Harold Covington - Un lointain orage


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Harold Covington - Un lointain orage


Prologue - La roue tourne
À la fin du xxème siècle vivait un professeur d’université japonais du nom de Francis Fukuyama. Il avait écrit un long essai, très intellectuel et très chic, intitulé La Fin de l’Histoire, qui avait connu une certaine célébrité.
Francis Fukuyama était un prostitué intellectuel, qui vendait son esprit pour de l’argent. C’était un universitaire docile, qui se courbait devant les puissants et les riches de son époque. Il leur disait ce qu’ils voulaient entendre, et il récoltait leurs largesses. Lorsque les hommes blancs en costard sans visage lui disaient « Saute », Francis Fukuyama répondait « Quelle hauteur ? » Quand les hommes en costard disaient « Cours », Francis Fukuyama répondait « Quelle distance ? » Il évitait poliment le mot quelque peu gênant de ploutocratie, et y substituait l’habitude nettement plus convenable de ne faire référence à la riche, corrompue, amorale, incompétente et discrètement homosexuelle élite dirigeante anglo‑sioniste de la fin du xxème siècle que par le nom grotesque de social‑démocratie. Elle n’était, bien entendu, ni sociale ni démocratique, mais la vérité importait peu à cette époque.
La thèse de Fukuyama était que la social‑démocratie était la forme finale de tout gouvernement humain pour le reste des temps. Il affirmait que la combinaison prétendument irrésistible de la social‑démocratie et du capitalisme international avait triomphé de tous les systèmes concurrents tels que la monarchie, le fascisme, le communisme, le national‑socialisme, le socialisme, et bien entendu la théocratie telle qu’elle se pratiquait notamment dans le monde arabe, où le pauvre petit Israël connaissait une persécution si injuste.

L’Histoire était arrivée à sa fin, disait au monde le professeur Fukuyama. Tout ce qui restait à faire, c’était de rendre la chose officielle en s’occupant des quelques derniers petits détails, en faisant monter tout le monde à bord, à sa place dans le moule, avec quelques coups de pieds si besoin. Une fois qu’on se serait débarrassés de tous ces minuscules petits encombrements que sont les races, les religions, les cultures, la morale et la famille nucléaire (c’est‑à‑dire une fois qu’on aurait détruit tout ce qui fait la diversité de l’humanité, la vraie, pas la notion politiquement correcte), alors toutes les nations de la Terre danseraient la farandole à queue‑leu‑leu dans une chenille géante au‑dessus de la grande plantation de consommateurs euro‑américaine. Là, l’humanité paîtrait dans des prairies, dansant, chantant, fumant des drogues et baisant tout ce qui bouge, nimbée de la lueur chaude et apaisante de la télévision. Le cours de l’Histoire même s’arrêterait et ce serait de nouveau le Jardin d’Éden, à ceci près qu’au lieu d’un serpent dans notre nouveau paradis l’on trouverait Ronald McDonald.
Le monde serait, à partir de cette date et pour l’éternité, dirigé bénévolement depuis la salle de conférence de l’élite par des êtres pâles et invisibles dans des costumes très chers, alors que murmurerait à leur oreille ses conseils spirituels le vénérable rabbin Hyman Heeblebaum du temple Schmuck‑El, portant son petit calot de tricot bleu et blanc, le coeur plein de la fraternité entre les hommes et confiant dans son savoir talmudique antique de ce qui est le meilleur pour nous tous.
Faux, connard.
Tout faux.
Les États‑Unis d’Amérique où je suis né étaient un mensonge. Un affreux, terrible, médiocre, mauvais, ignoble mensonge ne méritant rien d’autre que de crever dans le sang, traversé de part en part par la pointe d’une épée. Dans ces États‑Unis d’Amérique, si votre peau était blanche et que vous aviez un pénis, vous n’étiez rien. Arrière, sale beauf ! Personne n’en avait rien à foutre de vous. Personne ne lèverait le petit doigt pour vous aider, et vous étiez juste bon à entretenir les jouets et les appareils des riches. Vous étiez de la matière organique qu’utilisaient des pourceaux bipèdes en costard pour se faire du pognon sur votre sueur. Vous viviez une vie de chien, étiez battu comme un chien, et creviez comme un chien. Eh bien, Dieu m’en soit témoin, nous avons montré à ces bâtards de riches, à leurs avocats juifs et à leurs singes de compagnie que les chiens ont des crocs !
Oh, oui. C’est incroyable ce que quelques balles bien placées et une charge ou deux de Semtex sous les fesses très kasher d’un rabbin peuvent faire pour aider la roue de l’Histoire à redémarrer illico et à se remettre sur le droit chemin.
Je m’appelle Shane Ryan. J’étais l’un de ces petits encombrements dont Fukuyama et ses pairs n’ont jamais vraiment pu se débarrasser.
J’étais Volontaire dans le Nord‑Ouest.
Voilà comment nous avons remis en marche la roue de l’Histoire.


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