Jean Dauvergne - Le mystère Makhonine


Books



Jean Dauvergne - Le mystère Makhonine
Les dossiers de Jean Dauvergne - 1961

Chaque goutte de pétrole est une goutte de sang
Clémenceau


Energies et mensonges - Conférence Makhonine Face A
Energies et mensonges - Conférence Makhonine Face B



Yvan-Yvanovitch Makhonine en 1932 devant son appareil


Né en Russie en 1895, Yvan Makhonine, se retrouve pendant la guerre de 14/18 dans un centre de recherche d'Etat, à inventer des armes et des munitions de toutes sortes, ce qui lui apporte la fortune.
Vers 1917, il invente le moyen de produire un carburant synthétique, capable de faire fonctionner, sans modification notoire, tous les types de moteurs à explosion habituellement alimentés à l'essence ou autres carburants.
Contrairement à l'essence, ce carburant ne peut pas s'enflammer à froid, mais seulement à chaud comme notre fuel actuel. Mais il ne peut que difficilement s'enflammer par auto allumage, contrairement à l'essence, il peut donc permettre d'augmenter considérablement le rendement des moteurs à explosion par simple élévation de leur taux de compression.

Ce carburant, un peu plus gras que l'essence, ayant l'aspect du gas-oil, est facilement pulvérisable par les carburateurs des moteurs, à condition de les munir de dispositifs de préchauffage électrique de l'air pour faciliter les départs à froid et d'augmenter l'efficacité du moyen habituel de chauffage du corps de ces carburateurs.
Quelques adaptations du poids des flotteurs et des tailles des gicleurs sont à effectuer en raison de la densité de ce produit, nettement supérieure à l'essence, et voisine de 1. Vers 1918, Monsieur Makhonine, construit une locomotive à propulsion électrique dont les moteurs entraînant les essieux des roues sont alimentés par un générateur d'électricité lui-même entraîné par un moteur à explosion à fort taux de compression. Les wagons de ce train sont également équipés de moteurs électriques.
La source d'énergie utilisée est du naphte, pétrole brut ou à peine raffiné de l'époque, celui ci est mis en ébullition dans une chaudière, et ses vapeurs sont aspirées et traitées par un dispositif qui fait l'objet de l'invention avec une particularité jamais dévoilée par M. Makhonine.
D'après les témoins, il sort de ce dispositif une vapeur qui a l'aspect d'une fumée épaisse, et qui alimente directement le moteur à explosion du générateur électrique.
Si cette "fumée" est envoyée dans un appareil de distillation classique, elle se condense en ce fameux carburant qui peut donc être stocké pour son utilisation ultérieure.
Cette locomotive à propulsion électrique, ultra moderne pour l'époque par rapport aux gourmandes locomotives à vapeur, parcourt la Russie avec ses wagons, jusqu'en 1920 ou 1921.
Début 1922, Monsieur Makhonine, avec sa femme (la cantatrice Nathalie Ermolenko) et sa fortune, arrive en France, décidé à faire cadeau de son invention à l'Etat Français.
Pendant plusieurs années, de démonstrations en expertises, il fait fonctionner, avec son carburant et avec succès, tout ce qui est équipé d'un moteur à explosion, automobiles, camions, bateaux, avions etc.
On pourrait écrire des livres sur ce qui se passa pendant ces années, finalement tout s'arrête vers 1927 ou il se retrouve pratiquement ruiné, après avoir très largement subi le sort de beaucoup d'inventeurs.
Après la guerre de 39/40, avec les problèmes d'énergie et la dépendance qu'ils entraînent, il retrouve l'espoir d'intéresser à nouveau à son invention la France, les politiciens et autres décideurs et détenteurs de pouvoir de tout poil, ce qui aurait entraîné des conséquences économiques positives incalculables pour notre pays.
On remarque effectivement quelques sursauts d'intérêt au fil des années pour son carburant, années pendant lesquelles il cherche à développer une ou deux autres inventions, notamment l'avion à géométrie variable, idée dont il semble le réel inventeur. Cette invention sur laquelle il s'obstinera à ses frais finira de le ruiner complètement.
Monsieur Ivan Makhonine, ingénieur, inventeur Russe, décède en France en 1973 dans une maison de retraite pour émigrés Russes démunis, sans avoir dévoilé avec précision le secret de son invention, c'est à dire la technologie exacte de l'appareil qui transformait les vapeurs d'hydrocarbure et autres produits carbonés en une "fumée" condensable donnant ce fameux carburant et ceci avec un énorme rendement, ce que nous sommes incapables de réaliser avec notre science actuelle.
En conclusion, Monsieur Makhonine savait tout simplement fabriquer un carburant idéal qui n'était ni de l'essence ni du gas-oil mais un produit intermédiaire.
Il pouvait fabriquer ce carburant à partir des matières premières les plus impropres à cette opération, c'est à dire des goudrons de houille, les plus mauvais charbons, du pétrole brut, des huiles végétales et tous déchets carbonés ou hydrocarbonés.
Ce que nous savons, c'est qu'il préparait le produit de base avec des moyens qui différaient selon ce produit (voir brevet N°622.036), de façon à en extraire une vapeur qu'il faisait passer dans une sorte de gros tube calorifugé extérieurement - dispositif non décrit dans le brevet - dont l'autre extrémité est raccordée soit directement à un moteur, soit à un appareil de distillation classique d'où sort le carburant.
Ce sont évidemment les détails de ce dispositif, absent du brevet, qui nous sont inconnus.
On sait que les rendements de production de ce carburant exceptionnel étaient d'environ 95 % avec les pétroles bruts et les goudrons de houille. Ces résultats n'ont rien de comparables avec ce qu'on obtient en quantité comme en qualité par les méthodes classiques qui nous sont connues.
Nous savons aussi que les moteurs qui brûlaient ce carburant, en plus de leur rendement exceptionnel, ne semblaient pas polluer, ils ne produisaient ni fumée ni l'odeur désagréable habituelle, mais seulement une sorte de gaz chaud avec une légère odeur agréable.


Pour plus d'informations

Une ville agée de 200 000 ans dans le sud de Magalion - Le chemin du Père