Perspectives conjecturales et jugements sur l'Horizon 1989


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Georges Ponge-Helmer
Perspectives conjecturales et jugements sur l'Horizon 1989
Tome 1

Centre d'études et de gestion financières (C.E.G.F.)
Théories et application aux événements du passé
Exploration anticipatrice du futur
Essai prévisionnel basé sur la dynamogénie numérale, sur lacyclologie universelle et sur l'arithmosophie.

Révision - Gérance - Surveillance des portefeuilles - Titres - Renseignements et conseils financiers
Direction des opération de bourse



La boucle cyclique se referme sur le nationalisme européen

Au lendemain de 1848, Victor Hugo qui n'était pas mauvais Français, déclarait, ouvrant le Congrès pour la paix: "Un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous nations du continent, sans perdre de vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure et vous constituerez la fraternité européenne absolument comme la Normandie, la Bretagne, la Bourgogne. La Lorraine, l'Alsace, toutes nos provinces se sont fondues dans la France. Un jour viendra où il n'y aura plus d'autres champs de bataille que les marchés s'ouvrant au commerce et les esprits s'ouvrant aux idées. Un jour viendra où les boulets et les bombes seront remplacés par les votes, par le suffrage universel des peuples, par le véritable arbitrage d'un grand Sénat souverain qui sera en Europe ce que le Parlement est à l'Angleterre, ce que la Diète est à l'Allemagne, ce que l'Assemblée législative est à la France".
Comme nous préférons cette façon de penser et de s'exprimer, malgré son romantisme dépassé, au réalisme stérile des pragmatiques ! Ce qui, chez Victor Hugo, n'était que vision généreuse, est aujourd'hui nécessité urgente. Seuls des attardés accrochés à des conceptions dépassées, peuvent croire encore que c'est dans le cadre des nations qu'il est possible de résoudre les problèmes qui se posent aux hommes d'aujourd'hui et plus spécialement aux Européens. C'est dès lors un singulier idéal politique que celui de l'indépendance totale alors que tout oblige à la coopération et conduit à l'interdépendance. Ni la défense, ni l'économie, ni les problèmes plus modernes comme l'environnement ou le tiers monde ne peuvent encore être résolus dans le cadre de la nation. Refuser cette vision des choses, c'est préparer un avenir détestable. De quels peuples donc se compose l'Europe? D'Anglais, d'Allemands, de Français, d'Espagnols, d'Italiens ? Que nenni ! Ces nationalités modernes sont à peine sorties des langes. Il faut certainement quatre ou cinq millénaires pour que se précise une psyché collective. L'âme de nos peuples prend sa source dans le berceau même de l'Histoire. Depuis les brumes préhistoriques, l'Europe est tenue par quatre grande : races : les Nordiques, les Subnordiques ou Dinariques, les Alpins et les Méditerranéens, soit deux races blondes et deux races brunes. Les Nordiques ont produit les Germains ou Scandinaves, puis, par fusion avec une race mongoloïde, les Slaves. Les Subnordiques fusionnant avec les Alpins, ont produit les Celtes ou Gaulois. Enfin les Méditerranéens ont produit les Ibères ou Latins.
Germains, Slaves, Celtes, Latins, voici les vrais peuples de l'Occident, aux psychologies fondamentales différentes et sur bien des points opposées entre elles :
A chaque fois que l'un d'eux a voulu s'imposer aux trois autres, l'Europe a saigné pour rien, et cette utopie semble heureusement abandonnée de nos jours, sauf peut-être incomplètement par les Slaves soviétiques, derniers venus sur la scène de l'Histoire. Mais ce serait remplacer cette chimère par une autre que de vouloir confondre tous les Européens. Nous ne sommes pas identiques, loin de là, et chacun de nos grands peuples doit s'épanouir selon ses propres voies, dans l'intérêt même de la civilisation. Il convient d'harmoniser des personnalités diverses et non de les enfourner dans le même moule sous prétexte d"'union sacrée", que ce moule soit la "Sainte Eglise de Rome" de Maurras ou quelque autre chose. Ne pas admettre cela, c'est perdre toute chance de sauver l'Occident.
Tous les faits idéologiques de l'Histoire sont en réalité des faits ethnologiques et doivent être comme tels restreints à l'ethnie qui en est la source. C'est pourquoi toute idéologie à prétention universelle est grosse de catastrophes, et peu importe qu'elle se dise chrétienne, maoïste ou marxiste ou autre chose. Elle ne peut en effet aboutir qu'à l'une ou l'autre de ces deux formes également destructrices : ou bien elle est vraiment universaliste et elle produit la disparition des caractères et des identités dans le nivellement grégaire et robotique, ou bien son universalisme reste intentionnel sans qu'elle réussisse à se couper de ses racines ethniques, et elle n'est plus alors que le fer de lance d'un impérialisme qui prétend imposer à tous la culture, les idées et les mœurs d'un seul peuple. Ce dernier cas est évidemment le plus fréquent, pour ne pas dire qu'il est la règle, car la nature est tenace et les internationalistes, si sincères qu'ils puissent être parfois, ne parviennent pas à dépouiller si aisément le génie du peuple dont ils sont issus. Il est donc aujourd'hui indispensable d'examiner d'un œil neuf l'Histoire de l'Occident et les vastes mouvements qu'elle dessine lorsqu'on la contemple d'assez haut.
Le premier constat qui s'impose à l'esprit est celui-ci. Les quatre principales races historiques dont nous venons de faire état ont tour à tour tenté de gouverner l'Europe entière et ont toutes les quatre échoué en ce sens qu'elles n'ont pas engendré, malgré des succès parfois spectaculaires une Nation Europe durable.
Ce furent d'abord les Celtes qui, voici environ vingt-deux siècles, tinrent toute l'Europe, de l'Irlande à l’embouchure du Danube. A noter qu'ils s'abstinrent de créer un empire centralisé autant que de produire une religion ou idéologie réputée universelle. Vinrent ensuite les Latins avec l'empire romain centraliste. Dans le domaine idéologique, l'empire fit d'abord porter ses efforts sur le syncrétisme arbitraire et systématique de toutes les religions des peuples absorbés (ce qui était les dénaturer toutes) puis adopta pour sauver l'unité de l'Empire, le christianisme comme doctrine unique et l'imposa sans partage.
Les grandes invasions "barbares" instaurèrent après cela, la domination des Germains sur tout l'Occident. L'Empire Franc de Charlemagne, puis le Saint-Empire d'Othon le Grand et de Charles-Quint furent les expressions les plus caractérisées de la tentative impériale des Germains. Sur le plan idéologique, ils reprirent le christianisme, l'adaptèrent tant bien que mal à leur propre personnalité, puis l'imposèrent par l'épée aux peuples européens qui en étaient encore préservés. Mais le puritanisme germanique ne pouvant s’accommoder de la mentalité latine et réciproquement, la naissance du protestantisme était inévitable et Martin Luther, en même temps qu'il rendait aux Latins leur idéologie, donnait aux Germains la leur. Le protestantisme allait accompagner partout les colonies germaniques: aux Etats-Unis, en Afrique du Sud ou en Australie.
Enfin se manifestèrent les Slaves, eux aussi impérialistes, avec les Tsars d'abord et les Soviets ensuite. Idéologiquement les Slaves tentèrent en premier lieu une adaptation du christianisme, mais c'est avec le marxisme (ce super-protestantisme) qu'ils allaient trouver leur véritable religion et le support intellectuel de leur entreprise.
Marquant la fin d'un grand cycle-(entre l'an 2010 et 2030)-(l'année zodiacale de 2160 ans), l'époque moderne aura vu, en l'espace d'un siècle et demi, une récapitulation rapide et précise de ces quatre tentatives ethno-hégémoniques, de 1789 à 1945.
La Révolution Française fut le dernier avatar de l'expansion gauloise et elle marqua très fortement toute l'Europe. Napoléon 1er fut le dernier des empereurs romains, et il dévoya l'énergie des armées françaises révolutionnaires tout comme les potentats de Rome avaient jadis utilisé dans leurs légions celle des guerriers de la Gaule. Adolph Hitler déclencha l'ultime feu d'artifice de l'impérialisme germanique, en même temps que son expression idéologique la plus complète et la plus poussée. Joseph Staline porta enfin jusqu'à ses extrêmes possibilités la domination slave. Elle n'ira pas plus loin, s'étant heurtée à l'empire germanique des Yankees comme jadis la tentative d'Attila se heurta à l'empire latin.
La boucle est achevée. Nous entrons dans une ère nouvelle; sera-ce, à nouveau, aux Celtes de parler? Car la leçon à tirer de ces deux millénaires peut l'être par nous mieux que par d'autres et à l'avantage de tous. Cette leçon, elle est claire : ces multiples guerres inutiles qui non seulement n'ont pas fait l'Europe, mais nous ont amenés à l'âge de la décadence, du désordre et de la confusion, ont démontré l'utopisme et l'inanité à la fois des prétentions impériales et des croisades idéologiques. L'Occident veut être uni, certes, mais il n'acceptera jamais d'être uniforme.
Or, les Celtes qui, au temps de leur splendeur n'ont point fait d'empire, ni exporté de religion, semblent en se sens avoir été au plus près de la compréhension du génie de l'Occident. Il serait peut-être à souhaiter que ce soit à eux de définir et de proposer la formule philosophique et politique de l'avenir occidental, celle qui reconnaitra et respectera toutes les personnalités ethniques.



Chapitre 1 : L'horaire des révolutions
Conscience et histoire
La société française du XVIIIème siècle en butte au mal de vivre
Les origines occultes de la révolution de 89
Le "maçon" au pied du "mur de l'argent"
L'odeur du sang
Le roi devait mourir
la révolte contre Dieu
La terreur ou les logiques d'un massacre
L'esprit de Coblence
Les révolutions veulent être vues de loin
Vive la chair à canon
La France "éclatante de richesses" est morte, vive la France "puissance moyenne"
Il ne doit plus s'agir de restauration mais d'instauration

Chapitre 2 : L'arbre cyclo-historique de la France
Les guerres de religion franco-françaises sous l'éclairage cyclique
Suivez l'aigle !
Michel l'archange contre Mikhail le reformateur

Chapitre 3 : Le périple millénaire de "La Sainte Russie" autour d'un "soleil rouge"
La france de Clovis et la Russie de Vladimir on été baptisées avec les mêmes eaux
"La troisième Rome" sur les bords du Dniepr
"Ce n'est pas du coté du soleil que l'éclipse fait de l'ombre"

Chapitre 5 : L'Europe du pouvoir dans le monde
"L'empire contre la nation Française"
La boucle cyclique se referme sur le nationalisme européen



Voir aussi :
Perspectives conjecturales et jugements sur l'Horizon... 1986

Hellmut Schramm - Jewish Ritual Murder The ugly truth about the ADL