Pierre Chateau-Jobert - La confrontation révolution contrerévolution
Quand les femmes réclament une certaine égalite avec les hommes, quand des jeunes gens réclament d’être reconnus comme coresponsables des affaires de la Cité avant même qu'ils aient atteint dix-huit ans, on peut se demander si ce genre de revendication ne leur a pas été inspiré avec quelque trouble arrière-pensée. Quai qu'il en soit, on veut espérer qu'au moins ces jeunes gens comme ces femmes s’apprêtent a leurs responsabilités au même titre que devraient s'en saucier les hommes. Il est donc logique que tous se préoccupent de ce qui peut se passer dans le futur, pour savoir ce a quoi ils doivent dès maintenant se préparer.
Pierre Yvon Alexandre Jean Chateau-Jobert (alias Conan) est un officier supérieur de l'armée française, combattant de la Seconde Guerre mondiale (et à ce titre, compagnon de la Libération) et des guerres d'Indochine et d'Algérie, né à Morlaix le 3 février 1912, et décédé à Caumont-l'Éventé dans le Calvados le 29 décembre 2005 à l'âge de 93 ans.
Lieutenant à la 13e demi-brigade de Légion étrangère (DBLE), il se bat en Érythrée, en Syrie et en Libye où il est blessé en février 1942. Le 7 novembre 1942, capitaine, il prend le commandement du 3e SAS qui devient, en juillet 1944, le 3e régiment de chasseurs parachutistes (RCP). Le 3e RCP opère sur les arrières de l’ennemi, par petites unités, dans des régions non encore libérées du territoire métropolitain, du Poitou à la Bourgogne. Chef de bataillon en décembre 1944, il transmet le commandement du régiment au lieutenant-colonel de Bollardière.
Il crée, par la suite, le Centre École de parachutisme militaire, basé à Lannion, puis à Pau-Idron.
Indochine
Adjoint du colonel de Bollardière, puis commandant de la Demi-brigade coloniale de commandos parachutistes SAS, il est engagé à la fin de 1947 et en 1948, au Cambodge, en Cochinchine et en Annam. Après un séjour à Vannes-Meucon où il commande en second la 1re DBCCP auprès du colonel Gilles, il retourne en Indochine en 1950, comme lieutenant-colonel, à la tête de la 2e DBCCP, pour se battre au Tonkin et en Cochinchine jusqu’en avril 1952. Le 7 avril 1952, alors que Château-Jobert s'apprête à quitter l’Indochine, à la fin de son deuxième séjour, le général Salan, commandant en chef des forces en Extrême-Orient préside la cérémonie d’adieux.
Algérie
Après un passage en métropole, il est affecté à l’état-major des Forces terrestres, maritimes et aériennes à Alger de 1953 à 1955, puis, en novembre 1955, au commandement du 2e régiment de parachutistes coloniaux (RPC).
Suez
Colonel, lors de l’affaire de Suez, le 5 novembre 1956, il est parachuté au sud de Port-Saïd à la tête d’une partie de son régiment renforcée de commandos du 11e Choc et y atteint tous ses objectifs jusqu’à l’ordre du cessez-le-feu. L'autre partie du régiment commandée par le lieutenant colonel Albert Fossey-François saute avec succès sur Port-Fouad le même jour.
Dans les premiers jours de 1957, le colonel Château-Jobert, après l’affaire de Suez, de retour en Algérie vient se présenter au général Salan, commandant supérieur interarmes. Il lui fait part de sa déception de ne pas avoir reçu l’ordre de pousser ses parachutistes au-delà de Port-Saïd et de Port-Fouad, jusqu’au Caire et à Suez. En 1957, il commande à Bayonne la Brigade de parachutistes coloniaux où il succède au général Jean Gracieux.
Dans les semaines qui suivent le 13 mai 1958, il est en liaison avec des délégués d’Alger, tel le commandant Robert Vitasse.
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