[large]Henry Coston[/large]
http://www.freepdf.info/index.php?category/Coston-Henry
Ceux qui tirent les ficelles
http://www.balderexlibris.com/index.php ... s-ficelles
http://www.histoireebook.com/index.php? ... s-ficelles
[justify]Henri Georges Coston, dit Henry Coston né à Paris le 20 décembre 1910 et mort à Caen (Calvados) le 26 juillet 2001, est un journaliste, éditeur, publiciste et militant d'extrême droite française.
De la politique et de l'économie mondiale
Cette brochure contient la liste confidentielle des affiliés de deux puissantes sociétés politico-financières dont les grands médias taisent l'existence mais qui finissent par être connues, du moins de nom, par des centaines de milliers de nos concitoyens.
La publication, au cours de ces dernières années, des écrits de Robert Camman (Les Véritables Maîtres du Monde), de Georges Virebeau (Le Monde Secret de Bilderberg), de Jacques Bordiot (Le Gouvernement invisible), de Henry Coston (Une nouvelle Synarchie internationale: La Trilatérale, Les Financiers qui mènent le Monde, etc.), a soulevé un coin du voile qui recouvrent les agissements secrets des gros bonnets de la Finance internationale. Dans les brochures que nous avons éditées et dont les titres sont indiqués page 24, les buts de ces sociétés mondialistes trop discrètes ont été révélés en même temps que les noms de leurs affiliés au moment où paraissaient ces publications.
La présente brochure est une mise à jour: elle donne le fac-similé de la liste des membres de la Trilatérale en avril 1992 et des participants à la récente assemblée secrète de Bilderberg. (Elle est naturellement en anglais, comme les originaux tombés entre nos mains).[/justify]
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[large]Les Bilderberg découverts[/large]
[right][small]Une traduction de Vic Flamme[/small][/right]
http://www.americanfreepress.net/html/b ... d_217.html
[justify]Le groupe Bilderberg effectuera sa réunion annuelle du 3 au 6 Juin , à Stiges, en Espagne (une petite station balnéaire exclusive située à environ 20 miles de Barcelone) derrière un mur de gardes armés qui scelleront cette station dans une vaine tentative pour maintenir cet événement secret.
La réunion du groupe Bilderberg suivra celle de son groupe frère, la commission Trilatérale, qui se réunira à l?hôtel « Four Seasons » de Dublin , en Irlande, du 6 au 10 Mai. Les meneurs du groupe Bilderberg assistent également à la réunion des Trilatéralistes afin de réaliser la carte de leur programme commun. Environ 300 personnes assistent aux réunions de la Commission trilatérale, qui se déroulent derrière les espaces de leur hôtel qui sont coupés de l?extérieur et surveillés par des gardes. Environ 100 personnes participeront à la conférence Bilderberg, laquelle scellera la station toute entière derrière des pelotons de policiers en uniforme et de gardes de sécurité privée.
Bilderberg espère maintenir la récession mondiale pendant au moins un an, selon un consultant financier international qui traite personnellement avec beaucoup d'entre eux. La raison de ceci est que, parmi plusieurs raisons, Bilderberg espère encore créer un ministère du trésor « mondial » sous l?organisation des nations?Unies. Bilderberg a entrepris cette mission pour la première fois lors de sa réunion au printemps dernier en Grèce, mais cet effort a été bloqué par les nationalistes en Europe et aux Etats-Unis. Ces " nationalistes " (un mot considéré comme sale au sein du club Bilderberg) se sont opposés au fait d?abandonner leur souveraineté à l'ONU.
La source de l?AFP a souligné les mots du président français Nicolas Sarkozy dans un discours du 29 mars à l'Université de Columbia (qui est notoirement de gauche), et où il a dit: « Nous devons inventer un Nouvel Ordre Monétaire Mondial ».
Il faisait clairement référence au « département du trésor » mondial qui a été récemment proposé.
L?objectif ultime du Bilderberg demeure inchangé : transformer l?ONU en un gouvernement mondial ou les « Etats-Nations » deviennent de simples références géographiques. L'Union européenne doit devenir une entité politique unique, suivie par « l?union américaine » et, enfin, par « l?union Asie-Pacifique » L'Union américaine doit inclure l'ensemble de l'hémisphère occidental, y compris Cuba et d'autres îles.
Comme l'UE, "l?AU" (Union américaine) aura un pouvoir législatif, une Commission exécutive et un chef d?état qui peut imposer des lois aux pays membres.. Il doit y avoir une monnaie commune semblable à celle de l'Union européenne, supprimant ainsi le symbole de la souveraineté de chaque état membre. « L?Union Asie-Pacifique », ou «APU», doit suivre une voie similaire.
Mais la prise de conscience croissante du public concernant l'agenda malfaisant des membres de Bilderberg et de trilatéralistes a émergé, apparaissant comme un obstacle important. Pendant des décennies, jusqu'en 1975 où « The Spotlight » a vu le jour, le blackout était complet à 100% dans le monde entier. (« The Spotlight » est l'ancêtre direct de l'AFP).
Aujourd'hui, en Europe, les grands journaux métropolitains et moyens de diffusion donnent à ces deux groupes une lourde attention, en première page. Aux États-Unis, les journaux indépendants et les stations de radiodiffusion donnent une large couverture du meeting Bilderberg.
Mais les grands journaux et les réseaux de diffusion tentent de maintenir un black-out complet aux Etats-Unis. C?est parce que leurs dirigeants ont assisté à ces réunions sous la promesse à vie du secret. Les propriétaires hypocrites du Washington Post y ont participé depuis 1954. Le président du journal The Post, Donald Graham, et son rédacteur en chef adjoint, Jimmy Lee Hoagland, ont assisté à chaque réunion depuis des années.
Mais à mesure que la sensibilisation du public s?accroît, la résistance patriotique augmente aussi . Il y a une forte résistance dans toute l'Europe à l?accroissement les pouvoirs de l'UE au détriment des souverainetés nationales. Aux États-Unis, il y a une résistance croissante au North American Free Trade Agreement (Accord de Libre Echange Nord-Américain ou ALENA) qui a été proposé, lequel permettrait d'éliminer les frontières entre les États-Unis, le Mexique et le Canada. L'ALENA doit s'élargir, en vertu des projets des Bilderberg et de la Trilatérale, afin d'inclure tout l'hémisphère et d'évoluer vers « l?Union américaine ».
Dans les années 1990, les Bilderberg étaient confiants dans le fait que « l?American Union » serait établie d'ici l'an 2000. Une décennie plus tard, ils se battent encore - et perdent la bataille.
Le correspondant de l'AFP, James P. Tucker Jr., est un journaliste chevronné qui a passé de nombreuses années en tant que membre de « l?élite » des médias à Washington. Depuis 1975, il a gagné une large reconnaissance, ici et à l'étranger, pour sa poursuite des histoires se déroulant sur le lieu des événements, rapportant les intrigues de blocs de pouvoir mondiaux tels que le Groupe Bilderberg.[/justify]
Coston Henry - Bibliographie
Moderator: Le Tocard
[large]Henry Coston[/large]
Dictionnaire de la politique française - Ed. 2000
http://www.balderexlibris.com/index.php ... -francaise
http://www.histoireebook.com/index.php? ... -francaise
[justify][large]C[/large]
COURRIER DE ROME. Edition française du journal romain Si Si No No, qui lutte contre les infiltrations ennemies dans l'Eglise romaine ("Que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout le reste vient du Malin"). Édité à Versailles (B.P. 156, 78001 Versailles Cedex) sous la direction de R. Boulet et la collaboration de l'abbé de Taveau. Le IVe Congrès international de Si Si No No s'est réuni à Rome les 3-5 août 2000. Thème : Bilan et perspectives pour une vraie restauration de l'Eglise.
Participants et intervenants :
Abbé Régis de Cacqueray (éducation, famille, école).
Abbé Emmanuel du Chalard de Taveau (liturgie).
R.P. Emmanuel Marie (exégèse). S.E. Monseigneur
Bernard Fellay (sacerdoce).
Abbé Patrick de La Rocque (Papauté, hiérarchie, collégialité).
M. Arnaud de Lassus (catéchèse).
Abbé Alain Lorans (enseignement, séminaire, université).
Professeur Juan Carlos Ossanden Valez (les droits de l'homme).
Professeur Paolo Pasqualucci (le surnaturel).
Professeur Hugues Petit (doctrine sociale de l'Eglise).
R.P. Fernando Rifan (l'apostolat). Professeur Agostino Sanfratello (philosophie).
Abbé Bruno Schaeffer (vie religieuse).
Le secrétariat du Congrès est situé via Mazzini, N° 19, I. Montalenghe (T.O. Italie).
C'est sous l'égide de l'organisme Courrier de Rome - Si Si No No qu'a été publié en 1999 Maçonnerie et sociétés secrètes - Le côté caché de l'histoire, un volume de près de 700 pages, préfacé par Henry Coston.
[large]J[/large]
JACOB Odile, éditrice, née le 17 mai 1952 à Paris. Après avoir travaillé chez l'éditeur Jean-Claude Lattès
(1978), elle dirigea aux éditions Fayard la collection Le Temps des Sciences. En 1986, Odile Jacob fonda sa propre maison d'éditions, spécialisée dans les essais politiques et contrôlée par son holding, la Société civile de participation Panthéon. Editrice de son père, François Jacob, prix Nobel de biologie (1956), de François Mitterrand, de Michel Rocard, de Michel Baroin, d'Elie Wiesel, de Shimon Pérès, de Gorbatchev, de Claude Hagége, d'Elisabeth Badinter, de Michèle Barzac, elle connait de grands succès de librairie.
Elle est affiliée au Siècle.
[large]S[/large]
SARKOZY Nicolas, avocat, né le 28 janvier 1955 à Paris XVIIe, fils de Paul Sarkozy de Nagy-Bocsa (son père, propriétaire terrien en Hongrie, qui émigra vers la France en 1949 et fut naturalisé français 17 ans plus tard), publicitaire, et de Andrée MalIah, avocate. Inscrit au barreau de Paris, il s'associa aux avocats Leibovici et Claude (1967).
Militant gaulliste, il fut élu au comité central du RPR (1977) et occupa ensuite les postes suivants : délégué national des jeunes du RPR (1978-1979), président du Comité national des jeunes de soutien à Jacques Chirac candidat à la présidence de la République (1981), élu en 1977 conseil1er municipal, puis maire (depuis 1983) de Neuil1y-sur-Seine, membre du bureau et vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine (1985-1988), conseiller régional d'Ile-de-France (1983-1988), élu député des Hauts-de-Seine le 5 juin 1988, réélu le 21 mars 1993, inscrit au groupe du Rassemblement pour la République, secrétaire national du RPR (1988-1990), secrétaire général adjoint du RPR (1990-1993), ministre du Budget (1993-1995), porte-parole du gouvernement (1993-1995), chargé d'exercer les fonctions de ministre de la Communication (1994), élu le 25 septembre 1995 député des Hauts-deSeine, réélu le 25 mai 1997, inscrit au groupe du Rassemblement pour la République, membre (depuis 1995) du bureau politique du RPR, secrétaire général du RPR (1998), élu le 13 juin 1999 au Parlement européen (liste l'Union pour l'Europe). Auteur de : Georges Mandel, moine de la politique (1994), Au bout de la passion, l'équilibre (1995).[/justify]
[---]
[center]MANI PULITE
(Opération mains propres)[/center]
Dictionnaire de la politique française - Ed. 2000
http://www.balderexlibris.com/index.php ... -francaise
http://www.histoireebook.com/index.php? ... -francaise
[justify][large]C[/large]
COURRIER DE ROME. Edition française du journal romain Si Si No No, qui lutte contre les infiltrations ennemies dans l'Eglise romaine ("Que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout le reste vient du Malin"). Édité à Versailles (B.P. 156, 78001 Versailles Cedex) sous la direction de R. Boulet et la collaboration de l'abbé de Taveau. Le IVe Congrès international de Si Si No No s'est réuni à Rome les 3-5 août 2000. Thème : Bilan et perspectives pour une vraie restauration de l'Eglise.
Participants et intervenants :
Abbé Régis de Cacqueray (éducation, famille, école).
Abbé Emmanuel du Chalard de Taveau (liturgie).
R.P. Emmanuel Marie (exégèse). S.E. Monseigneur
Bernard Fellay (sacerdoce).
Abbé Patrick de La Rocque (Papauté, hiérarchie, collégialité).
M. Arnaud de Lassus (catéchèse).
Abbé Alain Lorans (enseignement, séminaire, université).
Professeur Juan Carlos Ossanden Valez (les droits de l'homme).
Professeur Paolo Pasqualucci (le surnaturel).
Professeur Hugues Petit (doctrine sociale de l'Eglise).
R.P. Fernando Rifan (l'apostolat). Professeur Agostino Sanfratello (philosophie).
Abbé Bruno Schaeffer (vie religieuse).
Le secrétariat du Congrès est situé via Mazzini, N° 19, I. Montalenghe (T.O. Italie).
C'est sous l'égide de l'organisme Courrier de Rome - Si Si No No qu'a été publié en 1999 Maçonnerie et sociétés secrètes - Le côté caché de l'histoire, un volume de près de 700 pages, préfacé par Henry Coston.
[large]J[/large]
JACOB Odile, éditrice, née le 17 mai 1952 à Paris. Après avoir travaillé chez l'éditeur Jean-Claude Lattès
(1978), elle dirigea aux éditions Fayard la collection Le Temps des Sciences. En 1986, Odile Jacob fonda sa propre maison d'éditions, spécialisée dans les essais politiques et contrôlée par son holding, la Société civile de participation Panthéon. Editrice de son père, François Jacob, prix Nobel de biologie (1956), de François Mitterrand, de Michel Rocard, de Michel Baroin, d'Elie Wiesel, de Shimon Pérès, de Gorbatchev, de Claude Hagége, d'Elisabeth Badinter, de Michèle Barzac, elle connait de grands succès de librairie.
Elle est affiliée au Siècle.
[large]S[/large]
SARKOZY Nicolas, avocat, né le 28 janvier 1955 à Paris XVIIe, fils de Paul Sarkozy de Nagy-Bocsa (son père, propriétaire terrien en Hongrie, qui émigra vers la France en 1949 et fut naturalisé français 17 ans plus tard), publicitaire, et de Andrée MalIah, avocate. Inscrit au barreau de Paris, il s'associa aux avocats Leibovici et Claude (1967).
Militant gaulliste, il fut élu au comité central du RPR (1977) et occupa ensuite les postes suivants : délégué national des jeunes du RPR (1978-1979), président du Comité national des jeunes de soutien à Jacques Chirac candidat à la présidence de la République (1981), élu en 1977 conseil1er municipal, puis maire (depuis 1983) de Neuil1y-sur-Seine, membre du bureau et vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine (1985-1988), conseiller régional d'Ile-de-France (1983-1988), élu député des Hauts-de-Seine le 5 juin 1988, réélu le 21 mars 1993, inscrit au groupe du Rassemblement pour la République, secrétaire national du RPR (1988-1990), secrétaire général adjoint du RPR (1990-1993), ministre du Budget (1993-1995), porte-parole du gouvernement (1993-1995), chargé d'exercer les fonctions de ministre de la Communication (1994), élu le 25 septembre 1995 député des Hauts-deSeine, réélu le 25 mai 1997, inscrit au groupe du Rassemblement pour la République, membre (depuis 1995) du bureau politique du RPR, secrétaire général du RPR (1998), élu le 13 juin 1999 au Parlement européen (liste l'Union pour l'Europe). Auteur de : Georges Mandel, moine de la politique (1994), Au bout de la passion, l'équilibre (1995).[/justify]
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[center]MANI PULITE
(Opération mains propres)[/center]
[large]Henry Coston[/large]
L'Argent et la Politique
http://www.balderexlibris.com/index.php ... -Politique
http://www.histoireebook.com/index.php? ... -Politique
[center]Comment et par qui a été payée la campagne électorale de votre député ?[/center]
HENRY COSTON, l'auteur des Financiers qui mènent le monde et du Dictionnaire de la Politique Française (quatre tomes parus) répond à cette question.
[justify]Circonscription par circonscription - il y en a 577 - il examine le cas de chacune d'elle et révèle les liens existant entre les candidats et les firmes qui ont participé au financement des campagnes électorales; il donne le montant des sommes versées et les noms de bénéficiaires ainsi que des donateurs. A la lecture de ces pages documentées et précises, on comprendra mieux les raisons du malaise qui règne aujourd'hui dans les milieux politiques.[/justify]
Extrait
[...] [justify]Qui paie les campagnes électorales ?
C'est ce que je vais montrer maintenant, en passant en revue chaque département, en indiquant le montant des sommes versées aux candidats et en révélant les noms des «bienfaiteurs».
Le lecteur remarquera que si les petites et moyennes entreprises aident financièrement, par conviction et sans arrière-pensée, le candidat proche de leurs idées, ce qui est naturel, c'est souvent par intérêt que les « gros» bailleurs de fonds se montrent généreux.[/justify]
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[center]MANI PULITE
(Opération mains propres)[/center]
L'Argent et la Politique
http://www.balderexlibris.com/index.php ... -Politique
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[center]Comment et par qui a été payée la campagne électorale de votre député ?[/center]
HENRY COSTON, l'auteur des Financiers qui mènent le monde et du Dictionnaire de la Politique Française (quatre tomes parus) répond à cette question.
[justify]Circonscription par circonscription - il y en a 577 - il examine le cas de chacune d'elle et révèle les liens existant entre les candidats et les firmes qui ont participé au financement des campagnes électorales; il donne le montant des sommes versées et les noms de bénéficiaires ainsi que des donateurs. A la lecture de ces pages documentées et précises, on comprendra mieux les raisons du malaise qui règne aujourd'hui dans les milieux politiques.[/justify]
Extrait
[...] [justify]Qui paie les campagnes électorales ?
C'est ce que je vais montrer maintenant, en passant en revue chaque département, en indiquant le montant des sommes versées aux candidats et en révélant les noms des «bienfaiteurs».
Le lecteur remarquera que si les petites et moyennes entreprises aident financièrement, par conviction et sans arrière-pensée, le candidat proche de leurs idées, ce qui est naturel, c'est souvent par intérêt que les « gros» bailleurs de fonds se montrent généreux.[/justify]
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[center]MANI PULITE
(Opération mains propres)[/center]
[large]Henry Coston[/large]
Comment on devient député et comment on le reste
http://www.balderexlibris.com/index.php ... n-le-reste
http://www.histoireebook.com/index.php? ... n-le-reste
[justify]Le texte suivant est paru en préface à L?Argent et la Politique de Henry Coston, 1994, qui détaillait les comptes de campagne des députés élus aux élections législatives de 1993, pour lesquelles les contributions financières aux candidats avaient dû être déclarées à la Commission des comptes de campagne et avaient été publiées au Journal officiel du 12 avril 1994.
L?électeur se figure que c?est lui qui élit son député. Il lui délègue, effectivement, ses pouvoirs souverains, mais l?élu n?est pas, pour autant, son véritable représentant. Souverain débonnaire et confiant, l?électeur n?exerce pas vraiment
sa souveraineté. Une fois qu?il a déposé dans l?urne, tous les cinq ans, son bulletin de vote, il a transformé son mandataire et l?a fait entrer dans le Système qui fait des parlementaires et des gouvernants, sauf très rares exceptions, les serviteurs, parfois les laquais, des puissances d?argent.
Car le Système n?est démocratique que de nom. En fait, il fonctionne sous le contrôle étroit des oligarchies financières, qui règlent la note de sa campagne électorale et qui subventionnent son parti.
Les récents scandales dits « des fausses factures » ont révélé que, pour remplir les caisses, plusieurs partis usaient de ce procédé et profitaient de leurs relations et de leur pouvoir pour monnayer leurs interventions au niveau municipal ou départemental : la multiplication des supermarchés qui éliminent les petits commerçants et favorisent la désertification des campagnes n?a été possible, après la loi Royer qui devait limiter leur nombre, que grâce à la corruption des élus et des partis.
Toute campagne électorale coûte cher. Il faut éditer un journal pour défendre ses idées et, au besoin, couvrir l?adversaire d?injures. Il faut offrir l?apéritif aux petits électeurs et un bon repas aux électeurs influents. Il faut rétribuer les services des agents électoraux et des « costauds » chargé de la bonne tenue des réunions.
Parfois même, pour décider les électeurs un peu hésitants, faut-il leur remettre un petit « cadeau » pour leur famille ou un petit « souvenir » pour eux-mêmes. [...][/justify]
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Comment on devient député et comment on le reste
http://www.balderexlibris.com/index.php ... n-le-reste
http://www.histoireebook.com/index.php? ... n-le-reste
[justify]Le texte suivant est paru en préface à L?Argent et la Politique de Henry Coston, 1994, qui détaillait les comptes de campagne des députés élus aux élections législatives de 1993, pour lesquelles les contributions financières aux candidats avaient dû être déclarées à la Commission des comptes de campagne et avaient été publiées au Journal officiel du 12 avril 1994.
L?électeur se figure que c?est lui qui élit son député. Il lui délègue, effectivement, ses pouvoirs souverains, mais l?élu n?est pas, pour autant, son véritable représentant. Souverain débonnaire et confiant, l?électeur n?exerce pas vraiment
sa souveraineté. Une fois qu?il a déposé dans l?urne, tous les cinq ans, son bulletin de vote, il a transformé son mandataire et l?a fait entrer dans le Système qui fait des parlementaires et des gouvernants, sauf très rares exceptions, les serviteurs, parfois les laquais, des puissances d?argent.
Car le Système n?est démocratique que de nom. En fait, il fonctionne sous le contrôle étroit des oligarchies financières, qui règlent la note de sa campagne électorale et qui subventionnent son parti.
Les récents scandales dits « des fausses factures » ont révélé que, pour remplir les caisses, plusieurs partis usaient de ce procédé et profitaient de leurs relations et de leur pouvoir pour monnayer leurs interventions au niveau municipal ou départemental : la multiplication des supermarchés qui éliminent les petits commerçants et favorisent la désertification des campagnes n?a été possible, après la loi Royer qui devait limiter leur nombre, que grâce à la corruption des élus et des partis.
Toute campagne électorale coûte cher. Il faut éditer un journal pour défendre ses idées et, au besoin, couvrir l?adversaire d?injures. Il faut offrir l?apéritif aux petits électeurs et un bon repas aux électeurs influents. Il faut rétribuer les services des agents électoraux et des « costauds » chargé de la bonne tenue des réunions.
Parfois même, pour décider les électeurs un peu hésitants, faut-il leur remettre un petit « cadeau » pour leur famille ou un petit « souvenir » pour eux-mêmes. [...][/justify]
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[large]Henry Coston[/large]
Infiltrations ennemies dans l'Eglise
http://www.balderexlibris.com/index.php ... s-l-Eglise
http://www.histoireebook.com/index.php? ... s-l-Eglise
[center]______________________
[large]Ce livre est un dossier[/large][/center]
[justify]Nous avons demandé à plusieurs écrivains et journalistes, connus pour aller à contre-courant, de nous dire ce qu'ils pensaient de la crise actuelle de l'Église. Ils l'ont fait en toute liberté. Naturellement, chacun d'eux n'est responsable que de ce qu'il a écrit. Les titres des chapitres et celui du livre lui-même sont de moi.
Cet ouvrage collectif est ?uvre de bonne foi. Malgré leur prudence, les auteurs ont pu être trompés. Nous remercions les lecteurs de nous indiquer toute omission ou erreur constatée.[/justify]
[justify]Il y a un grave malaise dans l'Église. Les espérances qu'avait fait naître le Concile ?cuménique Vatican II se sont évanouies. D'où vient que cet aggionamento a provoqué un trouble profond et douloureux chez tant de fidèles et de clerc et jusque dans la hiérarchie? D'où provient cette rébellion contestataire qui tend à mettre en cause des points essentiels de la doctrine catholique et qui prend l'apparence d'un schisme ?
Ce dossier apportera des éclaircissements. Les révélations qu'il divulgue sur les dessous parfois sordides, souvent éc?urantes, toujours désolants de la crise qui secoue l'Église stupéfieront les lecteurs les plus avertis et les mieux renseignés.
Indépendants, les auteurs abordent avec une totale franchise les sujets tabous et donnent des précisions inconnues du grand public catholique sur les tireurs de ficelles et sur les agents plus ou moins sournois, plus ou moins déclarés qu'ils man?uvrent de la coulisse.[/justify]
Infiltrations ennemies dans l'Eglise
http://www.balderexlibris.com/index.php ... s-l-Eglise
http://www.histoireebook.com/index.php? ... s-l-Eglise
[center]______________________
[large]Ce livre est un dossier[/large][/center]
[justify]Nous avons demandé à plusieurs écrivains et journalistes, connus pour aller à contre-courant, de nous dire ce qu'ils pensaient de la crise actuelle de l'Église. Ils l'ont fait en toute liberté. Naturellement, chacun d'eux n'est responsable que de ce qu'il a écrit. Les titres des chapitres et celui du livre lui-même sont de moi.
Cet ouvrage collectif est ?uvre de bonne foi. Malgré leur prudence, les auteurs ont pu être trompés. Nous remercions les lecteurs de nous indiquer toute omission ou erreur constatée.[/justify]
[justify]Il y a un grave malaise dans l'Église. Les espérances qu'avait fait naître le Concile ?cuménique Vatican II se sont évanouies. D'où vient que cet aggionamento a provoqué un trouble profond et douloureux chez tant de fidèles et de clerc et jusque dans la hiérarchie? D'où provient cette rébellion contestataire qui tend à mettre en cause des points essentiels de la doctrine catholique et qui prend l'apparence d'un schisme ?
Ce dossier apportera des éclaircissements. Les révélations qu'il divulgue sur les dessous parfois sordides, souvent éc?urantes, toujours désolants de la crise qui secoue l'Église stupéfieront les lecteurs les plus avertis et les mieux renseignés.
Indépendants, les auteurs abordent avec une totale franchise les sujets tabous et donnent des précisions inconnues du grand public catholique sur les tireurs de ficelles et sur les agents plus ou moins sournois, plus ou moins déclarés qu'ils man?uvrent de la coulisse.[/justify]
[large]Henry Coston[/large]
La finance juive et les Trusts (1942)
http://www.balderexlibris.com/index.php ... les-Trusts
http://www.histoireebook.com/index.php? ... les-Trusts
[justify]Le monde de la finance est un monde juif. La guerre et la révolution sont entrelacées avec la finance internationale juive. Ces pourvoyeurs du désordre n'ont pas d'affiliations politiques. L'attachement au gouvernement, au pays, n'existe pas pour eux. Tout est secondaire aux affaires financières.[/justify]
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La finance juive et les Trusts (1942)
http://www.balderexlibris.com/index.php ... les-Trusts
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[justify]Le monde de la finance est un monde juif. La guerre et la révolution sont entrelacées avec la finance internationale juive. Ces pourvoyeurs du désordre n'ont pas d'affiliations politiques. L'attachement au gouvernement, au pays, n'existe pas pour eux. Tout est secondaire aux affaires financières.[/justify]
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[large]Article paru dans le journal "Libération"[/large]
Note introductrice :
[justify]Cet article a seulement pu paraître 4 mois après la réunion 2003 de Bilderberg en question.
Cela fut possible car cet article paru pendant la canicule fatale de l'été 2003, quand les rédacteurs étaient tous partis à la plage, et donc quand il y avait moins de censure...
Les grands merdia appartenant ou étant bien entendu contrôlé par les juifs locaux, participent à Bilderberg et sont normalement censurés sur ce sujet, comme sur de nombreux autres... Cet article fut retiré du site de Libération au début du mois de septembre, quand les rédacteurs revinrent au journal ... Certains journalistes ont du se faire taper sur les doigts...[/justify]
L'article texto :
Dans les coulisses de Bilderberg
Messes basses entre maîtres du monde
[justify]Chaque année, un club d'initiés se réunit dans le plus grand secret. Enquête exclusive sur un huis clos où tout peut se dire mais d'où rien ne doit sortir.[/justify]
[small]Par Christian LOSSON et Jean QUATREMER et Pascal RICHE[/small]
[small]mardi 05 août 2003[/small]
[justify]Pendant trois jours, ce raout euroaméricain discute post-guerre en Irak, lutte contre le terrorisme, Convention européenne... «sans langue de bois». Le Bilderberg s'efforce de faire tourner 40 % de son effectif. Histoire d'être toujours à la pointe du gotha. Et le choix obéit à un système de quota par nationalité.
Le jour-là, Versailles et son château rejouent Fort Chabrol. Ballets de motards de la police, entourés des forces spéciales nanties d'une oreillette. Des hommes en costume s'extraient de limousines aux vitres fumées. L'accès au Trianon Palace est verrouillé, les voitures fouillées. Motif : «Symposium international». A quel sujet ? «C'est pas pour vous», évacue un homme des services de sécurité occupé à passer un miroir sous une voiture. Ce jeudi 15 mai 2003, une centaine de «global leaders» s'enferment, jusqu'au dimanche, pour discuter des «choses du monde». Le saint du saint des clubs mondiaux, la Mecque du gotha mondial, «le top du top» des séminaires de réflexion, prend ses quartiers annuels à l'abri des regards. Bienvenue, pour la centaine d'élus, au «Bilderberg».
Les «privilégiés» de ce raout euroaméricain sont des hommes politiques de haut rang (du numéro deux du Pentagone, Paul Wolfowitz, à Dominique de Villepin, ministre français des Affaires étrangères, en passant par Valéry Giscard d'Estaing, président de la Convention européenne) ; des patrons de multinationales (les PDG de Thales, Axa, Nokia, Daimler Chrysler, Novartis...) ; des gouverneurs de banques centrales (du Français Jean-Claude Trichet au Norvégien Svein Gjedrem) ; des journalistes acceptant la règle de l'omerta (Newsweek, The Financial Times, La Repubblica, The Economist, Nicolas Beytout pour Les Echos ou Alexandre Adler pour Le Figaro) ; des têtes couronnées (l'Espagnol Juan Carlos, la reine Béatrix des Pays-Bas) ; des Premiers ministres (le Danois Anders Fogh Rasmussen et le Portugais José Durao Barroso) ; des experts (le juge antiterroriste Bruguière, des membres de l'Ifri Institut français des relations internationales ou de la Brookings Institution, un centre de recherches de Washington). Pendant trois jours, tout ce beau linge discute postguerre en Irak, lutte contre le terrorisme, institutions internationales, Convention européenne, etc. «Sans langue de bois, sans diplomatie, en toute franchise», note un participant. «Prendre un verre au bar avec Kissinger ou Wolfowitz, sans risquer d'être dérangé, c'est sympa, non ?», se ravit encore Pierre Lellouche, député UMP, un des rares politiques français invité.
Ce huis clos pour «happy few» se réunit chaque printemps dans une ville différente, du jeudi soir au dimanche midi, invariablement. Et, à chaque fois, dans un lieu tenu secret le plus longtemps possible. Pas de site Internet, pas de conférence de presse. Surtout, les conférenciers sont tenus à un strict embargo sur les propos qu'ils ont pu tenir ou entendre lors ces réu nions... Le moindre écart, et ils se retrouvent «blacklistés». «La franchise est la règle du jeu», explique le Belge Etienne Davignon, qui préside le comité d'organisation du groupe du Bilderberg. «Elle est possible car on est discret. Personne n'embarrassera personne.» L'idée est que «les dirigeants du monde puissent se parler en privé», souligne un Américain. «Si Bilderberg a du succès, c'est parce que chacun juge utile d'entendre autre chose que ce qu'il entend d'habitude autour de lui, ajoute Etienne Davignon. Ces gens très occupés savent qu'ils vont retirer quelque chose de leur déplacement.» Et ça n'est possible que hors micro. Leitmotiv des participants interrogés : «Je ne peux rien vous dire, ce serait tellement contraire aux usages...»
« Les armes de destruction massive, c'était du pipeau »
Et pourtant, il s'y dit beaucoup de choses «substantielles», selon Pascal Lamy, l'un des trois commissaires européens présents à Versailles. Le 17 mai, alors qu'on était au plus froid de la crise franco-américaine, Dominique de Villepin s'est offert une fracassante sortie devant un parterre de faucons (Bolton, Wolfowitz, Perle), messagers de la ligne néoconservatrice de l'administration Bush. A quinze jours du G8 d'Evian, le ministre des Affaires étrangères aurait pu profiter de l'occasion pour resserrer les liens transatlantiques mais, quand il prend la parole, il commence par citer une pensée antifrançaise prêtée à Richard Perle («J'aime la France, son vin, sa nourriture. Quel dommage que ce ne soit pas un zoo !»), pour mieux justifier la position antiguerre de Paris sur l'Irak. Un témoin raconte : «Villepin leur a alors dit quelque chose comme : le Pape et la France, en s'opposant à la guerre, ont permis d'éviter le choc des civilisations. Au lieu de nous demander des excuses, vous devriez nous être reconnaissants.» «Les Américains ont été sciés», reconnaît Etienne Davignon. «Au moins, il a commencé par citer le Pape avant de se citer lui-même», raille un Américain. Un proche du chef de la diplomatie française se marre : «Il fallait être franc et provocateur, non ? Eh bien, on a été franc et provocateur.» Un autre membre de son entourage reconnaît que le ministre a «refusé de se présenter la corde au cou comme les bourgeois de Calais, tels que les Américains s'y attendaient au lendemain de leur entrée à Bagdad. A l'époque, ça paraissait très décalé, aujourd'hui, ça ne l'est plus».
Quant aux «néocons» (néoconservateurs américains), ils en rajoutent une couche sur l'intervention américaine. Un participant se rappelle : «Les armes de destruction massive, c'était un pipeau, selon eux. Du politiquement correct vis-à-vis de l'ONU. Il fallait cogner pour montrer que les Etats-Unis n'accepteraient plus que le terrorisme dispose d'une base nationale. L'Irak était le meilleur client, car le plus faible.»
Lors d'une table ronde, John Bolton, sous-secrétaire d'Etat chargé du contrôle des armements et de la sécurité nationale, a balayé les institutions internationales d'un revers de main. «Notre constitution prévoit que nous sommes responsables devant le peuple, pas devant l'ONU...» Un habitué du Bilderberg résume : «La passe d'armes était tellement violente que les Premiers ministres portugais et danois, pourtant proaméricains, se sont retrouvés aux côtés des Européens pour combattre cette vision du monde.» Avant de conclure : «Les Etats-Unis ont changé de logiciel et le monde ne s'en est pas encore rendu compte.»
« Davos, c'est moins élitiste, ça creuse moins les sujets »
Loin des paillettes du forum de Davos, Bilderberg a ses fans. «Davos, c'est moins élitiste, ça vise à travailler les réseaux. Ça creuse moins les sujets, ça laisse juste une impression sur l'état d'esprit mondial, résume l'un d'eux, douze éditions à son compteur. Bilderberg, ça va au fond des choses, ça parle géopolitique, stratégie.» La station des Grisons, en Suisse, tient, pour les habitués du Bilderberg (les «BB's» pour les initiés), du raout un peu «trop couru», une «foire», un «supermarché». Avec «des stands, du chahut, et beaucoup trop de contestation», souffle Ernest Antoine Seillière, le patron des patrons français, BB's pendant dix ans. Chez Bilderberg, en revanche, «on est chez Hermès», confie Pascal Lamy. Ses membres se veulent les grands des grands de ce monde. La noblesse de la pensée, pas la bourgeoisie qui croit tout acheter avec ses dollars. Comme le résume un membre influent : «A Davos, on paie pour voir et se faire voir. Au Bilderberg, on y vient pour entendre sans se faire voir.»
Les BB's se réunissent depuis près d'un demi-siècle (1) à l'abri des regards. Après deux ans d'ébauche, une première rencontre a lieu en mai 1954 à l'hôtel Bilderberg à Oosterbeek, à l'initiative du prince Bernhard des Pays-Bas. «Il souhaitait associer sa fille, Béatrix, aux discussions sur l'Etat de la planète, raconte Thierry de Montbrial, directeur de l'Ifri, habitué des rencontres depuis 1974. «Les têtes couronnées ont place dans ce club, mais elles ne prennent jamais la parole.» L'idée est de réunir des membres de l'Otan pour discuter à huis clos de la politique internationale des alliés, particulièrement des relations transatlantiques. «Il fallait éviter qu'elles fluctuent au gré des crises», poursuit Etienne Davignon. Ce n'est pas un hasard si les fondateurs du Bilderberg sont d'ailleurs les mêmes que ceux qui ont donné naissance à l'OCDE. De Jozef Luns à Lord Robertson, en passant par Lord Carrington ou Javier Solana, tous les secrétaires généraux de l'Otan ont été des membres de ce sélect conclave planétaire.
« C'est très blanc, très Wasp, et on assume »
Ce «noyau dur» du monde occidental ne s'est jamais ouvert à des «global leaders» d'autres continents. «C'est très blanc, très Wasp, et on assume», n'hésite pas à dire un Français. Très anglo-saxon, comme tous les grands clubs planétaires. «Les Latins sont nuls dans ce registre», résume un patron français. Le Bilderberg s'efforce de faire tourner 40 % de son effectif. Histoire d'être sans cesse à la pointe du gotha. «Ça évite la fossilisation», estime Montbrial. Le choix des invités obéit à un système de quota par nationalité, les grands pays ayant droit à une plus forte représentation. Et attention : chaque invité paye ses frais et personne n'est rémunéré pour son intervention.
Tout s'articule autour de trois cercles. Le plus resserré : le comité d'organisation, assuré par un président (le poste est occupé depuis 2000 par Etienne Davignon, vice-président du conglomérat Société Générale de Belgique) et un secrétaire général, basé aux Pays-Bas. Puis l'inner circle, constitué de quatre personnes, dont David Rockfeller. Enfin, le comité de pilotage (steering committee), de quinze à dix-huit personnes, dont deux Français, Bertrand Collomb (PDG de Lafarge) et André Lévy-Lang (ex-PDG de Paribas). Faire partie des BB's, «c'est déjà énorme», dit l'un d'eux, mais intégrer le comité de pilotage, ceux qui choisissent de coopter les nouveaux, c'est toucher au Graal.
Ce petit monde trié sur le volet se retrouve, une fois la réunion débutée, en rang, par ordre alphabétique. «Du souverain au roturier», résume Nicolas Beytout, le patron des Echos. Ce qui crée des liens. «Moi, j'ai toujours été assis à côté de David Rockfeller, raconte le baron Seillière. Sympa, vraiment. Un jour, je lui ai demandé s'il voulait resserrer des liens avec l'Europe... et prendre 10 % de mon groupe. Il a accepté. Rockfeller, ça fait glamour, non ?» Les réunions, toutes plénières, durent quatre-vingt-dix minutes. Elles sont animées par un modérateur, qui introduit la discussion pendant dix minutes, avant de laisser la parole aux participants. Le tout en anglais : c'est plus chic et ça évite de payer des interprétations simultanées. Puis commencent les échanges. Une lumière rouge s'allume quand une prise de parole dépasse les quatre minutes. Mais entre «gens de ce monde», dit un patron, «elle ne reste pas longtemps allumée, les BB's ont du savoir-vivre».
Les journalistes sont l'un des ciments du Bilderberg. Deux rédacteurs de l'hebdomadaire britannique The Economist jouent les scribes (à Versailles, c'est Gideon Rachman, correspondant à Bruxelles, qui s'y est collé). Ils compilent des actes de ce colloque un peu particulier où les propos ne sont «pas attribués», selon la formule. Les autres journalistes, eux, «ne sont pas invités en tant que tels, mais comme leaders d'opinion, précise un membre du comité de pilotage. Et ils sont priés de poser leur casquette à l'entrée». «Tous les grands directeurs de journaux du monde y ont été conviés au moins une fois», résume un des organisateurs. Mais aucun de ces médias, à l'exception, notable, de The Economist il y a dix-sept ans, n'y a consacré le moindre article. Comme le résume Nicolas Bey tout : «Le Bilderberg, c'est une superbe réunion, très méconnue, et qui gagne à le rester !» Tant pis pour l'information des citoyens. «Pourquoi n'y a-t-il pas d'articles sur le sujet ? s'interroge Lévy-Lang. Mais parce qu'il n'y a rien à dire. Une fois qu'on a dit comment ça marche et que rien ne s'y décide...»
Rien ne s'y décide formellement, peut-être. Mais il s'y élabore du consensus parmi les élites politico-médiatico-économiques. Les participants ne se perdent pas en conjecture sur les vertus du libéralisme ou du libre-échange : elles vont de soi. Dans l'enceinte du club, on ne risque pas de s'étendre sur la fracture mondiale ou la montée en puissance des ONG. D'autant que les VIP du Bilderberg s'avèrent aussi des VRP multicartes. Beaucoup se retrouvent dans d'autres cénacles (lire encadré). Autant de rencontres souvent fermées qui scelleraient, selon leurs détracteurs, l'évolution des politiques internationales ou les agendas des réunions du FMI, de la Banque mondiale, de l'OMC, voire du G8. C'est la thèse d'un réseau de chercheurs altermondialistes, le Corporate European Observatory, qui l'a étayé dans un livre (2). «Le Bilderberg illustre la collusion structurelle entre l'élite des affaires et l'élite politique et médiatique», estime le Belge Geoffrey Gueuns, de l'université de Louvain (3), qui a travaillé sur la structure sociologique de ces clubs.
Davignon ne le nie absolument pas : «Bilderberg a préfiguré le mélange, qui est aujourd'hui plus répandu, entre les politiques, les entrepreneurs, les universitaires et les journalistes.» Un pilier du club nuance : «On invite des gens de gauche. Sweeney, le président de l'AFL-CIO, est déjà venu. Jospin, Strauss-Kahn et Fabius aussi.» Pas de quoi tenir lieu de think tank gauchiste. Seillière lance, amusé : «C'est vrai que c'est pas Attac !»
« Une coterie de ploutocrates, une internationale de la magouille »
Les critiques les plus radicaux prêtent un rôle «décisif» au Bilderberg. L'opacité de ce club privé a un prix. Elle alimente les fantasmes de «conspirateurs» et laisse libre cours à des coïncidences troublantes (4)... James P. Tucker, un Américain militant de droite, consacre ainsi son énergie à pister et dénoncer cette «coterie de ploutocrates, une internationale de la magouille, financée avec l'argent du contribuable», souffle-t-il entre deux bouffées de cigarettes sans filtre. En mai, il logeait dans un hôtel à deux pas du Trianon, à Versailles, dans l'espoir de récupérer un dossier, une info. A 68 ans, Tucker se définit comme un «nationaliste», un «réac de droite», proche de Pat Buchanan, homme politique américain ultraconservateur. Il émarge au Spotlight, un hebdomadaire au vitriol, populiste et ultralibéral. Il ne faut pas pousser Jim Tucker trop loin pour qu'il liste l'impact du Bilderberg, façon X-Files. A l'écouter, en 1956, les BB's auraient participé à la gestation du Traité de Rome. En 1975 à Cesme (Turquie), Margaret Thatcher y aurait été adoubée avant même d'être Premier ministre ; puis torpillée, en raison de son opposition à l'euro. En 1991 à Baden-Baden, un gouverneur américain alors inconnu, Bill Clinton, aurait été intronisé comme futur président de son pays. En 2002, Donald Rumsfeld, secrétaire d'Etat américain à la Défense, y aurait planifié l'intervention en Irak. Et en 2003, à Versailles, Giscard aurait réservé aux BB's l'avant-première de sa Constitution européenne...
Tout cela est évidemment contesté par les membres du club. Etienne Davignon éclate de rire en évoquant ce «fantasme du cénacle des maîtres du monde» : «Ça n'est pas grave parce que ça n'est pas vrai. Quand le gouverneur Clinton est venu nous expliquer comment il allait gagner l'élection présidentielle, personne ne l'a cru... Ce qui est vrai, en revanche, c'est qu'il s'agit de privilégiés qui occupent des positions sociales et politiques.» Et qui savent très bien les monnayer .[/justify]
_____________________
[small](1) Il y a eu deux éditions en 1955 et 1957. La rencontre de 1976 a été annulée, après l'implication du prince Bernhard dans le scandale Lockheed. Le Club s'est réuni en France à cinq reprises : Barbizon (1955), Cannes (1963), Megève (1974), Evian (1992), Versailles (2003).
(2) Europe Inc., publié en 1999 aux Pays-Bas, et traduit en France en 2000 (Agone Editeur).
(3) Auteur, en 2003, de Tous Pouvoirs confondus aux éditions EPO.
(4) Voir notamment le site bilderberg.org[/small]
[---]
[center][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=dShClcMZchk[/youtube][/center]
[center][large]Réponse de gros con(ne)s[/large][/center]
[center][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=VyHKFU7FJHM[/youtube][/center]
Note introductrice :
[justify]Cet article a seulement pu paraître 4 mois après la réunion 2003 de Bilderberg en question.
Cela fut possible car cet article paru pendant la canicule fatale de l'été 2003, quand les rédacteurs étaient tous partis à la plage, et donc quand il y avait moins de censure...
Les grands merdia appartenant ou étant bien entendu contrôlé par les juifs locaux, participent à Bilderberg et sont normalement censurés sur ce sujet, comme sur de nombreux autres... Cet article fut retiré du site de Libération au début du mois de septembre, quand les rédacteurs revinrent au journal ... Certains journalistes ont du se faire taper sur les doigts...[/justify]
L'article texto :
Dans les coulisses de Bilderberg
Messes basses entre maîtres du monde
[justify]Chaque année, un club d'initiés se réunit dans le plus grand secret. Enquête exclusive sur un huis clos où tout peut se dire mais d'où rien ne doit sortir.[/justify]
[small]Par Christian LOSSON et Jean QUATREMER et Pascal RICHE[/small]
[small]mardi 05 août 2003[/small]
[justify]Pendant trois jours, ce raout euroaméricain discute post-guerre en Irak, lutte contre le terrorisme, Convention européenne... «sans langue de bois». Le Bilderberg s'efforce de faire tourner 40 % de son effectif. Histoire d'être toujours à la pointe du gotha. Et le choix obéit à un système de quota par nationalité.
Le jour-là, Versailles et son château rejouent Fort Chabrol. Ballets de motards de la police, entourés des forces spéciales nanties d'une oreillette. Des hommes en costume s'extraient de limousines aux vitres fumées. L'accès au Trianon Palace est verrouillé, les voitures fouillées. Motif : «Symposium international». A quel sujet ? «C'est pas pour vous», évacue un homme des services de sécurité occupé à passer un miroir sous une voiture. Ce jeudi 15 mai 2003, une centaine de «global leaders» s'enferment, jusqu'au dimanche, pour discuter des «choses du monde». Le saint du saint des clubs mondiaux, la Mecque du gotha mondial, «le top du top» des séminaires de réflexion, prend ses quartiers annuels à l'abri des regards. Bienvenue, pour la centaine d'élus, au «Bilderberg».
Les «privilégiés» de ce raout euroaméricain sont des hommes politiques de haut rang (du numéro deux du Pentagone, Paul Wolfowitz, à Dominique de Villepin, ministre français des Affaires étrangères, en passant par Valéry Giscard d'Estaing, président de la Convention européenne) ; des patrons de multinationales (les PDG de Thales, Axa, Nokia, Daimler Chrysler, Novartis...) ; des gouverneurs de banques centrales (du Français Jean-Claude Trichet au Norvégien Svein Gjedrem) ; des journalistes acceptant la règle de l'omerta (Newsweek, The Financial Times, La Repubblica, The Economist, Nicolas Beytout pour Les Echos ou Alexandre Adler pour Le Figaro) ; des têtes couronnées (l'Espagnol Juan Carlos, la reine Béatrix des Pays-Bas) ; des Premiers ministres (le Danois Anders Fogh Rasmussen et le Portugais José Durao Barroso) ; des experts (le juge antiterroriste Bruguière, des membres de l'Ifri Institut français des relations internationales ou de la Brookings Institution, un centre de recherches de Washington). Pendant trois jours, tout ce beau linge discute postguerre en Irak, lutte contre le terrorisme, institutions internationales, Convention européenne, etc. «Sans langue de bois, sans diplomatie, en toute franchise», note un participant. «Prendre un verre au bar avec Kissinger ou Wolfowitz, sans risquer d'être dérangé, c'est sympa, non ?», se ravit encore Pierre Lellouche, député UMP, un des rares politiques français invité.
Ce huis clos pour «happy few» se réunit chaque printemps dans une ville différente, du jeudi soir au dimanche midi, invariablement. Et, à chaque fois, dans un lieu tenu secret le plus longtemps possible. Pas de site Internet, pas de conférence de presse. Surtout, les conférenciers sont tenus à un strict embargo sur les propos qu'ils ont pu tenir ou entendre lors ces réu nions... Le moindre écart, et ils se retrouvent «blacklistés». «La franchise est la règle du jeu», explique le Belge Etienne Davignon, qui préside le comité d'organisation du groupe du Bilderberg. «Elle est possible car on est discret. Personne n'embarrassera personne.» L'idée est que «les dirigeants du monde puissent se parler en privé», souligne un Américain. «Si Bilderberg a du succès, c'est parce que chacun juge utile d'entendre autre chose que ce qu'il entend d'habitude autour de lui, ajoute Etienne Davignon. Ces gens très occupés savent qu'ils vont retirer quelque chose de leur déplacement.» Et ça n'est possible que hors micro. Leitmotiv des participants interrogés : «Je ne peux rien vous dire, ce serait tellement contraire aux usages...»
« Les armes de destruction massive, c'était du pipeau »
Et pourtant, il s'y dit beaucoup de choses «substantielles», selon Pascal Lamy, l'un des trois commissaires européens présents à Versailles. Le 17 mai, alors qu'on était au plus froid de la crise franco-américaine, Dominique de Villepin s'est offert une fracassante sortie devant un parterre de faucons (Bolton, Wolfowitz, Perle), messagers de la ligne néoconservatrice de l'administration Bush. A quinze jours du G8 d'Evian, le ministre des Affaires étrangères aurait pu profiter de l'occasion pour resserrer les liens transatlantiques mais, quand il prend la parole, il commence par citer une pensée antifrançaise prêtée à Richard Perle («J'aime la France, son vin, sa nourriture. Quel dommage que ce ne soit pas un zoo !»), pour mieux justifier la position antiguerre de Paris sur l'Irak. Un témoin raconte : «Villepin leur a alors dit quelque chose comme : le Pape et la France, en s'opposant à la guerre, ont permis d'éviter le choc des civilisations. Au lieu de nous demander des excuses, vous devriez nous être reconnaissants.» «Les Américains ont été sciés», reconnaît Etienne Davignon. «Au moins, il a commencé par citer le Pape avant de se citer lui-même», raille un Américain. Un proche du chef de la diplomatie française se marre : «Il fallait être franc et provocateur, non ? Eh bien, on a été franc et provocateur.» Un autre membre de son entourage reconnaît que le ministre a «refusé de se présenter la corde au cou comme les bourgeois de Calais, tels que les Américains s'y attendaient au lendemain de leur entrée à Bagdad. A l'époque, ça paraissait très décalé, aujourd'hui, ça ne l'est plus».
Quant aux «néocons» (néoconservateurs américains), ils en rajoutent une couche sur l'intervention américaine. Un participant se rappelle : «Les armes de destruction massive, c'était un pipeau, selon eux. Du politiquement correct vis-à-vis de l'ONU. Il fallait cogner pour montrer que les Etats-Unis n'accepteraient plus que le terrorisme dispose d'une base nationale. L'Irak était le meilleur client, car le plus faible.»
Lors d'une table ronde, John Bolton, sous-secrétaire d'Etat chargé du contrôle des armements et de la sécurité nationale, a balayé les institutions internationales d'un revers de main. «Notre constitution prévoit que nous sommes responsables devant le peuple, pas devant l'ONU...» Un habitué du Bilderberg résume : «La passe d'armes était tellement violente que les Premiers ministres portugais et danois, pourtant proaméricains, se sont retrouvés aux côtés des Européens pour combattre cette vision du monde.» Avant de conclure : «Les Etats-Unis ont changé de logiciel et le monde ne s'en est pas encore rendu compte.»
« Davos, c'est moins élitiste, ça creuse moins les sujets »
Loin des paillettes du forum de Davos, Bilderberg a ses fans. «Davos, c'est moins élitiste, ça vise à travailler les réseaux. Ça creuse moins les sujets, ça laisse juste une impression sur l'état d'esprit mondial, résume l'un d'eux, douze éditions à son compteur. Bilderberg, ça va au fond des choses, ça parle géopolitique, stratégie.» La station des Grisons, en Suisse, tient, pour les habitués du Bilderberg (les «BB's» pour les initiés), du raout un peu «trop couru», une «foire», un «supermarché». Avec «des stands, du chahut, et beaucoup trop de contestation», souffle Ernest Antoine Seillière, le patron des patrons français, BB's pendant dix ans. Chez Bilderberg, en revanche, «on est chez Hermès», confie Pascal Lamy. Ses membres se veulent les grands des grands de ce monde. La noblesse de la pensée, pas la bourgeoisie qui croit tout acheter avec ses dollars. Comme le résume un membre influent : «A Davos, on paie pour voir et se faire voir. Au Bilderberg, on y vient pour entendre sans se faire voir.»
Les BB's se réunissent depuis près d'un demi-siècle (1) à l'abri des regards. Après deux ans d'ébauche, une première rencontre a lieu en mai 1954 à l'hôtel Bilderberg à Oosterbeek, à l'initiative du prince Bernhard des Pays-Bas. «Il souhaitait associer sa fille, Béatrix, aux discussions sur l'Etat de la planète, raconte Thierry de Montbrial, directeur de l'Ifri, habitué des rencontres depuis 1974. «Les têtes couronnées ont place dans ce club, mais elles ne prennent jamais la parole.» L'idée est de réunir des membres de l'Otan pour discuter à huis clos de la politique internationale des alliés, particulièrement des relations transatlantiques. «Il fallait éviter qu'elles fluctuent au gré des crises», poursuit Etienne Davignon. Ce n'est pas un hasard si les fondateurs du Bilderberg sont d'ailleurs les mêmes que ceux qui ont donné naissance à l'OCDE. De Jozef Luns à Lord Robertson, en passant par Lord Carrington ou Javier Solana, tous les secrétaires généraux de l'Otan ont été des membres de ce sélect conclave planétaire.
« C'est très blanc, très Wasp, et on assume »
Ce «noyau dur» du monde occidental ne s'est jamais ouvert à des «global leaders» d'autres continents. «C'est très blanc, très Wasp, et on assume», n'hésite pas à dire un Français. Très anglo-saxon, comme tous les grands clubs planétaires. «Les Latins sont nuls dans ce registre», résume un patron français. Le Bilderberg s'efforce de faire tourner 40 % de son effectif. Histoire d'être sans cesse à la pointe du gotha. «Ça évite la fossilisation», estime Montbrial. Le choix des invités obéit à un système de quota par nationalité, les grands pays ayant droit à une plus forte représentation. Et attention : chaque invité paye ses frais et personne n'est rémunéré pour son intervention.
Tout s'articule autour de trois cercles. Le plus resserré : le comité d'organisation, assuré par un président (le poste est occupé depuis 2000 par Etienne Davignon, vice-président du conglomérat Société Générale de Belgique) et un secrétaire général, basé aux Pays-Bas. Puis l'inner circle, constitué de quatre personnes, dont David Rockfeller. Enfin, le comité de pilotage (steering committee), de quinze à dix-huit personnes, dont deux Français, Bertrand Collomb (PDG de Lafarge) et André Lévy-Lang (ex-PDG de Paribas). Faire partie des BB's, «c'est déjà énorme», dit l'un d'eux, mais intégrer le comité de pilotage, ceux qui choisissent de coopter les nouveaux, c'est toucher au Graal.
Ce petit monde trié sur le volet se retrouve, une fois la réunion débutée, en rang, par ordre alphabétique. «Du souverain au roturier», résume Nicolas Beytout, le patron des Echos. Ce qui crée des liens. «Moi, j'ai toujours été assis à côté de David Rockfeller, raconte le baron Seillière. Sympa, vraiment. Un jour, je lui ai demandé s'il voulait resserrer des liens avec l'Europe... et prendre 10 % de mon groupe. Il a accepté. Rockfeller, ça fait glamour, non ?» Les réunions, toutes plénières, durent quatre-vingt-dix minutes. Elles sont animées par un modérateur, qui introduit la discussion pendant dix minutes, avant de laisser la parole aux participants. Le tout en anglais : c'est plus chic et ça évite de payer des interprétations simultanées. Puis commencent les échanges. Une lumière rouge s'allume quand une prise de parole dépasse les quatre minutes. Mais entre «gens de ce monde», dit un patron, «elle ne reste pas longtemps allumée, les BB's ont du savoir-vivre».
Les journalistes sont l'un des ciments du Bilderberg. Deux rédacteurs de l'hebdomadaire britannique The Economist jouent les scribes (à Versailles, c'est Gideon Rachman, correspondant à Bruxelles, qui s'y est collé). Ils compilent des actes de ce colloque un peu particulier où les propos ne sont «pas attribués», selon la formule. Les autres journalistes, eux, «ne sont pas invités en tant que tels, mais comme leaders d'opinion, précise un membre du comité de pilotage. Et ils sont priés de poser leur casquette à l'entrée». «Tous les grands directeurs de journaux du monde y ont été conviés au moins une fois», résume un des organisateurs. Mais aucun de ces médias, à l'exception, notable, de The Economist il y a dix-sept ans, n'y a consacré le moindre article. Comme le résume Nicolas Bey tout : «Le Bilderberg, c'est une superbe réunion, très méconnue, et qui gagne à le rester !» Tant pis pour l'information des citoyens. «Pourquoi n'y a-t-il pas d'articles sur le sujet ? s'interroge Lévy-Lang. Mais parce qu'il n'y a rien à dire. Une fois qu'on a dit comment ça marche et que rien ne s'y décide...»
Rien ne s'y décide formellement, peut-être. Mais il s'y élabore du consensus parmi les élites politico-médiatico-économiques. Les participants ne se perdent pas en conjecture sur les vertus du libéralisme ou du libre-échange : elles vont de soi. Dans l'enceinte du club, on ne risque pas de s'étendre sur la fracture mondiale ou la montée en puissance des ONG. D'autant que les VIP du Bilderberg s'avèrent aussi des VRP multicartes. Beaucoup se retrouvent dans d'autres cénacles (lire encadré). Autant de rencontres souvent fermées qui scelleraient, selon leurs détracteurs, l'évolution des politiques internationales ou les agendas des réunions du FMI, de la Banque mondiale, de l'OMC, voire du G8. C'est la thèse d'un réseau de chercheurs altermondialistes, le Corporate European Observatory, qui l'a étayé dans un livre (2). «Le Bilderberg illustre la collusion structurelle entre l'élite des affaires et l'élite politique et médiatique», estime le Belge Geoffrey Gueuns, de l'université de Louvain (3), qui a travaillé sur la structure sociologique de ces clubs.
Davignon ne le nie absolument pas : «Bilderberg a préfiguré le mélange, qui est aujourd'hui plus répandu, entre les politiques, les entrepreneurs, les universitaires et les journalistes.» Un pilier du club nuance : «On invite des gens de gauche. Sweeney, le président de l'AFL-CIO, est déjà venu. Jospin, Strauss-Kahn et Fabius aussi.» Pas de quoi tenir lieu de think tank gauchiste. Seillière lance, amusé : «C'est vrai que c'est pas Attac !»
« Une coterie de ploutocrates, une internationale de la magouille »
Les critiques les plus radicaux prêtent un rôle «décisif» au Bilderberg. L'opacité de ce club privé a un prix. Elle alimente les fantasmes de «conspirateurs» et laisse libre cours à des coïncidences troublantes (4)... James P. Tucker, un Américain militant de droite, consacre ainsi son énergie à pister et dénoncer cette «coterie de ploutocrates, une internationale de la magouille, financée avec l'argent du contribuable», souffle-t-il entre deux bouffées de cigarettes sans filtre. En mai, il logeait dans un hôtel à deux pas du Trianon, à Versailles, dans l'espoir de récupérer un dossier, une info. A 68 ans, Tucker se définit comme un «nationaliste», un «réac de droite», proche de Pat Buchanan, homme politique américain ultraconservateur. Il émarge au Spotlight, un hebdomadaire au vitriol, populiste et ultralibéral. Il ne faut pas pousser Jim Tucker trop loin pour qu'il liste l'impact du Bilderberg, façon X-Files. A l'écouter, en 1956, les BB's auraient participé à la gestation du Traité de Rome. En 1975 à Cesme (Turquie), Margaret Thatcher y aurait été adoubée avant même d'être Premier ministre ; puis torpillée, en raison de son opposition à l'euro. En 1991 à Baden-Baden, un gouverneur américain alors inconnu, Bill Clinton, aurait été intronisé comme futur président de son pays. En 2002, Donald Rumsfeld, secrétaire d'Etat américain à la Défense, y aurait planifié l'intervention en Irak. Et en 2003, à Versailles, Giscard aurait réservé aux BB's l'avant-première de sa Constitution européenne...
Tout cela est évidemment contesté par les membres du club. Etienne Davignon éclate de rire en évoquant ce «fantasme du cénacle des maîtres du monde» : «Ça n'est pas grave parce que ça n'est pas vrai. Quand le gouverneur Clinton est venu nous expliquer comment il allait gagner l'élection présidentielle, personne ne l'a cru... Ce qui est vrai, en revanche, c'est qu'il s'agit de privilégiés qui occupent des positions sociales et politiques.» Et qui savent très bien les monnayer .[/justify]
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[small](1) Il y a eu deux éditions en 1955 et 1957. La rencontre de 1976 a été annulée, après l'implication du prince Bernhard dans le scandale Lockheed. Le Club s'est réuni en France à cinq reprises : Barbizon (1955), Cannes (1963), Megève (1974), Evian (1992), Versailles (2003).
(2) Europe Inc., publié en 1999 aux Pays-Bas, et traduit en France en 2000 (Agone Editeur).
(3) Auteur, en 2003, de Tous Pouvoirs confondus aux éditions EPO.
(4) Voir notamment le site bilderberg.org[/small]
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[center][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=dShClcMZchk[/youtube][/center]
[center][large]Réponse de gros con(ne)s[/large][/center]
[center][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=VyHKFU7FJHM[/youtube][/center]
[center][youtube]http://www.youtube.com/watch?v=3hhYWNFsog8[/youtube][/center]
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[center]Henry Coston - Les technocrates et la synarchie.pdf
http://www.histoireebook.com/index.php? ... -synarchie
http://www.balderexlibris.com/index.php ... -synarchie[/center]
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