Les explorateurs célèbres 3 - David Livingstone

Moderator: Le Tocard

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Riton le Besogneux

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[large]Les explorateurs célèbres[/large]
[center][large]David Livingstone[/large][/center]
[right]Les bons points des années 1920 que l'on donnait aux élèves les plus méritants ...[/right]

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[center]La rencontre de Stantey et Livingstone[/center]

« Le docteur Livingstone, je présume?
- Oui, répondit-il en soulevant sa casquette, et avec un bienveillant sourire.
Nos têtes furent recouvertes, et nos mains se serrèrent.
« Je remercie Dieu, repris je, de ce qu'il m'a permis de vous rencontrer.
- Je suis heureux, dit-il, d'être ici pour vous recevoir. »
Je me tournai ensuite vers les Arabes, qui m'adressaient leurs yambos, et que le docteur me présenta, chacun par son nom. Puis oubliant la foule, oubliant ceux qui avaient partagé mes périls, je suivis Livingstone.
Il me fit entrer sous sa véranda - simple prolongation de la toiture - et m'invita de la main à prendre le siège dont son expérience du climat d'Afrique lui avait suggéré l'idée : un paillasson posé sur la banquette de terre qui représentait le divan ; une peau de chèvre sur le paillasson; et pour dossier, une autre peau de chèvre, clouée à la muraille, afin de se préserver du froid contact du pisé. Je protestai contre l'invitation ; mais il ne voulut pas céder ; et il fallut obéir.
Nous étions assis tous les deux. Les Arabes se placèrent à notre gauche. En face de nous plus de mille indigènes se pressaient pour nous voir, et commentaient ce fait bizarre de deux hommes blancs se rencontrant à Oujiji, l'un arrivant du Manyéma, ou du couchant; l'autre de l'Ounyanyembé, ce qui était venir de l'est.
L'entretien commença. Quelles furent nos paroles? Je déclare n'en rien savoir. Des questions réciproques, sans aucun doute.
« Quel chemin avez-vous pris?
- Où avez-vous été depuis vos dernières lettres? »
Oui, ce fut notre début, je me le rappelle; mais je ne saurais dire ni mes réponses, ni les siennes; j'étais trop absorbé. Je me surprenais regardant cet homme merveilleux, le regardant fixement, l'étudiant et l'apprenant par coeur. Chacun des poils de sa barbe grise, chacune de ses rides, la pâleur de ses traits, son air fatigué, empreint d'un léger ennui, m'enseignaient ce que j'avais soif de connaître, depuis le jour où l'on m'avait dit de le retrouver. Que de choses dans ces muets témoignages, que d'intérêt dans cette lecture!
Je l'écoutais en même temps. Ah ! si vous aviez pu le voir et l'entendre! Ses lèvres, qui n'ont jamais menti, me donnaient des détails. Je ne peux pas répéter ses paroles, j'étais trop ému pour les sténographier. Il avait tant de choses à dire qu'il commençait par la fin, oubliant qu'il avait à rendre compte de cinq ou six années. Mais le récit débordait, s'élargissant toujours, et devenait une merveilleuse histoire.
Les Arabes se levèrent, comprenant, avec une délicatesse dont je leur sus gré, que nous avions besoin d'être seuls. Je leur envoyai Bombay pour leur dire les nouvelles, qui malheureusement les touchaient de trop près. Séid ben Médjid, l'un d'eux, était le père du vaillant Saoud, qui s'était battu à côté de moi à Zimbiso, et que les gens de Mirambo avaient tué le lendemain dans les bois de Vouilyankourou. Tous avaient des intérêts dans l'Ounyanyembé, tous y avaient des amis; ils devaient être impatients d'apprendre ce qui les concernait.»
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David Livingstone voit le jour le 19 mars 1813, à Blantyre, Lanarkshire, Écosse et grandit dans la pauvreté. Il est obligé de travailler très jeune pour subvenir au besoin de sa famille mais son âme d'enfant aspire à l'aventure. Rêvant d'être missionnaire, il étudie le soir et réussi enfin à intégrer la London Missionary Society. Il se rend en Afrique et parvient à étendre son influence sur les tribus du Bostwana. Poursuivi par son besoin d'aventure, il se lance dans l'exploration du continent. Il découvre alors les chutes Victoria en 1855 dans le cours du Zambèze. Dès lors, ce grand missionnaire explorateur multipliera les découvertes, toujours en Afrique (lacs Shirwa, Nyassa, Meoro et Bangweolo). Alors qu'il ne donne plus aucun signe de vie, le journaliste américain Stanley part à se recherche. Il le rejoint enfin à la fin de l'année 1871. Livingstone meurt d'une maladie en 1873. Ses journaux seront publiés à titre posthume.

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