Abbé Migne - Le catholicisme d'avant Vatican II

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Riton le Besogneux

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[center][large]Hommage à l'Abbé Migne[/large]

Sa vie, son ?uvre[/center]
[right][small]Grâce lui soit rendu ainsi qu'à ses amis pour cette ?uvre qui pourrait bien disparaître.[/small][/right]

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[center][large]LAbbé Jacques-Paul Migne sur archive.org[/large][/center]
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La Bibliothèque Gallica a offert au public beaucoup de ses ouvrages.

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Jacques Paul Migne, dit l'abbé Migne, prêtre français né à Saint-Flour (Cantal) le 25 octobre 1800 et décédé - 25 octobre 1875.

Un précurseur
Migne eut l'idée de publier pour la première fois des éditions à bon marché d'ouvrages de théologie, d'encyclopédie et des ?uvres des pères de l'Église en langue originale avec traduction. Ces ?uvres des Pères de l'Église, et d'autres documents médiévaux ont été réunis par Migne dans ce qui aujourd'hui est couramment appelé les Patrologies Latine et Grecque de Migne.

Migne fut l'un des premiers ecclésiastiques à comprendre le pouvoir de la presse et de l'édition de masse.

En 1833, il fonde, puis dirige le journal L'Univers.

En 1836, il crée la maison d'édition du Petit Montrouge, actuellement dans le 14e arrondissement de Paris. La collection d'ouvrage la plus connue de cette maison d'édition est le Scripturae sacrae cursus completus qui a rassemblé un large répertoire de commentaires sur chaque livre de la Bible et le Theologiae cursus, chacun en 28 volumes, 1840-45 ; Collection des auteurs sacrés (100 volumes., 1846-48) ; Encyclopédie théologique (171 volumes., 1844-46).

Les trois grandes collections qui ont fait sa réputation ont été Patrologiae cursus completus, collection de textes latins en 221 volumes. (1844-45); collection de textes grecs, d'abord publiées en Latin (85 volumes., 1856-57) ; avec le texte grec et la traduction latine (165 volumes., 1857). Migne est continuellement cité comme référence dans les dictionnaires latins et grecs, notamment dans le dictionnaire grec-français d'Anatole Bailly. Ses Patrologies Grecques et Latines ont trouvé un relais de qualité à partir de la moitié du XXe siècle dans la collection Sources chrétiennes.

L'extension des ateliers Sa maison d'édition était complétée sous le Second empire par des ateliers de peinture pour la décoration des églises. Il reste une dizaine d'?uvres de ces ateliers, éparpillées dans toute la France : deux des plus réussies, datées de 1852, rappelant à la fois Ingres par le style et Delacroix par l'inspiration réaliste, se trouvent ainsi encore dans le ch?ur de l'église Saint Jean-Baptiste d'Audresselles (Pas-de-Calais).

Les persécutions
Sa concurrence souleva la colère des éditeurs accrédités par les Eglises car il leur prenait leur clientèle. Son évêque lui reprocha alors son militantisme ultra-catholique et, à la fin du Second Empire, il fut interdit à l'abbé Migne de dire la messe. L'un des évêques qui l'avait persécuté, Mgr Georges Darboy, fut fusillé par les communards. Le pape Pie IX sanctionna Migne pour avoir mis à la disposition du plus grand nombre des textes habituellement accessibles au seul "public plus averti", et il interdit au clergé d'utiliser les fonds paroissiaux pour acheter ses ouvrages.

Du 12 au 13 février 1868, les ateliers de Migne furent presque complètement détruits par un incendie d'origine "inconnue" et les assurances ne couvrirent pas les frais de réfection. la maison d'édition Garnier frères racheta les droits sur ses éditions après sa mort.

Peu connu en France, Jacques Paul Migne est célèbre dans les pays dont la population comporte une élite cultivée nombreuse comme le Royaume Uni, les Etats-Unis, l'Allemagne, l'Italie et la Pologne.
Riton le Besogneux

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