon sait maintenant de ce crime, suite à une nouvelle enquête bénéficiant de tous les moyens scientifiques modernes diligentée par les autorités russes après la chute du communisme. Malgré le zèle des tueurs pourvus dimportants moyens pour effacer toute trace du crime, les indices recueillis sur place furent suffisants pour reconstituer les faits et confirmèrent pour lessentiel la première enquête menée par le juge Sokolov. On remarquera utilement que les mêmes, sous un autre masque, sont toujours à luvre, actuellement contre les populations du Moyen Orient.
Vous savez, dit-il, cette brute de Jurovsky [Iourovsky] a commencé décrire ses mémoires. Le Bureau politique en a eu vent ; on la fait venir et on lui a ordonné de brûler immédiatement le manuscrit. Cest à ce moment que le Bureau politique vota une résolution interdisant de publier des mémoires relatifs à lassassinat du tsar. Cela nétait que très naturel, car Jurovsky sy était très mal pris et lexécution avait été une chose honteuse, une véritable boucherie.
La question de lexécution des Romanoff avait été mise à létude par le soviet de la région de lOural selon le désir de ses membres. Jen faisais partie comme commissaire de lapprovisionnement. Ce soviet demandait avec insistance à Moscou que le tsar soit fusillé. Il indiquait que les ouvriers de lOural se montraient fort mécontents de la lenteur des autorités ; le tsar vivait à Ekaterinbourg « come dans une villégiature ». Moscou ne donnait pas son assentiment, car on estimait que le tsar ferait lobjet dun échange avec lAllemagne. On voulait tout simplement vendre le tsar aux Allemands et recevoir une forte compensation. On espérait surtout que lAllemagne, pour obtenir la famille impériale, consentirait à de fortes réductions des 750 millions de roubles-or qui avaient été imposés comme contribution par le traité de Brest-Litovsk. Il se trouvait aussi quelques membres du comité central dont Lénine qui sopposaient à lexécution pour des considérations de principe. Ils pensaient quon ne pouvait pas fusiller les enfants. Lénine indiquait que la grande révolution française avait exécuté le roi et la reine, mais avait épargné le dauphin. On parlait aussi de limpression défavorable pour les soviets que produirait à létranger la nouvelle de lexécution des enfants.
Mais le conseil de lOural et le comité communiste de lOural continuaient à réclamer la mort. Moi Voikov fit un grand geste théâtral jétais un des partisans les plus acharnés de cette mesure. Une révolution doit se montrer sans pitié pour les monarques renversés ; sans quoi, elle risque de nêtre plus populaire. On devait surtout compter avec les masses ouvrières de lOural, animées dun esprit révolutionnaire très aigu.
Le comité de lOural du parti communiste vota définitivement la mort le 6 juillet 1918. Aucun de ses membres ne vota contre. La mort fut votée pour toute la famille et plusieurs communistes influents furent chargés de faire ratifier cette décision par Moscou. Deux camarades originaires de lOural, Sverdlov [juif] et Krestinsky [juif], actuellement ambassadeur à Berlin, nous aidèrent puissamment dans cette tâche. Ils entretenaient des relations suivies avec les gens de lOural et ils furent nos meilleurs avocats. Leur tâche ne fut pas facile, car une partie des membres du comité central persistait à dire que les Romanoff étaient entre nos mains un bon atout dans notre jeu avec lAllemagne. Il faudrait être à bout de toute solution pour se départir de cet atout. Les gens de lOural eurent alors recours aux derniers moyens. Ils annoncèrent quil nétait pas possible de garantir la sécurité des Romanoff, car les Tchéco-Slovaques [la Légion tchèque) finiraient par sen emparer dans leur marche sur lOural. Ce dernier argument finit par convaincre tout le monde, car tout le monde craignait que le Romanoff tombât entre les mains de lEntente. Le sort du tsar fut ainsi décidé, en même temps que celui de toute sa famille.
En apprenant que la chose était ratifiée (cest Golostchekine qui apporta cette nouvelle de Moscou), Belobodorov mit à lordre du jour la question de savoir de quelle façon on procéderait à lexécution. Le comité central avait prévenu Ekaterinbourg quil faudrait de toute façon cacher le fait aux Allemands, car ceux-ci continuaient à demander avec insistance quon leur livrât la tsarine, lhéritier du trône et les grandes duchesses. Belobodorov proposa le plan suivant : une mise en scène de rapt de toute la famille quon entraînerait dans une forêt où tous ses membres seraient fusillée. Quant au tsar lui-même, il serait fusillé publiquement après lecture dun arrêt de mort motivé. Golostchekine nétait pas du même avis ; il prétendait que la mise en scène serait trop difficile à exécuter. Il proposait donc de procéder à lexécution dans la forêt et de jeter les corps dans louverture dun puits dune mine abandonnée ; ensuite on annoncerait la mort du tsar et le transfert de sa famille dans un endroit plus sûr.
Voikov sétendit longuement sur les débats qui eurent lieu. Son projet à lui (il prit, me dit-il, par deux fois la parole pour le défendre), consistait à transporter les victimes vers le bord de la grande rivière la plus proche, les fusiller et jeter les corps dans leau après leur avoir attaché solidement des poids suffisants. Cette méthode serait la plus « proprette » : une salve au bord dune belle rivière avec lecture de larrêt puis « inhumation par immersion ». Voikov prétendait que limmersion était un genre de mort convenable et ne discréditerait pas la Révolution. Finalement le soviet décida que les Romanoff seraient fusillés dans la maison Ipatiev et que les corps seraient détruits. Cette résolution contenait également lindication que le médecin, le cuisinier, le domestique, la femme de chambre et le mitron attachés à la famille impériale « se sont eux-mêmes condamnés à la peine de mort et doivent être fusillés avec les autres ».
Jurovsky en sa qualité de commandant de la maison Ipatiev était chargé de lexécution de la résolution. Voikov, en sa qualité de représentant du comité du parti de la région, devait assister à lexécution. Comme spécialiste des sciences naturelles et plus exactement de la chimie, il devait élaborer les plans de la destruction totale des corps. Il était aussi chargé de signifier à la famille la lecture de larrêt de mort. Il apprit cet arrêt par cur afin de pouvoir procéder avec toute la solennité possible ; il estimait quil entrerait dans lHistoire comme lun des personnages principaux de la tragédie. Mais Jurovsky lui aussi « voulait entrer dans lHistoire » et il se mit à tirer sans avoir prévenu Voikov. Cela lui valut une haine implacable de Voikov qui ne lappelait plus que « boucher, idiot, animal, etc. »
La question des armes à employer fut soigneusement étudiée. On décida de prendre des revolvers car les fusils feraient trop de bruit et attireraient lattention des habitants dEkaterinbourg. Voikov astiqua son Mauser calibre 7,65, il le sortit de sa poche et le montra. Jurovsky avait un Mauser du même modèle.
Selon Voikov, Jurovsky était si pressé den finir quil transforma « un acte héroïque solennel » en simple boucherie ; le mitron avait été épargné sur lintervention de Voikov et contre le gré de Jurovsky ; celui-ci, sanguinaire, ne voulait pas diminuer le nombre de ses victimes.
Dans la nuit du 17 juillet, Voikov se présenta à la maison Ipatiev accompagné du président de la Tchéka dEkaterinbourg. Jurovsky fit son rapport : la famille est réveillée et invitée à descendre dans le sous-sol afin dêtre prête pour la « réexpédition ». On leur avait dit que la ville dEkaterinbourg nétait pas tranquille, quon craignait une attaque et que par mesure de précaution il fallait se tenir dans la cave ; la famille y descendit à deux heures quarante-cinq (Voikov tira sa montre). Jurovsky, Voikov, le président de la Tchéka et les Lettons de la Tchéka se disposèrent près de la porte. Les membres de la famille avaient lair tranquille. Ils paraissaient habitués aux alertes nocturnes et aux déplacements fréquents. Certains étaient assis sur des chaises avec des oreillers placés sur les sièges ; dautres se tenaient debout. Le tsar fit quelques pas vers Jurovsky quil considérait comme le chef et lui dit tranquillement :
‒ Nous voilà tous rassemblés ; quallons-nous faire à présent ?
Voikov savança pour lire la résolution du Soviet de lOural, mais Jurovsky ne le laissa pas faire. Il sapprocha du tsar et dit :
‒ Nicolas Alexandrovitch, vous allez être fusillé avec votre famille selon la décision du Soviet de lOural.
Cette phrase parut au tsar si inattendue quil dit machinalement :
‒ Quoi ?
Jurovsky fit feu au même moment, à bout portant, tirant plusieurs coups ; le tsar tomba. Aussitôt les autres se mirent à tirer aussi et les victimes tombèrent lune après lautre à lexception de la femme de chambre et des jeunes filles. Les filles du tsar restèrent debout emplissant la pièce de cris terribles. Des balles ricochèrent. Jurovsky, Voikov et les Lettons se ruèrent sur les survivantes et tirèrent encore à la tête.
Le crime accompli, Jurovsky, Voikov et deux Lettons examinèrent les cadavres et enfoncèrent dans les corps les baïonnettes de deux fusils que lon avait apportés de chez le commandant. Voikov me dit que le tableau était terrifiant. Les corps gisaient à terre en poses de cauchemar, les visages défigurés par le désespoir et les balles. Le plancher était devenu glissant comme dans un abattoir. Lair était rempli dune odeur étrange. Jurovsky paraissait très calme. Infirmier de profession, il avait lhabitude de voir du sang humain. Il enleva soigneusement les bijoux. Voikov voulut avoir sa part et tira le doigt dune des grandes duchesses ; le corps se retourna sur le dos, du sang jaillit de la bouche avec un bruit sinistre. Voikov eut peur et se mit de côté.
Quelque temps après on chargea les corps sur un camion placé près de lentrée. Puis on sen fut vers une mine abandonnée, repérée davance. Jurovsky y partit avec le camion.
Voikov resta à Ekaterinbourg, car il devait préparer tout ce qui était nécessaire pour la destruction finale. On avait désigné pour cette besogne quinze membres éprouvés de lorganisation dEkaterinbourg et de Verkhne Isetsk. Ils étaient munis de haches neuves soigneusement aiguisées, du type employé dans les boucheries pour disséquer les carcasses de bufs. Voikov fit aussi une provision dacide sulfurique et dessence.
La destruction des corps commença le lendemain et elle se fit sous la direction de Voikov. Jurovsky était présent, avec Beloborodov et Golostchekine qui se rendirent sur place à plusieurs reprises pour surveiller lopération. Le travail le plus difficile fut le dépeçage. Voikov tremblait en me parlant de ce détail. Il me dit que, cette partie de leur besogne terminée, les hommes se trouvèrent devant un amas de troncs, de jambes, de bras et de têtes. On aspergea lamas sanguinolent dessence et dacide sulfurique et on y mit le feu qui dura deux jours et deux nuits. Les réserves dacide et dessence apportées par Voikov furent insuffisantes. Il fallut à plusieurs reprises aller chercher de nouvelles fournitures ; en attendant on restait devant le bûcher entouré de fumée sentant la chair humaine
‒ Cétait effroyable, me dit Voikov en terminant. Tous les camarades étaient littéralement fous. Jurovsky lui-même dit quil nen pouvait plus et quune autre journée pareille laurait rendu bon pour lasile. On chercha à en finir rapidement. On fit un nouveau tas avec ce qui restait des corps carbonisés. Nous jetâmes quelques grenades dans lorifice de la mine pour faire éclater la glace éternelle qui lobstruait et nous précipitâmes dans le trou ce qui restait encore dossements noirs et, pour les disperser, nous jetâmes encore plusieurs dizaines de grenades. Lemplacement du bûcher fut creusé à une assez grande profondeur et la cavité remplie de feuilles et de mousse pour le cacher aux hommes
Grégoire Bessedovsky, Oui, jaccuse (au service des soviets) Librairie de la Revue Française, Paris, 1930, pages 80 à 86
Source : http://www.propagandes.info/product_inf … laz-p-1334
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