[center][large]Les Nouvelles Editions Françaises[/large]
Denoel
Réédition de la collection Les juifs en France[/center]
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Dr George Montandon ; Comment reconnaître le juif ?
Dr Fernand Querrioux ; La médecine et les juifs.
Lucien Pemjean ; La presse et les juifs.
Lucien Rebatet ; Les tribus du cinéma et du théâtre.
http://www.histoireebook.com/index.php?post/2012/02/26/Les-nouvelles-editions-francaise-Les-juifs-en-France-Historique-et-quatre-volumes
Sans cette réédition, ces livres auraient disparu dans les années à venir. Seuls quelques lettrés en connaissaient l'existence.
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Voir aussi :
Rebatet Lucien http://www.the-savoisien.com/wawa-consp ... php?id=925
Dr. George Montandon http://www.the-savoisien.com/wawa-consp ... php?id=311
Les juifs en France - Quatre volumes et historique
Moderator: Le Tocard
[---][center]www.histoireebook.com[/center][---]
[center][large]les Nouvelles Editions Françaises[/large][/center]
[justify]Robert Denoël a fondé les Nouvelles Editions Françaises le 20 novembre 1940, en transformant la dénomination de sa société « La Publicité Vivante », qui datait du 15 octobre 1937.
Il crée cette enseigne un bon mois après la réouverture des Editions Denoël : elle n?est donc pas destinée à remplacer temporairement sa maison fermée par les Allemands du 17 juin au 15 octobre 1940, comme on l?a dit, mais à publier des ouvrages imposés par l?occupant.
Pourquoi y publie-t-il aussi Les Beaux Draps ? Auguste Picq expliquait que le pamphlet de Céline avait servi de « faire-valoir » aux N.E.F. Je suppose que les livres pour enfants de Thornton Burgess, publiés pour la première fois en 1933 par les Editions Denoël et Steele et remis en vente en 1940 avec l?adresse des Nouvelles Editions Françaises, avaient aussi cette fonction.
Les quatre volumes publiés entre novembre 1940 et mars 1941 dans une collection au titre bien compromettant : « Les Juifs en France », ont été vendus à moins de 3 000
exemplaires. Au cours de son procès, en juillet 1945, Denoël dira qu?il a arrêté cette collection après le quatrième volume, « en voyant les mesures prises contre les Juifs ». Le fait est que trois autres titres annoncés au second plat de couverture des quatre premiers n?ont jamais paru.
Les Nouvelles Editions Françaises, domiciliées au 21, rue Amélie, c?est-à-dire dans le bâtiment accolé à celui des Editions Denoël, n?avaient pas d?existence légale : c?est en
transformant le ??19?? en ??21?? sur un acte d?association provisoire [cf. Chronologie, 23 janvier 1941] que Denoël, ou George Hagopian, son homme d?affaires, entérinent une situation de fait (les volumes étaient bien entreposés à cette adresse) mais sans la notifier au Registre de commerce.
Les rares documents à l?en-tête des N.E.F. que l?on possède portent tous la signature de Robert Denoël. Maurice Bruyneel dit Albert Morys avait bien, en février 1941, signé le prière d?insérer des Beaux Draps avec le titre de « secrétaire général », et Auguste Picq, le comptable des Editions Denoël, pris en main les comptes de la société, il n?en demeure pas moins qu?un seul homme a, comme dans toutes ses entreprises, présidé aux destinées des Nouvelles Editions Françaises, et ne s?en est d?ailleurs pas caché à la Libération : Robert Denoël.[/justify]
[center]1941
Janvier[/center]
[justify]Karl Epting, le directeur francophile de l?Institut allemand, élabore « de concert avec les éditeurs français » une « Liste Mathias » qui contient un millier de titres d?ouvrages allemands à faire traduire et publier en français «pour rattraper les ??erreurs?? des années 30 et rendre les Allemands sympathiques au public français ».
On ignore comment les éditeurs utilisèrent cette liste mais le fait est que, deux ans plus tard, Georges Blond se félicitait dans Deutschland-Frankreich que plus de 250 livres allemands aient été traduits depuis l?armistice.
Le 6 : Lettre de Denoël à Jean Rogissart, qui a organisé le ravitaillement de la rue Amélie : « Vos fromages sont bien arrivés et ont fait la joie de tout le monde. Je crois que la formule que vous avez adoptée est la meilleure. Une note parue dans les journaux autorise en effet les envois jusqu?au 31 janvier inclus, pour ce qui concerne la volaille, tout au moins. Tentez de faire d?autres expéditions, à mes risques et périls bien entendu ».
Le 7 : Raymond Durand-Auzias est nommé administrateur provisoire des Editions Gedalge, maison juive.
Le 9 : Denoël reprend contact avec Evelyne Pollet dont le roman est resté sur le marbre depuis décembre 1939 : « Nous ne pensons pas reprendre l?édition d?une façon régulière avant mars ou avril. A ce moment-là votre livre prendra tout naturellement sa place dans ma production.
Grasset et Plon ont, en effet, sorti quelques ouvrages, mais le succès ne semble pas avoir récompensé leurs efforts. La situation est encore bien trop troublée pour que l?on puisse penser à une reprise normale des affaires de librairie. »
Le 17 : Raymond Durand-Auzias est nommé administrateur provisoire des Editions de Cluny, qui appartiennent à un israélite, Fernand Hazan. Il assurera cette fonction jusqu?au 16 juin.
Le 20 : Denoël écrit à Céline, qui lui a recommandé Jean-Gabriel Daragnès pour son prochain livre : « Je ferai certainement travailler Daragnès un jour prochain, mais pour votre livre j?ai déjà pris un engagement avec l?imprimeur Diéval - rue de Seine - qui offre l?avantage de me fournir le papier qui, comme vous le savez, est extrêmement rare en ce moment. Diéval, que j?ai eu l?occasion d?expérimenter ces derniers mois, me donne des garanties dans le travail, brochage par exemple, que je ne pourrais pas trouver immédiatement chez Daragnès. Mais dès que j?aurai repris le courant habituel de mon activité, je penserai à votre ami. »[/justify]
[center][large]les Nouvelles Editions Françaises[/large][/center]
[justify]Robert Denoël a fondé les Nouvelles Editions Françaises le 20 novembre 1940, en transformant la dénomination de sa société « La Publicité Vivante », qui datait du 15 octobre 1937.
Il crée cette enseigne un bon mois après la réouverture des Editions Denoël : elle n?est donc pas destinée à remplacer temporairement sa maison fermée par les Allemands du 17 juin au 15 octobre 1940, comme on l?a dit, mais à publier des ouvrages imposés par l?occupant.
Pourquoi y publie-t-il aussi Les Beaux Draps ? Auguste Picq expliquait que le pamphlet de Céline avait servi de « faire-valoir » aux N.E.F. Je suppose que les livres pour enfants de Thornton Burgess, publiés pour la première fois en 1933 par les Editions Denoël et Steele et remis en vente en 1940 avec l?adresse des Nouvelles Editions Françaises, avaient aussi cette fonction.
Les quatre volumes publiés entre novembre 1940 et mars 1941 dans une collection au titre bien compromettant : « Les Juifs en France », ont été vendus à moins de 3 000
exemplaires. Au cours de son procès, en juillet 1945, Denoël dira qu?il a arrêté cette collection après le quatrième volume, « en voyant les mesures prises contre les Juifs ». Le fait est que trois autres titres annoncés au second plat de couverture des quatre premiers n?ont jamais paru.
Les Nouvelles Editions Françaises, domiciliées au 21, rue Amélie, c?est-à-dire dans le bâtiment accolé à celui des Editions Denoël, n?avaient pas d?existence légale : c?est en
transformant le ??19?? en ??21?? sur un acte d?association provisoire [cf. Chronologie, 23 janvier 1941] que Denoël, ou George Hagopian, son homme d?affaires, entérinent une situation de fait (les volumes étaient bien entreposés à cette adresse) mais sans la notifier au Registre de commerce.
Les rares documents à l?en-tête des N.E.F. que l?on possède portent tous la signature de Robert Denoël. Maurice Bruyneel dit Albert Morys avait bien, en février 1941, signé le prière d?insérer des Beaux Draps avec le titre de « secrétaire général », et Auguste Picq, le comptable des Editions Denoël, pris en main les comptes de la société, il n?en demeure pas moins qu?un seul homme a, comme dans toutes ses entreprises, présidé aux destinées des Nouvelles Editions Françaises, et ne s?en est d?ailleurs pas caché à la Libération : Robert Denoël.[/justify]
[center]1941
Janvier[/center]
[justify]Karl Epting, le directeur francophile de l?Institut allemand, élabore « de concert avec les éditeurs français » une « Liste Mathias » qui contient un millier de titres d?ouvrages allemands à faire traduire et publier en français «pour rattraper les ??erreurs?? des années 30 et rendre les Allemands sympathiques au public français ».
On ignore comment les éditeurs utilisèrent cette liste mais le fait est que, deux ans plus tard, Georges Blond se félicitait dans Deutschland-Frankreich que plus de 250 livres allemands aient été traduits depuis l?armistice.
Le 6 : Lettre de Denoël à Jean Rogissart, qui a organisé le ravitaillement de la rue Amélie : « Vos fromages sont bien arrivés et ont fait la joie de tout le monde. Je crois que la formule que vous avez adoptée est la meilleure. Une note parue dans les journaux autorise en effet les envois jusqu?au 31 janvier inclus, pour ce qui concerne la volaille, tout au moins. Tentez de faire d?autres expéditions, à mes risques et périls bien entendu ».
Le 7 : Raymond Durand-Auzias est nommé administrateur provisoire des Editions Gedalge, maison juive.
Le 9 : Denoël reprend contact avec Evelyne Pollet dont le roman est resté sur le marbre depuis décembre 1939 : « Nous ne pensons pas reprendre l?édition d?une façon régulière avant mars ou avril. A ce moment-là votre livre prendra tout naturellement sa place dans ma production.
Grasset et Plon ont, en effet, sorti quelques ouvrages, mais le succès ne semble pas avoir récompensé leurs efforts. La situation est encore bien trop troublée pour que l?on puisse penser à une reprise normale des affaires de librairie. »
Le 17 : Raymond Durand-Auzias est nommé administrateur provisoire des Editions de Cluny, qui appartiennent à un israélite, Fernand Hazan. Il assurera cette fonction jusqu?au 16 juin.
Le 20 : Denoël écrit à Céline, qui lui a recommandé Jean-Gabriel Daragnès pour son prochain livre : « Je ferai certainement travailler Daragnès un jour prochain, mais pour votre livre j?ai déjà pris un engagement avec l?imprimeur Diéval - rue de Seine - qui offre l?avantage de me fournir le papier qui, comme vous le savez, est extrêmement rare en ce moment. Diéval, que j?ai eu l?occasion d?expérimenter ces derniers mois, me donne des garanties dans le travail, brochage par exemple, que je ne pourrais pas trouver immédiatement chez Daragnès. Mais dès que j?aurai repris le courant habituel de mon activité, je penserai à votre ami. »[/justify]