[large]Raoul Bergot[/large]
L'Algérie telle qu'elle est
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[right][small]L'Algérie expose au politique, dans toute sa hideuse nudité, la lèpre de l'usure ; elle montre,
sous son vrai jour, la question juive, dont la solution sera la cause et le but de la révolution sociale à venir.[/small]
[small]Bergot R. L'Algérie telle qu'elle est, p. VI[/small][/right]
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[justify]Ce document est remarquable. Nos hommes au service de l'argent plutôt que de la politique devrait en tirer profit. Quoique, cele ne se peut puisque tous ou presque sont de la tribu des bouts coupés ou de ceux qui leur font allégeance car appartenant à la secte des Francs de Laconnerie (il suffit de voir leur tronche d'ahuri et la prétention à se faire reconnaitre comme tel en faisant laborieusement des signes à tous va dans la lucarne de l'athée levy $ion "mot de convenance cher à M. Dommergue" pour indiquer leur appartenance) ou simplement soumis à la peur de se voir découvert par un ou des 7 péchés capitaux par lequel ou grâce à plusieurs, ils (elles) se sont enrichi(e)s.
Les autres, ceux qui pourraient nous aider, ceux là sont soumis au silence, soumis à la censure, soumis à survivre sans pouvoir exprimer le peu de bon sens qui pourrait permettre une remise en cause profonde de notre ripoublique devenue. On nous fait croire que certains peuvent s'opposer, que nenni, on ne permet que ce qui est possible. Actuellement, on tolère un peu, mais lorsque cela va trop loin, on donne l'ordre que cela cesse et s'exécute le soumis ou la soumise. Un peu le principe de la soupape de sécurité sur un autocuiseur. Lorsque la pression monte on lâche un peu de sa vapeur pour retrouver équilibre facilitant la cuisson du plat.[/justify]
Extrait prophétique :
[justify]Quand Albert Grévy nous est arrivé comme gouverneur, dans sa fameuse tournée dans toute l'Algérie, que lui demandait-on ? La sécurité, et avant tout la sécurité. Après dix ans, nous sommes forcés de reconnaître que le banditisme indigène va croissant, en raison de son impunité. Cela est-il difficile à comprendre ? Supposons un coin de Paris, de la Madeleine au Louvre, entre la Seine et les boulevards, mis à part. Tout le reste de Paris est habité par d'autres gens qui, dans ce coin de Paris, viennent voler, assommer, et impunément ; car dans leurs quartiers il est, impossible à la police, à la justice de pénétrer et d'agir effectivement. Telle est notre situation, à nous, Algériens, colons. Dans ma commune, nous sommes, tant au village que dans les environs, 80 électeurs, et il y a autour de nous, dans des montagnes où il est difficile de pénétrer, 7,000 indigènes.[/justify]
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[justify]Dans l'Exposition algérienne, que voyait-on surtout ? ? Le côté oriental, les étoffes, les cuirs, les tapis indigènes. Tout cela éclatait avec des couleurs vibrantes et tirait l'?il en trompant l'esprit du visiteur, qui ne liait encore connaissance avec l'Algérie que par son côté arabe. Cependant, dans les trois salles d'échantillons de vins, il y avait une preuve magnifique de la conquête moderne de cette terre barbare, par la civilisation française. Chaque bouteille de vin ne représentait-elle pas un clos, et souvent un domaine d'une centaine d'hectares ?
Mais tout ceci ne surprenait pas ; les verres étaient de la même forme que ceux de France ; il fallait longtemps réfléchir pour deviner que le salles de cette exposition si nue, exprimaient dans leur simplicité, un pas de géant fait parle progrès, grâce à la race française, de l'autre côté de la Méditerranée.
Puis, toutes les bimbeloteries coloriées venaient du faubourg Saint-Antoine ; l'Algérie arabe n'avait fourni que les modèles ; pas un Parisien ne s'y trompait ; toutes les soieries venaient de Lyon. Quelques-uns de ces marchands étaient des Maures qui roulent les foires; mais ce qui dominait parmi eux, c'étaient les Juifs de Tunis. Ils pullulaient, ils triomphaient comme marchands de nougat, de faux bibelots et comme impressarii de danseuses du ventre. Est-ce l'Algérie d'aujourd'hui? ? Non, certes.
Ceux qui vivent là-bas, ces colons d'Afrique, traités, par Charles Ferry, de buveurs d'absinthe et de mercantis, ont parmi eux une certaine quantité de brebis galeuses, ainsi que Paris a ses héros, chers à Bruant, et l'armée, ses zéphirs. C'est par ses actions d'éclat qu'on juge un régiment, et non par la valeur individuelle de ses soldats. Il faut donc juger les colons d'après leur ?uvre ; l'?uvre des Algériens, déjà si forte, deviendra grandiose.
Comme une armée, ils s'étendent sur cette terre, depuis dix siècles barbare, inculte, couverte de ruines, dont le sol a été envahi par les chardons gigantesques et les broussailles ; ils conquièrent cette Afrique, à la pioche, à la charrue. Ils sont les pionniers de la civilisation et méritent bien de la Patrie ; car, à chaque champ qu'ils défrichent, à chaque arbre qu'ils plantent, c'est le sol de la France qui grandit et s'enrichit.
Voilà ce qu'on ignore en France où les masses ne voient encore l'Algérie que sous une tente et avec un burnous.[/justify]
Bergot Raoul - L'Algérie telle qu'elle est ...
Moderator: Le Tocard