Philippe Henriot - "Ici, Radio-France"


Books

Philippe_Henriot.jpg


Acheter la version papier du livre
Philippe Henriot - "Ici, Radio-France"


AVANT PROPOS
Un très grand nombre d’amis connus et inconnus m’ont exprimé le désir de retrouver imprimées les causeries que je donne chaque semaine à la radio. Je me suis décidé à répondre à ce vœu, puisque mes correspondants m’assuraient que ces pages, relues, pourraient continuer de servir utilement à répandre des vérités trop méconnues de ceux qui se laissent prendre aux pièges des propagandes étrangères.
Je n’ai pas, en les publiant, d’autre but qu’en les prononçant : mettre au service des Français les arguments, les textes, les rappels d’histoire propres à leur faire mieux comprendre que l’intérêt de la France commande une docilité exemplaire aux consignes des chefs et une union étroite autour de la Patrie qu’ils incarnent.
J’ai maintenu à cette publication l’ordre chronologique de mes causeries. Il m’a paru qu’il serait plus aisé de suivre ainsi à travers elles la marche des événements au cours de l’année 1942. À part trois ou quatre dont le texte a malheureusement été égaré, mes auditeurs les retrouveront toutes. Je souhaite que ceux qui ne les écoutaient pas consentent à les parcourir ici : il me semble que le recul même du temps leur confère après coup une valeur de démonstration et d’épreuve susceptible, sinon de convaincre, du moins de faire réfléchir les hommes de bonne foi.
En constatant la duplicité historique de l’Angleterre, sa traditionnelle hostilité à la politique française, la lâcheté et la perfidie de ses agressions, en dénonçant la malfaisance empoisonnée du bolchevisme, en prenant en flagrant délit de mensonge la propagande anglo-saxonne, je n’obéis à aucun autre mobile que celui d’éclairer les Français à la mémoire courte sur ces mensonges qui leur ont fait tant de mal. En leur demandant de suivre le Maréchal et son Gouvernement dans toutes les voies où l’honneur, la dignité et l’intérêt de la France les engageront, je cherche à hâter l’heure d’une union nécessaire, certes, mais qui ne peut se faire dans la confusion et dans l’équivoque.
La grande difficulté de cette tâche vient de ce que les Français raisonnent trop souvent avec leur sensibilité à une heure où les arguments de la raison doivent l’emporter sur les raisons du sentiment. On ne fait pas une politique avec ses rancœurs, ses préférences, ses vœux et ses chimères. On fait une politique avec la réalité, même quand elle est dure. On doit s’incliner devant les faits, même quand ils ne sont pas de votre avis. L’entêtement n’a rien à voir avec la volonté, ni la fanfaronnade avec le patriotisme, et les imprécations ne sont pas un remède aux situations difficiles. Seulement, la plupart des gens aiment qu’on leur dise ce qu’ils désirent entendre. Or ce n’est pas une méthode pour les peuples virils que celle qui consiste à fermer les yeux à l’évidence et à compter sur des miracles qu’on ne songe même pas à mériter. Une nation qui a à se racheter doit loyalement payer le prix de sa rédemption.
C’est une constatation qui paraît amère à ceux qui regrettent avant tout leurs aises perdues et c’est pourquoi les professeurs d’intransigeance se recrutent surtout parmi ceux que rebute l’effort.
J’ai parlé, quant à moi, pour ceux qui osent regarder les faits en face, qui croient que le redressement d’un grand pays est fonction des sacrifices de ses enfants, qui sont las des endormeurs, des charlatans et des menteurs et qui préfèrent les vérités dures aux chimères dorées.
« La vie n’est pas neutre, a dit le Maréchal ; elle consiste à prendre parti hardiment. »
Ces pages n’ont d’autre mérite que d’avoir été écrites par un homme qui s’est efforcé de toujours prendre parti hardiment, avec le seul souci des intérêts majeurs de son pays.
P. H.


Philippe Henriot - PDF
Pour plus d'informations


Jules Séverin - Le monopole universitaire Rudolf Steiner - PDF