Guérin Jules - Les trafiquants de l'antisémitisme ...

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TitiLeParisiard

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[large]Jules Guérin[/large]
Les trafiquants de l'antisémitisme
http://www.balderexlibris.com/index.php ... isemitisme
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La France juive de Drumont - Fort Chabrol etc.
[center][large]Hommage[/large][/center]
[right][small]de Lenculus[/small][/right]
Fort Chabrol
Image[justify]En plein c?ur de l'affaire Dreyfus, au cours de l'été 1899, la rue de Chabrol s'illustre par un événement qui va marquer la langue française: l'épisode du «fort Chabrol». Waldeck-Rousseau, alors président du Conseil, craint une émeute ultranationaliste à l'occasion du procès en révision d'Alfred Dreyfus, à Rennes. La Gazette de France publie, le jour même de l'ouverture des débats, le rapport de la préfecture de police concluant à l'urgence des arrestations de tous les meneurs de l'agitation nationaliste et monarchiste, dont Jules Guérin, le président de la Ligue antisémitique. Le 13 août, le sous-chef de la Sûreté se rend donc au n° 51 de la rue de Chabrol, où Guérin a installé, dans un bel hôtel particulier, le siège de son journal hebdomadaire, L'Antijuif, titre phare de la presse antidreyfusarde.

Du premier étage, Jules Guérin lui lance: «Je refuse de vous suivre. Nous ne nous rendrons pas. Nous avons des cartouches, des armes, des couteaux. S'il le faut, nous ferons sauter l'immeuble.» Le directeur de L'Antijuif se barricade avec une quinzaine de ses employés. Des détachements de policiers entourent la rue de Chabrol. Tout ce que Paris compte d'antisémites converge vers ce nouveau fort de résistance antidreyfusard: les fenêtres de la rue sont louées à des enthousiastes venus les encourager, on ravitaille les «résistants» depuis les toits voisins.
Peu à peu, la routine s'installe. La police ne tente rien, laisse sortir des typographes et les manifestations de soutien se raréfient. Le siège dure trente-huit jours, jusqu'au verdict de Rennes. Le 9 septembre, Dreyfus est à nouveau reconnu coupable et condamné à dix ans de prison. Guérin exulte et accepte de négocier sa reddition. Mais le président de la République, Emile Loubet, gracie Dreyfus le 20 septembre. Abasourdis, les assiégés se rendent sans combattre.
Guérin est par la suite condamné à dix ans de réclusion, transformés plus tard en bannissement. Il meurt finalement en France en 1910, à l'âge de 50 ans.[/justify]

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[justify]A nos Camarades du Grand Occident de France,
A tous nos Concitoyens.

Je désirais, depuis longtemps, écrire ce livre ; mais il m'a fallu me résigner à un repos indispensable au rétablissement de ma santé, si gravement compromise au cours de ces dix-huit années de luttes incessantes, remplies d'épreuves de toutes sortes. Ces épreuves ne m'ont été épargnées, ni par les adversaires capables de tout, ni par d'anciens amis heureux de profiter de la prison et de l'exil qui m'étaient infligés, pour essayer de se débarrasser d'un homme, dont l'indépendance les gênait, et de l'organisation qu'il avait fondée.
Ma santé avait delà subi une rude atteinte en 1892, à la suite d'un surmenage auquel n'aurait pu résister la constitution la plus robuste.
Après trois années de batailles journalières, dont chaque heure avait été l'occasion d'un effort accompli avec Mores et ses Amis pour la propagande de nos idées, je dus m'arrêter à bout de force, A peine rétabli, la lutte reprend et devient plus ardente que jamais.

[...]Procès de simple police, innombrables comparutions devant les tribunaux correctionnels, la Cour d'assises et enfin, pour finir, la Haute Cour / tout fut mis en ?uvre.
Ce fut ensuite, la résistance du Fort Chabrol, les six semaines d'un siège pendant lequel l'eau même nous fut supprimée ; ce qui me valut, à moi, grand buveur d'eau, la plus pénible et la plus néfaste des privations.
L'eau que nous recueillîmes, après une longue attente sur les toits un jour d'orage, était si chargée des poussières et des fumées de Paris que j'en éprouve encore les effets, aggravés par les deux années de captivité subies.
Faut-il que je rappelle dans quelles conditions je sortis de Clairvaux pour prendre, pendant quatre années encore, le chemin de l'exil ; commutation de peine due aux conséquences d'une erreur commise dans l'installation du poêle dans ma cellule.[/justify]
Last edited by TitiLeParisiard on Sun Jan 02, 2011 6:16 pm, edited 1 time in total.
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