Goulven J. - Les mellahs de Rabat-Salé ...

Moderator: Le Tocard

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TitiLeParisiard

Post by TitiLeParisiard »

[large]Goulven J.[/large]
Les mellahs de Rabat-Salé
http://www.histoireebook.com/index.php? ... Rabat-Sale

[right][small]Un scan de Crémand Alex
Nous remercions nos généreux donateurs anonymes pour ces recensions d'ouvrages.[/small]
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[right]Dans la grand'rue du Mellah, ce ne sont pas les petits juifs crasseux et dépenaillés qui manquent.
A les voir, on se rend compte qu'ils poussent sans grands soins maternels et sans éducation, tout comme
le chevreau ou le veau sont livrés au Maroc à la bonne Providence sur laquelle il est si facile de compter.
C'est une idée particulière aux Orientaux :
« que celui qui t'a créé te nourrisse ! » ont-ils coutume de dire,
dans ce pays du moindre effort et de l'égoïsme; on ne doit pas en être surpris outre mesure.
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[justify]Préface de Georges Hardy. 37 photographies. 10 dessins et 2 aquarelles en couleurs de Hainaut. Couverture de Jabin, Paris librairie orientaliste Paul Geuthner, 1927, papier Vélin, 165 pages.
Frontispice : plan de Rabat-Salé.
Livre d?une grande qualité montrant des scènes de la vie courante des Juifs au mellah de Rabat-Salé.
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[center][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=kTzhXqQdycs[/youtube][/center]
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[justify]Le youtre n'aime pas que l'on apprenne sur lui. L'animal à visage humain que nous sommes doit subir et frémir sous la terreur instillée dans son esprit par ces maîtres de la perfidie. L'arabe l'avait compris et le traitait comme il se doit. Il est grand temps d'en reprendre conscience... Nous vous offrirons gratuitement tous ce dont il est nécessaire pour en découvrir la quintessence. Un conseil ami, où ennemi de la race blanche, avant d'acheter un livre quelconque consulte par une recherche le Web et les archives du site qui recèle de nombreux ouvrages.[/justify]

Extrait :
[justify][...] Aussi devons-nous exprimer nos regrets de ne point présenter un ouvrage impeccable et complet des m?urs et du caractère des Israélites de Rabat-Salé. Notre seule excuse proviendra de la pénurie de la documentation écrite sur un sujet que nous avons volontairement spécialisé à une ville du Maroc et de la difficulté d'obtenir des Israélites
des renseignements sur leurs us et coutumes. A l'époque où cet ouvrage fut commencé, en 1913, combien d'Européens étaient allés à Salé ?
Celle-ci était encore une ville bien fermée où l'étranger pénétrait sans danger, mais où toutefois les portes des maisons étaient verrouillées à son passage. Lorsque nous eûmes la satisfaction d'avoir réussi, non sans peine, dans notre petite politique d'apprivoisement, quelle ne fut pas notre déception en constatant que les esprits de nos interlocuteurs s'obstinaient à ne rien révéler des choses que nous désirions tant connaître ! Les difficultés s'aggravaient du fait que notre terrain d'étude manquait de bases précises ...
La fréquentation d'Israélites de Rabat, amusés de nos interrogations et la recherche de documents écrits dans la bibliothèque de l'Institut des Hautes-Etudes Marocaines, alors simplement Ecole de Langue Arabe et de dialectes berbères, nous permirent heureusement de jalonner la route à suivre de points de repère. Notre documentation personnelle étonna nos informateurs et ceux-ci profondément surpris, consentirent à compléter nos renseignements sur plusieurs points. Cette enquête a été poursuivie durant sept ans, avec des moyens de fortune variés et des interruptions dues à nos déplacements ...
Ce serait, néanmoins, une erreur de croire que les Israélites nous ont donné des indications de bon gré. Depuis l'établissement du Protectorat, en mars 1912, une grande révolution sociale s'est opérée chez eux, non sans provoquer des troubles profonds et divers dans les individus.
Les uns, en effet, effrayés par les idées nouvelles si brusquement propagées au Mellah, ont subi comme un renforcement de leurs croyances et ont cherché à se retrancher encore davantage derrière la Loi. Auprès de ceux-là nos enquêtes sont demeurées pénibles ... Les autres, au contraire, particulièrement les jeunes, ont été attirés par les apparences du progrès avec une rapidité incroyable et se sentaient prêts à renier tout un passé, dont ils avaient évidemment souffert, s'ils n'avaient été soumis au frein de leurs parents, des communautés israélites et des Rabbins. En ce qui nous concerne, cette facilité d'adaptation à une condition nouvelle eut souvent des résultats déconcertants : les jeunes gens riaient des coutumes de leurs pères et, sans affirmer ni nier leur existence, traitaient textuellement d'obscurantisme tout ce qui se rapportait aux traditions et aux études anciennes.
Cette situation expliquera les lacunes, les erreurs et aussi les contradictions qu'on pourra relever dans ce livre. Elles ont été inévitables, car; en 1920, nous n'avons pas trouvé beaucoup plus d'empressement à nous renseigner chez les Israélites marocains qu'en 1913, sauf toutefois auprès du Grand Rabbin de Salé, le célèbre Rafael Encaoua, et du Grand Rabbin de Rabat, Haim Berdugo. Fort heureusement MM. Conquy et Tadjouri, directeurs d'écoles israélites, Si Mohamed el Ayachi, notable de Rabat, Si Hocein, Khalifat du pacha de Salé et les frères Naciry, fils de l'auteur apprécié du Kitab el lstiqça, ont bien voulu partager nos travaux et c'est à eux que nous devons ce que ce livre peut renfermer de meilleur.[/justify]
[center][large]Un petit air de famille avec qui déjà ?[/large][/center]
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Last edited by TitiLeParisiard on Wed Jan 19, 2011 1:03 pm, edited 1 time in total.
Sycophante

Post by Sycophante »

[large]Charmante coutume islamique[/large]
par Gérard Cazenave - 16 janvier 2002

[justify]En Afrique du Nord, jusqu?à l?arrivée des Français, les Juifs étaient traités comme des sous-hommes, vils et méprisés (au Maroc, le mot « Juif » était un gros mot); ils étaient con?nés dans des ghettos souvent infects et terriblement malodorants appelés les « mellahs ». Les Juifs étaient contraints de peindre leurs maisons en bleu, pour que les promeneurs puissent voir de loin le quartier maudit. Il y avait des luttes endémiques entre tribus arabes ou berbères voisines, réprimées vaille que vaille par des sultans locaux. Quand ces luttes chauffaient particulièrement fort, bien souvent le sultan était obligé de fuir avant de passer lui-même à la casserole. Évidemment, quand il pouvait revenir, il réglait les comptes sans trop se soucier des droits de l?homme... Et à chaque règlement de compte, le sultan ne pouvait pas faire grand?chose pour empêcher de petits pogroms de Juifs à la mellah, où les soudards ivres de massacres plus ou moins raf?nés avaient coutume de voler le vin Juif, très apprécié des musulmans. Ainsi allait l?Afrique du Nord avant que les Français ne l?organisent, n?y instaurent un cadastre (toujours en vigueur aujourd?hui), n?y créent des villes, n?y trouvent de l?eau, n?y soignent les maladies infantiles, surtout le trachome. Quand les Français commencèrent cette ?uvre remarquable,les sultans prirent l?habitude de demander l?aide de notre armée pour maintenir l?ordre entre leurs tribus remuantes. C?est ce qu?on a appelé la « paci?cation », dont le principal résultat fut que dès 1880 en Algérie et dès 1910 au Maroc, les routes étaient en?n devenues à peu près sûres. Jusqu?ici, je suis conscient que certains de mes lecteurs n?auront rien appris.

Mais je crois qu?aucun ne sait pourquoi on appelait ça des « mellahs ».
Aussi vais-je me faire un plaisir de l?expliquer ici, dans un but purement informatif s?entend ! ? loin de moi toute idée de dénigrement, j?espère que personne n?en doute. Or donc, en arabe, « mellah » signi?e « saloir ». Les sultans locaux, quand ils réglaient les comptes comme j?ai expliqué plus haut, avaient l?habitude de couper les têtes des leaders ennemis,et de les faire ensuite artistiquement saler pour les exposer dans leurs salons, où elles se conservaient ainsi impeccablement durant des décennies.Eh bien, l?exclusivité de ce « travail » consistant à saler ces têtes était réservée (sans possibilité de refus) aux Juifs. Voilà pourquoi leur ghetto était appelé « le saloir »...Notez bien que je n?ai jamais dit que cette coutume découlait d?une lecture d?un quelconque verset du Coran. C?était une coutume, rien de plus...[/justify]
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